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4,1

sur 967 notes
Chef d'oeuvre ! le « misérables », le « guerre et paix » du 21eme siècle ! Un pavé magnifique ou Paul Auster joue avec nous en noyant sa biographie dans 4 portraits grandioses en jouant de la langue, de l'ironie, de l'histoire. Portrait d'une époque (les années 60), de New York et du New Jersey, de jeunesse, des universités... C'est un délice et on ne se lasse jamais car il n'est jamais redondant, au contraire il joue à nous surprendre, à se renouveler sans cesse, c'est rien moins qu'énorme !
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4 3 2 1 c'est quatre itinéraires au cours des années soixante et un peu avant aux Etats-Unis auxquels je me suis attaché. Ce volumineux roman apparaît comme mon premier coup de coeur de cette année 2020 si particulière. Archie Ferguson n'est pas un mais quatre, c'est avec joie que ses péripéties m'ont accompagnés depuis quelques semaines.
Vous m'avez manqué.
J'aime vous écrire, j'aime chroniquer à propos de mes lectures. Depuis mars dernier je n'avais rien confié. La raison ? Je me suis évadé en avec Paul Auster et son énorme histoire, 4 3 2 1, avec ses personnages et leur introspection intense.
J'ai regagné avec plaisir les contrées étranges, irremplaçables, de cet auteur génial. J'ai pris mon temps, pour apprécier.
A la fin, j'avais hâte de vous de vous donner mon opinion favorable. Mes avis sont souvent encourageants, sensibles, sympathiques. Sinon je n'écris pas. Vous me comprenez ?
Chroniquer pour Babelio est un rituel, un exercice de partage qui fait du bien. Je vais choisir des romans et des lectures plus courtes à l'avenir. Parfois un bon pavé c'est bien aussi, il faut faire des pauses.

Avec Paul Auster je suis certain d'aimer, puisque c'est introspectif. A chaque fois je m'attache au personnage principal, ici Archie Ferguson et aux nombreux personnages secondaires. Ici en plus je m'attache à la construction extraordinaire de cette saga.
Je pense que cette histoire contient une dose d'autobiographie et comme d'habitude Paul Auster dilue les choses et les événements avec de la fiction, il est le maître pour cela.
Le récit débute aux Etats-Unis à Newark quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale et traverse toutes les années soixante avec les troubles que l'on connait. Paul Auster parvient toujours à m'étonner. Il m'entraine dans cette folle aventure. Je m'y perds et retrouve mon chemin un temps après. C'est l'objectif de ce roman : noyer son lecteur. En tous les cas c'est l'effet que cela m'a fait.

Paul Auster part d'un personnage principal. Il débute à l'enfance et nous conte son histoire jusqu'à l'âge adulte. C'est très malin de sa part puisque c'est la période très intéressante des premières fois, des premiers émois, des passions sportives que l'on délaisse ou pas, des choix à faire pour le reste de sa vie. Et là surprise quatre possibilités s'offrent.
Archie Ferguson se divise en quatre trajectoires différentes avec un tronc commun.
A chaque fois Archie est fils unique d'origine juive, il est fan et pratiquant de sports base-ball, basket-ball, il aime lire et écrire, il fait des études orienté vers le journalisme et les métiers de l'écrit. Pendant ses études il tombe amoureux de la même étudiante, la délicieuse Amy Schneiderman. Amy est l'élue de son coeur, son fantasme parfait.
Archie évolue dans le cercle familial et son milieu plus ou moins bourgeois. Au cours d'une période marqué par le refus de la population américaine de la guerre du Vietnam, la lutte pour les droits civiques et les mouvements de contestations en tous genres. Archie veut plus que tout se faire publier, vivre de sa plume et devenir un auteur reconnu.
Pour le reste tout diffère, son orientation sexuelle qui se construit à son adolescence, ses relations avec ses parents, ses choix par rapport à la manière de s'y prendre pour être publier, ses choix et opportunités à l'école, ses choix d'études secondaires et de petits boulots d'étudiants, ses choix pour ses relations amicales qui divergent dès l'enfance puisque dès le début de leur vie, les enfances des quatre Archie sont distinctes et déterminent la suite de leurs existences. Je vous le disais de quoi s'y perdre. Tout l'intérêt réside là.
A partir de quand sommes nous prédestinés ou non à faire tel choix ou tel autre choix ? Par rapport à quelle circonstances ? C'est la question que pose cette histoire.

