Qu'il est dur à lire ce livre, poignant, touchant.
Catherine Audibert tente d'écrire et de décrire l'impossible : comment survivre au décès de son fils !
Outre la peine, la douleur infinie, l'auteur nous fait part de sa culpabilité de n'avoir pu empêcher l'accident. Cette partie du livre a été pour moi un réelle surprise, ainsi qu'un témoignage bouleversant. Ce n'est qu'à la fin de l'ouvrage que l'on retrouve de l'air et une certaine accalmie. le "travail de deuil", ces mots si galvaudés par les média aujourd'hui, a eu lieu.
Pour autant, si il fallait trouver une musique à ce roman, j'irais puiser sans hésitation chez Barber et son adagio pour corde. L'auteur cite l'excellent
Nick Cave et son album Skeleton tree composé suite au décès de son fils. Son album suivant, Ghosteen, colle encore plus, si cela est possible, à la lecture de ce récit. Si ce roman était un son, ce serait un cri dans l'espace, inaudible. Félicitons l'auteur de nous offrir un si beau témoignage et un si bel hommage à son fils disparu.
"Tu verras des gens heureux prendre un appel
Leur visage se décompose et rien n'est plus jamais pareil
Y a rien à faire, à part être présent, panser les plaies, changer les pansements
Le seul remède, c'est l'temps" Orelsan - Note pour trop tard