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4,1

sur 967 notes
Et bien cela faisait un moment que j'attendais de lire ce roman et malheureusement il ne m'a pas accroché !...Et pourtant j'aurais tant voulu... car je trouvais l'idée très intéressante le parcours de vie de ce personnage en fonction de ses choix ou de ses rencontres ! Alors oui l'idée est bonne, oui on y voit bien à quel point les choix peuvent influencer grandement le cours de notre vie, oui quel travail de titan que l'écriture de ce roman a certainement représenté, toutes les références culturelles, historiques .. Oui cela aurait dû être un excellent roman pour moi ..et pourtant la magie des mots n'a pas pris...
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Me fiant aux critiques dithyrambiques, je me suis lancée dans ce dernier Auster.... Devrais je écrire «  austère »?..... Je n'ai pas pour coutume d'abandonner un roman mais concernant ce dernier, je n'ai pas pu poursuivre.... La magie évoquée dans bien des commentaires n'a pas opéré sur moi..... Tout me paraissait lent, long, fastidieux, lourd.... L'ennui a eu raison de ma ténacité..... J'ai donc laissé Ferguson à ses rocambolesques pérégrinations et suis partie côtoyer d'autres auteurs.... La littérature a cela de magique qu'elle ne peut enchanter tout un chacun. Sans doute ce roman qui évoque «  plusieurs destins » du même personnage doit il être passionnant, le sujet est passionnant, philosophique même,mais le style,la longueur,,la profusion de détails ( dont j'ai survolés certains ) m'ont accablée. ....
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Paul Auster n'avait pas vraiment habitué ses lecteurs à des romans aussi volumineux.1030 pages, il fallait le faire ! Mais surtout, il fallait le lire !!

Qu'avait –il tant donc à nous dire qui occupe autant de pages dans un livre qui devait être bien lourd à l'usage ? (J'ai préféré la légèreté de ma tablette numérique…)
La réponse est en réalité un peu complexe, ou du moins, un peu ambiguë. La trame de ce roman est à la fois simple tenant en peu de chose, et pourtant riche tentaculaire.

4321, est en fait 4romans en un seul.
Archibald Ferguson nait en 1947 dans le New Jersey, dans une famille juive originaire d'Europe de l'est.
A partir de là, Paul Auster va imaginer 4 destins pour Ferguson dont les seuls points communs seront ses parents, sa génétique, et puis, choses très importantes, non négociables si j'ose dire : le sport, l'écriture, la littérature, les femmes…

Il tente de répondre de 4 manières différentes à une question récurrente de chacun d'entre nous : et si cela n'était pas arrivé, aurais-je pris le même chemin de vie ?

Ainsi il y aura 4 Ferguson, qui selon que son père meurt, ses parents divorcent, ou à contrario restent uni ; qui selon les revers ou non de fortune…

Tout au long de ce long roman, Paul Auster fait défiler 20 ans d'histoire américaine, et pas des moindres, nous immerge au coeur des années Vietnam, la lutte pour les droits civiques….

Paul Auster, francophile et francophone ponctue son roman de nombreux clins d'oeil, allusions et hommages à la France dont il connait si bien notre littérature, et notre langue.

Un roman d'une telle ampleur ne peut éviter les longueurs ; et il y en a eu ; mais sans que cela n'entache mon élan ni mon envie de mener cette lecture à son terme.
Il y a d'abord la traduction impeccable de Gérard Meudal. de plus, Paul Auster a su grâce à une construction originale, et un parfait équilibre entre les différents Ferguson et ses étapes de vie, ne pas alourdir son propos, et maintenir un dynamisme, et notamment dans les longueurs ressenties (mon propos est personnel, et bien entendu n'engage que moi).

Je ne sors pas essorée de cette lecture, mais au contraire admirative du souffle qu'il émane de ce roman. du grand Paul Auster, assurément !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Ce n'est pas le même auteur que Moon Palace, le Leviathan et les autres. Ce n'est pas possible ! C'est mauvais ! Je me suis ennuyé .....
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Quatre vies pour le prix d'une, qui dit mieux ?

Les quatre vies d'Archie Ferguson, de l'enfance à l'âge adulte, se divisant suivant des choix multiples qu'il aurait pu faire, et donc fatalement, des chemins différents empruntés, bien que des constantes – la passion du sport (base-ball, basket-ball) l'amour de l'écriture (de nouvelles et romans, de poésie, du journalisme à la traduction) se retrouvent à chaque fois.