Paul Auster à le style « forêt de mots ». Un tracé de phrases hypnotiques. Souvent il n'y a rien d'extraordinaire, une suite d'événements semblables à une vie comme la mienne et la vôtre à partir du moment où l'on souhaite s'intégrer dans la société et contribuer à l'effort commun.
C'est cette façon de décrire les événements avec cette délicatesse, cette façon de penser, parfois proche de la mienne. C'est cette manière de parler de pour et avec ses personnages qui me fascine.
Quand vous lisez un roman de Paul Auster les personnages vous collent à la peau et vous ne pouvez-vous désintéressez de leurs vies puisque vous savez tout de ce qu'ils pensent, vous connaissez leurs modes de fonctionnement, vous connaissez leurs qualités et leurs défauts, vous partager leurs visions du monde. Vous faites face à leurs contradictions, leurs épreuves, leurs succès et leurs échecs avec eux.
Vous êtes imprégné d'eux.
Parfois vous devenez eux-mêmes ?

Archie Ferguson devient un symbole de l'Amérique d'avant-hier. Bien que ne les ayant pas vécu j'éprouve de la nostalgie en lisant des passages sur ces révoltes et ces conflits des années soixante.
Je me suis attaché aux destins d'Archie Ferguson parce qu'il représente quatre possibilités à l'époque d'une Amérique qui croyait encore à des jours meilleurs.

Je vous prescris cette lecture si vous aimez, l'introspection, des personnages vous ressemblant, la réflexion sur les destins et les hasards, la période des années soixante aux Etats-Unis riches en rebondissements et revers politiques, le romantisme entre Archie Ferguson et Amy Scheiderman.
Je note cinq étoiles même si il y a quelques longueurs parfois pénibles que je lui pardonne, quand il est lancé Paul Auster s'arrête plus.
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Difficile de parler de 4321 juste après avoir tourné la 1024e page de ce livre magistral.
Pour ceux qui doutent Paul Auster est de retour et de belle manière.
Un roman incroyable un personnage, Ferguson, que l'on suit de 0 à 20 ans environs dans 4 versions possibles de sa vie. Non pas quatre histoires l'un après l'autre, mais quatre histoires, en même temps, découpées en quatre sous chapitres. Une construction incroyable mais où jamais le lecteur ne se sent perdu, aucune difficulté à suivre le cours de ces vies parallèles.
Un morceau de l'histoire des Etats Unis, les années 60, découvert par le prisme des personnages ; La lutte pour les droits civiques, les assassinats de Martin Luther King, de JFK, des Black Panthers, les révoltes étudiantes contre la guerre du Vietnam.
Et enfin la création littéraire, pourquoi, comment écrire ?
Une fresque absolument magnifique qui mérite bien les plus de mille pages que son auteur lui a consacrée.
Une vraie réussite
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Que dire après avoir plusieurs semaines avec Ferguson, héros protéiforme ? A raison de 50 pages chaque soir, je suis devenu un familier de ce jeune américain des années 60, aux multiples destinées. Mais est-ce ainsi que l'on peut évoquer 4321 ? le destin n'a rien à voir avec la vie de Ferguson, il se la construit en fonction des évènements qui lui tombent dessus comme autant de coups du sort, s'adapte, se transfigure, se démultiplie pour ne former qu'un seul être et enfin, seulement à ce moment commencera la vraie vie de Ferguson et sa grande oeuvre.
La magie de P.Auster est de nous tenir en haleine par la fluidité de son écriture au service d'une multitude de situations invraisemblables, de personnages aux facettes insoupçonnées, dont les logiques de fonctionnement sont quelquefois sujettes à caution. Peu importe si les scénarios s'emmêlent parfois tant les vies rêvées semblent proches, les décors identiques et le cours de l'Histoire se déroulant sous nos yeux étale ses soubresauts , prétexte à digressions politiques et littéraires. L'Amérique d'aujourd'hui ne peut se comprendre sans une plongée dans celle qui est ici montrée, vécue de l'intérieur avec un luxe de détails qui donne le tournis. Nous sommes les manifestants de Columbia, étudiants contestataires, les jeunes littérateurs au talent incertain, les adolescents à la sexualité explosive.
L'affirmation de soi dans cette Amérique-là passe par la transgression, difficile apprentissage d'une existence dans un pays bardé de préjugés, d'une violence extrême quand il est remis en question, d'une mauvaise foi et d'une corruption morale sans équivalent. Comment un garçon sensible, intelligent, respectueux mais épris de justice peut-il tracer son chemin dans un monde comme celui-là. C'est simple : il n'en choisit aucun, il en prend plusieurs, les arpente, fais demi-tour, prend des raccourcis, se perd en route et nous avec.
Tel est le périple que seule la littérature peut se permettre , jouer avec la réalité en respectant scrupuleusement la vérité des êtres.
Chacun trouvera différents degrés de lecture, historique, empathique, littéraire et sociologique, le plaisir de déambuler dans New-York, l'effervescence d'une vie intellectuelle, quelques charmantes incursions parisiennes et l'éveil d'une conscience, âpre combat du personnage contre lui-même, fils aimant et curieux boulimique.
Ce n'est pas facile de résumé ses impressions après la lecture d'un tel monument sans trahir les effets de surprise., lisez le, prenez le temps, il en vaut la peine;
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Il y a un sortilège caché dans les premières lignes de ce roman de plus de mille pages, il vous tombe dessus dès le début de la lecture pour ne plus vous lâcher. On se fait avaler tout cru dans l'histoire de la famille Ferguson.
La façon dont les personnages sont racontés est passionnante. Ce roman est un véritable page-turner.

