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EAN : 9782226458681
344 pages
Albin Michel (03/02/2021)
3.25/5   4 notes
Résumé :
« À tout' ! » lui dit son fils en la quittant. Dans la nuit, il meurt dans un accident de voiture. « Depuis cette date, je perds mon fils chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Le perdre est mon présent. Pour toujours. »

Psychologue-psychanalyste, Catherine Audibert nous fait partager sa douloureuse expérience de mère dans ce récit étonnamment limpide, qui soulève toutes les questions du deuil : le choc d'abord, puis l'obsession qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Qu'il est dur à lire ce livre, poignant, touchant. Catherine Audibert tente d'écrire et de décrire l'impossible : comment survivre au décès de son fils !
Outre la peine, la douleur infinie, l'auteur nous fait part de sa culpabilité de n'avoir pu empêcher l'accident. Cette partie du livre a été pour moi un réelle surprise, ainsi qu'un témoignage bouleversant. Ce n'est qu'à la fin de l'ouvrage que l'on retrouve de l'air et une certaine accalmie. le "travail de deuil", ces mots si galvaudés par les média aujourd'hui, a eu lieu.
Pour autant, si il fallait trouver une musique à ce roman, j'irais puiser sans hésitation chez Barber et son adagio pour corde. L'auteur cite l'excellent Nick Cave et son album Skeleton tree composé suite au décès de son fils. Son album suivant, Ghosteen, colle encore plus, si cela est possible, à la lecture de ce récit. Si ce roman était un son, ce serait un cri dans l'espace, inaudible. Félicitons l'auteur de nous offrir un si beau témoignage et un si bel hommage à son fils disparu.

"Tu verras des gens heureux prendre un appel
Leur visage se décompose et rien n'est plus jamais pareil
Y a rien à faire, à part être présent, panser les plaies, changer les pansements
Le seul remède, c'est l'temps" Orelsan - Note pour trop tard
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Plus qu'un livre... Un cri.... Comment dire l'indicible ? Catherine Audibert se risque à cet exercice avec brio, plaçant la barre très haut. Appelant à son aide de grands penseurs, des philosophes, des poètes...
Encore un livre sur le deuil, diront certains.
Sans doute. Mais ici, pas de pathos, pas d'effets de manches... du vécu au quotidien, sans fard.

Quand la vérité est trop vraie, seul le silence s'impose. Ce silence assourdissant qui transparait entre les lignes. le silence de l'absence.

Un témoignage indispensable autant qu'éprouvant.
Pour lecteurs avertis......
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Il en faut du courage pour un tel témoignage. Celui d'une mère qui perd son fils dans un accident de voiture quelques jours avant son trentième anniversaire. Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de culpabilité. Mais comme beaucoup, toutes ? les mères. Un récit sans indulgence, mélancolique.
Les citations en début de paragraphes font autant de référence à lire, découvrir, d'Aragon à Fernando Sabino.
Prévert et "j'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant".
Les 2 derniers paragraphes sont sublimes.
J'espère que le temps est moins douloureux.
Merci.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je lus plus tard dans un article scientifique que certaines cellules fœtales pouvaient traverser le placenta et s'installer durablement dans le corps de la mère, se transformant en "chimères génétiques". La science confirmait ce que certaines mères ressentent (sans doute pas toutes, au contraire de ce que supposait le journaliste) : leurs enfants font toujours partie d'elles-mêmes longtemps après la naissance. Car à la suite de cette invasion cellulaire, les mères continuent à porter le matériel génétique unique propre à leur enfant, créant ainsi ce que les biologistes appellent une "microchimère". C'est un phénomène paraît-il répandu chez les mammifères. Ainsi les traces d'une vie peuvent se transmettre dans le corps maternel à d'autres enfants de grossesse en grossesse, nourrissant chez moi l'espoir que le moindre atome de ta vie puisse se prolonger d'une manière ou d'une autre.
Toute cette imagination pour ne pas accepter la discontinuité...Il y a toujours, peu ou prou, de la folie dans le deuil d'un enfant.
P186-187
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Le deuil, c'est inviter les morts à danser.
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