Ferguson arpente les rues et quartiers de New York, du New Jersey, traverse les événements et bouleversements de ces villes, du pays entier. Les petites histoires personnelles imbriquées dans la grande Histoire américaine des fifties et sixties, de la guerre du Vietnam aux assassinats de Kennedy et Luther King, des émeutes de Newark aux diverses manifestations...

Un roman dense, foisonnant, engagé. Un roman qui ne cesse d'émerveiller et d'émouvoir par la justesse des ressentis des personnages, des mots de l'auteur.
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4321
Paul AUSTER

Archibald Isaac FERGUSON.
Dit Archie, dit Ferguson.
C𠆞st le nom du personnage principal de cet excellent roman de Paul Auster.
Archie est le fils de Rose et Stanley.
Mais aussi le petit fils d’Isaac Reznikoff rebaptisé « Ferguson » à son arrivée à Ellis Island en provenance de Biélorussie suite à une incompréhension linguistique.
Nous allons suivre Archie, né en 1947 à Newark NJ de sa naissance à sa vie d�ulte.
Dans sa structure familiale d𠆞nfant unique entre sa mère photographe et son père propriétaire d’un magasin de meubles et téléviseurs (3 brothers home world ) qu’il tient avec les 2 oncles d𠆚rchie.
Dans ce roman d𠆚pprentissage Archie s’intéresse aux sports (baseball et basket), à la littérature (journaux , romans, poèmes), au sexe (avec l’omniprésente Amy, Andy,Julie la prostituée, Evie son ancienne prof et quelques autres), à la politique (Kennedy, Johnson, le Vietnam, les droits civiques, Martin Luther King et les black panthers).
La vie ordinaire d’un jeune américain dans les années 60.

MAIS !
Ce qui fait la force, l’intérêt et l𠆞xcellence de ce roman à mes yeux c𠆞st la construction qu𠆞n a fait son auteur.
L𠆞nfance et l�olescence d𠆚rchie jusqu𠆚u drame qui est le cambriolage du magasin paternel et qui est le point de départ de tout les possibles.
En effet Paul Auster va nous raconter 4 versions possibles de la vie d𠆚rchie.
Parents riches ou de classe moyenne, mariés ou divorcés et remariés à d𠆚utres, vivants ou morts, Archie aux USA ou en France, Archie le journaliste ou l’écrivain, en couple avec Amy, Célia ou Hallie.
4 versions très différentes d’un avenir pour ce jeune homme avec cependant des personnages secondaires récurrents très forts : les grands parents, la tante Mildred, les cousins Francie et Noah, les demi-frères et sœurs Amy et Jim...

J𠆚i tout aimé de ce roman coup de coeur.
En connaissant sa construction je l𠆚urai lu différemment mais je n𠆚i pas été perdue du tout (après avoir fait un petit arbre généalogique au début).
C𠆞st vraiment un coup de génie d’écrire 4 versions d’une même histoire.
Un procédé narratif inédit pour moi.
Un vrai roman à tiroirs comme j𠆚ime avec un livre dans le livre, une histoire dans l’Histoire, des références littéraires et musicales, la ville de New York et sa voisine Newark et même si le parallèle est osé je trouve chez Paul Auster tout ce que j𠆚ime chez Philip Roth au niveau politique, géographique et « livre poupée russe ».
Bref vous l𠆚urez compris : c𠆞st un coup de coeur !