Mais alors, c'est un roman très étrange ; la chronologie est étonnante et il faut un certain temps pour comprendre comment ça fonctionne.
Les phrases sont extrêmement longues, parfois une page entière, et pourtant ça ne gêne absolument pas.

Il y a ce que j'aime dans ce roman, un "Et si"... la possibilité d'un autre destin, plusieurs fois, plusieurs alternatives pour une même vie.
Il y a un socle, une base de départ toujours la même : le grand-père arrivé à Ellis Island au début du XXème siècle, puis un de ses fils, Stanley, qui épouse Rose Adler avec qui il aura Archibald (Archie) Ferguson, le héros de l'histoire. Ensuite, quatre déclinaisons de ce qu'aurait pu être leur vie, mais essentiellement axées sur celle d'Archie, nommé Ferguson par l'auteur.

J'ai adoré l'idée du roman, j'ai toujours aimé ce genre d'histoire, que ce soit au cinéma ou en littérature, parce que moi-même je me demande souvent ce que serait ma vie si d'autres choix avaient été faits. Si mon père avait choisi d'aller travailler au Zaïre (comme je l'espérais) plutôt qu'au Havre. Je n'aurais jamais rencontré le père de mes enfants, qui donc n'existeraient pas et ça aurait une incidence sur une multitude de vies. Des amitiés jamais nouées, des histoires d'amour jamais vécues.
Je trouve ce genre d'extrapolation absolument fascinante.
Et c'est construit d'une façon totalement inattendue, avec maestria.

Au fil des chapitres on parcourt l'histoire de l'Amérique de façon très diversifiée en fonction des différentes vies, des choix et des centres d'intérêt du héros, et ça aussi c'est passionnant. C'est dense et foisonnant.
Il est par ailleurs énormément question de littérature tout au long du roman, un vrai bonheur... qui donne envie de découvrir nombre d'auteurs cités.

