Recueil de témoignages exceptionnels, utiles au partenaire d'une personne victime d'inceste et à l'entourage afin de comprendre leurs stratégies d'adaptation à un environnement affectif sain.
Commenter  J’apprécie         40
"(...) Lorsqu'elle a rencontré des hommes qui voulaient des enfants, elle s'est toujours arrangée pour rompre, pour que cette question ne se pose jamais réellement dans sa vie. Maintenant, elle comprend aussi qu'elle ne supporte pas der sentir la vulnérabilité des enfants (des autres, de ses amis), car cela lui renvoie un miroir sans fard de sa propre vulnérabilité et de son impuissance étant enfant. Elle fuit ce miroir. "
(...) Les pensées et les croyances de la famille toxique sont universelles, une capacité à gommer toutes les limites et tous les repères. On ne sait plus qui tient le rôle du parent et qui tient le rôle de l'enfant, où commence l'un et où finit l'autre ; tout est mélangé et confus.
Puisque la confiance des survivant(e)s a été trahie en bas âge par une personne censée les protéger, il leur est souvent difficile de s'investir dans une relation de couple harmonieuse, de se sentir digne d'être aimé(e), mais surtout d'être à même de faire confiance au partenaire amoureux.
Il ne fait aucun doute que la maternité peut raviver le traumatisme de l'inceste, imprėgnant alors tout le maternage. Cette souffrance reste silencieuse la plupart du temps, car elle est vėcue dans la honte, la culpabilité et la colère. Si elle n'est pas repérée à ce moment-là, des troubles dépressifs peuvent apparaître et provoquer le rejet ou la maltraitance du bébé.
[l'adoption] Il s'agit de recueillir un petit enfant abandonné à qui elles vont pouvoir donner tout l'amour qu'elles ont en elles sans forcément "voir" leur famille à travers cet enfant.
Consacrée au soutien des victimes, cette table ronde permet de discuter d’outils concrets pour aider et recueillir la parole des victimes d’inceste.
Elle fait suite à la diffusion des six épisodes de notre podcast “Ou peut-être une nuit” qui interroge les mécanismes de construction du silence autour de l’inceste et des violences intra-familiales. Sont présentes Isabelle Aubry, fondatrice de l'Association internationale des victimes de l'inceste, Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie, et Eva Thomas, première femme à avoir parlé publiquement de l'inceste qu'elle avait subi, défenseuse des droits des femmes et des enfants.
Toutes les ressources sont à retrouver sur le site de Louie Media.
https://louiemedia.com/injustices-2/o...
La série “Ou peut-être une nuit” a bénéficié du soutien de la Fondation Kering. La Fondation lutte depuis 2008 contre les violences faites aux femmes. Elle a permis la création l’année dernière d’une nouvelle unité pour les victimes d’inceste à La Maison des Femmes de Saint-Denis.
+ Lire la suite