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Roman d'une ambition folle, 4 3 2 1 est un peu la recherche du temps perdu selon Paul Auster. En témoigne cet extrait: "Le temps se déplaçait dans deux directions parce que chaque pas dans l'avenir emportait avec lui un souvenir du passé, et même si Ferguson n'avait pas encore quinze ans, il avait déjà assez de souvenirs pour savoir que le monde qui l'entourait était façonné par celui qu'il portait en lui, tout comme l'expérience que chacun avait du monde était façonnée par des souvenirs personnels, et si tous les gens étaient liés par l'espace commun qu'ils partageaient, leurs voyages à travers le temps étaient tous différents, ce qui signifiait que chacun vivait dans un monde légèrement différent de celui des autres."
Le temps, c'est aussi celui de l'époque de l'enfance et de la jeunesse du grand Paul, dont il était impossible de rendre compte de la complexité avec un seul personnage.
Et donc 4 Archie Ferguson. Mêmes parents, mêmes conditions de naissance, mais quatre trajectoires qui divergent dès l'enfance. Selon les choix des parents et les circonstances, Archie va évoluer vers des destins différents. Il y a des constantes, bien sûr, notamment dans les personnages qui l'entourent: les parents, la tante Mildred, la cousine préférée, et surtout la flamboyante Amy, mais qui, selon les versions, jouent des partitions différentes.
Le temps de ces années-là, les décennies 50 et 60, aux Etats-Unis, c'est aussi une période de bouleversements politiques et sociaux, et le livre permet d'embras(s)er tout ça aussi. Il y a aussi une part autobiographique dans les histoires d'un petit gars du New Jersey passionné (généralement) de base-ball.
J'ai d'abord lu le livre en anglais, puis je l'ai relu en français (très intéressant en connaissant la fin). Malgré la longueur (et une certaine lenteur en lisant la version originale), je ne me suis jamais perdue et me suis passionnée pour toutes les versions de Ferguson, car ils sont tous attachants.
Et puis, il y a l'écriture. Ici aussi, la référence à Proust n'est pas usurpée, les phrases sont longues et complexes, comme la réalité qu'elles décrivent, tout en restant d'une beauté et d'une pertinence remarquables. C'est également un ouvrage sur la création artistique, avec mise en pratique immédiate, bien loin des théories alambiquées.
Bref, un immense coup de coeur pour ce que je considère comme l'oeuvre maîtresse du beau Paul.
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Il est rare que je mette plus de deux semaines à finir un livre qui me plaît. Mais 4321 est un morceau de bravoure de plus de 1000 pages!
Paul Auster a la liberté des écrivains dont la réputation est déjà faite et qui peut se permettre de se lancer sans peur dans ce type d'oeuvre audacieuse. Il raconte 4 fois la vie d'un même garçon, ordinaire, fils d'immigré aux États-Unis. Il y met tout son talent et cette vie ordinaire prend un relief particulier, chacune des 4 fois, sur fond d'histoire des États-Unis.
J'ai beaucoup aimé l'idée que ce garçon a une vie différente selon les choix de sa mère, ses amis, ses oncles, son entourage en somme. La vie choisit pour lui en quelque sorte. Dans le peu de liberté de décider qui lui reste, il fait à peu près les mêmes choix dans chacune de ses vies (journalisme, amour, sport et voyages).

Paul Auster a pris des risques. Je pense qu'il a dû perdre beaucoup de lecteurs en route (mon conjoint par exemple!), mais ceux qui n'ont pas lâché sont récompensés. Je ne sais pas combien de temps je me souviendrai du garçon mais je ne suis pas prête d'oublier la tentative folle de l'écrivain!
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Une vie suffit elle à un romancier pour se raconter? Non pour le jeune Ferguson qui en invente ici trois de plus. Dans ce roman fleuve Paul Auster mélange réalité et vie rêvée en témoignant longuement sur ses thèmes de prédilection: l'histoire, l'art littéraire, le sexe et les communautés. A dévorer sur la longueur afin de s'imprégner de ces histoires monstres.
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C'est un véritable bonheur de retrouver Paul Auster dans ce livre incroyable qui traverse l'histoire américaine des années 50 aux années 70, avec un crochet par l'immigration du début du 20e siècle. Ce livre est grand, bouleversant.
Grand parce qu'il est un hommage à la vie et Paul Auster est un épicurien qui sait conter l'amour, l'amitié, la sensualité, le partage des âmes. C'est un hymne à l'amour, l'Art dans tous ses aspects et Paul Auster est un érudit plein d'humilité. C'est un hommage à New York la rebelle, tour à tour sale, intriguante, animée de cette énergie contagieuse, New York ville de culture et de rencontres, prise aux folles turpitudes des années 68 à 70, la ville de l'auteur et il l'a connait par coeur.
C'est un hommage à la France et la culture française, et Paul Auster la connaît bien notre culture, peut être mieux que beaucoup de français !
Paul Auster nous emmène par la main, nous fait de multiples clins d'oeil en donnant à ses personnages des noms déjà lus dans ses oeuvres précédentes et on se dit "on est un peu complices là"!
Il y a toujours ce thème du double et du hasard, l'incertain derrière nos choix, et toutes ces routes que l'on ose prendre et celles qu'on laisse derrière nous. le hasard, le destin, et "que serais-je aujourd'hui si.." mais Paul Auster l'écrit avec simplicité. La complexité prend des allures d'évidence dans ses mots c'en est bouleversant. Et Ferguson, je l'ai aimé dans tout ce qu'il est et aurait pu être. Un grand bravo à Mr Auster, un génie pour moi, un grand, un très grand. Merci de me donner tant à réfléchir et même de me donner envie de découvrir encore et de lire, d'écouter, de regarder, de rencontrer !
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