Ce livre m'a tenue pendant 18 jours ... j'aurais bien aimé en venir à bout plus vite que ça !
Mais quel talent Paul Auster !
Sans aller jusqu'au coup de coeur, je suis admirative de l'oeuvre qui m'apparaît comme une véritable prouesse littéraire.

Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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4321...quatre vies d'un même personnage : Fergusson.
Paul Auster, fidèle à lui même, s'interroge sur les aléas de la vie et sur les multiples embrachements qu'elle peut prendre. Fergusson est un jeune homme attachant, artiste mais malheureux en amour... Retracer le cours du livre ne servirait à rien, il faut le lire ! le sens du titre nous est révélé à la fin en éclairant sa construction...Auster est un écrivain engagé et Fergusson ne manque pas d'être confronté aux grands événements politiques des États unis des années 50 et 60 ...
Un livre dense que je conseille absolument...
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Si Auster a commencé avec des livres courts, il s'est rattrapé depuis et ce pavé fait quand même 1000 pages. Il demande un peu de temps, il n'est pas toujours facile à suivre, mais c'est un sacré bouquin et un bel exercice de style.

Ce roman retrace les vies de Ferguson, jeune écrivain juif new-yorkais. J'ai bien écrit « les vies » car ce livre offre quatre romans qui s'imbriquent et racontent différentes possibilités de développement du personnage. C'est une expérience de lecture assez troublante et qui m'a fait souvent revenir en arrière ou relire tel ou tel passage : le roman ne donne pas 4 récits successifs qui raconteraient une histoire avec des variantes mais nous les livre en parallèle au fur et à mesure des chapitres. Et pour pimenter le tout, les personnages annexes sont souvent les mêmes, mais eux aussi avec des histoires ou des relations à Ferguson différentes.

Le père de Ferguson développe l'affaire où il a embauché ses frères, ou pas, ou différemment ; et la vie de la famille va connaitre un destin différent à chaque fois. Nous suivons le jeune Ferguson au long de sa scolarité jusqu'à l'université, nous partageons ses passions pour le basket ou le base-ball (et ça prend de la place, et même un peu trop), ses amours et celles de sa famille, ses tentatives d'écriture et de développement professionnel.

Le procédé littéraire est habile, le dernier chapitre donne quelques clés supplémentaires ; la réussite de ce livre est aussi de donner et faire vivre le contexte social et politique des années 50 et 60 : les droits civiques, les révoltes de Newark ou Columbia, la guerre du Viet-Nam…
Je referme de livre avec regret et je l'ajoute à ma liste des livres à relire.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Livre consacré à la jeunesse et même à quatre jeunesses, quatre existences, quatre possibilités du même personnage : Archibald Ferguson.
Roman d'apprentissage, page à page on suit les métamorphoses d'un esprit de l'enfance à l'adolescence jusqu'à l'âge adulte.
Roman intimiste dans le quotidien et dans le questionnement.
Grand roman américain qui retrace la période de l'après guerre et des transformations brutales des années 60-70.
On est en plein dans le milieu de Paul Auster, la classe moyenne de Newark (New-york bien présente dans ce livre).
Les quatre "Ferguson" n'auront pas la même destinée, ils vont s'interroger ainsi que l'Amérique.
Trois ans d'écriture pour scultpter les âmes de ses personnages et construire ce roman sur les obsessions de P.Auster, les bifurcations du destin, l'identité et le hasard.
Prodigieux tour de force formel et imaginaire.
Grand plaisir de lecture, véritable plongée dans le "vrai" romanesque.
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4 3 2 1: 4 vies de Ferguson, 3 vies de Ferguson, 2 vies de Ferguson et, à la fin, la « vraie » vie de Ferguson ? le pari fou de Paul Auster c'est d'imaginer ce qu'aurait pu être la vie de son personnage si... On s'est tous demandé "quelle aurait été ma vie si j'avais épousé telle personne ? Si j'avais choisi telle filière ? Si j'étais restée chez moi ce soir-là ? Si j'avais mieux travaillé à l'école ?..." les possibilités sont vertigineuses et Paul Auster n'en choisit que 4 (mais les déroule sur 1206 pages). Quoi qu'il en soit Ferguson n'est qu'une seule personne: un mâle né en mars 1947 aux Etats-Unis de Stanley Ferguson - vendeur d'électroménager - et de Rose Adler - photographe.
Franchement les vies de Ferguson ne sont pas hyper passionnantes: un garçon juif de la classe moyenne (plus ou moins aisée) ayant vécu dans le quart cultivé des Etats-Unis entre 1947 et... on va dire 1970: les 2 décennies les plus passionnantes de l'histoire du XXème siècle. Car c'est ça le vrai sujet du roman: les deux décennies américaines les plus intenses, les plus folles, les plus violentes, les plus novatrices, les plus mortifères. Et ça donne un des meilleurs romans que j'aie lus de ma vie !
D'abord les 50ies: le traumatisme de la guerre soigné à coup de films hollywoodiens et de voitures jaune canari ou crème-vanille. L'anticommunisme aussi et la chasse aux sorcières menée jusque dans les écoles !
Et puis les inénarrables (mais si bien narrées) 60ies: cette seconde guerre de sécession mettant face à face jeunes et vieux, guerre (du Viêtnam) et paix, liberté et ordre, gauche et droite, Blancs et Noirs… Ce que j'ai vraiment adoré c'est la rigueur documentaire de Paul Auster loin des fantasmes lénifiants de ce soi-disant âge d'or. Bien que situant son personnage à gauche et pro droits civiques, Auster lui donne suffisamment de lucidité et de recul pour dénoncer le dogmatisme, la violence et le sexisme de l'ultragauche. Et on se rend compte à quel point les années 1967, 1968 et 1969 ont été effroyables. le spectre du Viêtnam plane en permanence ; les affrontements interraciaux sont désespérants MAIS, pour faire avaler ce potage empoisonné, il y a la culture: tous les avatars de Ferguson sont des passionnés de littérature, de cinéma et de sport. Les parties sur le sport m'ont ennuyée mais quel bonheur de lire des histoires dans l'histoire, d'imaginer des romans d'après des ébauches, de lire toutes ces explications de films !
Enfin Ferguson m'a émue. Il m'a parfois agacée mais j'ai eu envie de le connaître car il fait vrai. Que ce soit l'enfant renvoyé de l'école pour propagande communiste, le journaliste en herbe, le préado obsédé sexuel, l'amoureux, le fils aimant, le fils pas aimant, l'étudiant, la victime, le naïf, le cynique ; j'ai passé un mois avec Ferguson et il me manque déjà.
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Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas "attaquée" à un livre aussi long. Mon seul regret: ne pas avoir attendu d'être en vacances pour pouvoir le lire plus vite! Car quand on a peu de temps, ça n'en finit pas, et finalement la lecture perd un peu de son charme et de son essence...

L'histoire commence par les origines de Ferguson, son anamnèse en quelque sorte. J'ai trouvé ce passage très intéressant. Puis on voit le petit garçon grandir, découvrir la vie, ses premières amours, ses choix politiques, sa famille qui se déchire (ou pas). Et ce sont 4 récits différents, 4 choix de vie.
Une lecture extrêmement originale, avec ce personnage qui vit plusieurs vies finalement. Il est attachant, comme le sont les autres personnages qu'il croise, et on a presque l'impression d'un livre dont on est le héros: que se passe-t-il s'il ne fait pas ceci ou s'il fait cela. La vie quotidienne de Ferguson est étroitement mêlée à celle des Etats-Unis, des violences raciales, des combats du peuple. Cela donne de la couleur au texte.
Comme d'habitude avec Paul Auster, c'est remarquablement bien écrit, avec ses longues longues phrases qui donnent à ce roman ce rythme si particulier et si enlevé.
En fin de compte, il me laisse à la fin un sentiment assez mitigé: sans doute trop long pour moi, et trop lourd aussi (physiquement s'entend!), mais une belle lecture.
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