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4,1

sur 967 notes
« Que serait devenue notre existence si...? »
C'est avec cette phrase d'introduction qu'est souvent présenté ce roman.
Le hasard.
L'arbitraire.
La chance.
La fatalité.
Paul Auster explore ce vaste et intrigant sujet en créant un seul personnage, Ferguson, mais quatre de ses vies possibles. Quatre parcours qui démarrent tous du même point et qui au fil du temps s'écartent les uns des autres.
Les Ferguson numéros 1, 2, 3 et 4 ont tout de même un colossal dénominateur commun qui ne laissera aucun lecteur indifférent : l'écriture.
Le résultat est faramineux.
Exceptionnel.

Chose assez rare pour que je le précise, en refermant ce roman, je me suis demandée qui était Paul Auster. L'homme. Quelle vie a-t-il eu pour écrire un roman de cette ampleur ? Comment a-t-il acquis une telle force dans sa prose où chaque réflexion est à la fois belle, profonde et vraie ?
J'ai voulu lire sa biographie, le voir et l'écouter en interview.
La première chose qui m'a frappée est le nombre important de concordances entre sa vie et des événements relatés dans 4321, même s'il dit que Ferguson n'est pas lui contrairement à ses deux précédents livres qui, eux, étaient autobiographiques.
Il y a ensuite tout ces détails : il écrit sur un cahier qu'il rature à foison et tape au propre sur une machine à écrire, il parle posément et intelligiblement , il aime la langue française, il est amoureux de sa femme, il pense à ses lecteurs fidèles en faisant faire à d'anciens personnages une apparition, etc...
Ça ne démontre pas grand chose si ce n'est mon besoin de connaître mieux celui que j'admire. Cet homme qui écrit pour « déranger et désorienter » ses lecteurs. Et qui y arrive.
J'ai découvert un très grand écrivain.

Si je n'ai pas mis cinq étoiles c'est parce que, manquant de culture littéraire, poétique, musicale et cinématographique, je n'ai pas été sensible aux innombrables références. Cela dit, si un jour je veux y remédier je saurais où venir puiser des listes. Comme j'ai été sensible à la qualité des écrits de Paul Auster, j'aurais tendance à lui faire confiance pour m'éduquer...
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Bluffant!
Admiratrice récente de Paul Auster, il se peut que je sois encore sous l'emprise de ces premiers émois qui brouillent l'objectivité du lecteur ayant découvert un auteur qui lui "parle"; toujours est-il que j'ai été tout le long des mille pages de ce roman époustouflée par la maîtrise d'un récit qui vous captive tout en douceur, vous pénètre en profondeur et vous embarque pour un voyage au long cours et vous amène exactement là où le voulait l'auteur.
Tenir sur une telle longueur une cohérence aussi parfaite entre les différents univers de vie de Ferguson est une véritable gageure en soi, d'autant plus passionnante qu'en arrière plan des quatre chemins de vie du jeune homme l'auteur nous plonge dans une société américaine parfaitement réaliste, elle, entre les premiers soubresauts du déclin de l'american way of life à la fin des années 50 au contexte explosif des sixties marquées par le rejet de la guerre du Vietnam et les revendications citoyennes. Sans compter que l'ensemble de l'oeuvre est une véritable ode à la littérature et à la poésie et à tout ce qu'elle peuvent apporter de fondamental et précieux à la construction d'une jeune vie.
Gros coup de coeur!
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J'ai souhaité découvrir cet ovni littéraire grâce au challenge Multi défis 2022 dont un item mentionnait 4321 de Paul Auster avec une liste de tous les livres mentionnés dedans. En lisant les nombreuses critiques élogieuses et cet immense liste de livres mentionnés dans ce roman, j'ai voulu d'abord le lire pour m'en faire une idée.

Un très long roman de plus de 1200 pages (il faut un peu de courage et beaucoup de curiosité), très intéressant sur le fond, son idée de base où on voit différentes façons de vivre du personnage selon des événements différents dans sa vie. Ce qui répond un peu à la question universelle : comment aurait été ma vie si... , si... ? Nous suivons donc le même personnage à travers différentes vies possibles car à chaque chapitre, un élément change.

J'ai bien aimé cette intrigue. Cependant, si j'ai été happée aux premières pages, mon élan a fini par s'épuiser, je me suis lassée. J'ai trouvé de nombreuses pages ennuyeuses à mon goût. J'ai eu souvent envie de connaître la suite, d'avoir plus d'aventures, de retrouver un intérêt, une intrigue ou des pages croustillantes. La routine de vie du personnage a fini par me lasser. Je savais à quoi m'attendre, j'avais compris le but du roman et j'ai fini par le trouver trop long.

Dommage. Je reconnais une écriture savante et la culture variée de l'auteur, j'ai aimé son idée de base, mais c'était juste trop long pour moi, le même roman abrégé m'aurait davantage plu.

PS : j'ai beaucoup aimé, du coup, les petits appartés et les fantaisies qui coupaient la narration du roman : la petite histoire sur les chaussures de Ferguson, les lettres avec sa petite amie...
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M.A.G.I.S.T.R.A.L.

Paul Auster nous livre ici la parfaite illustration de la théorie de "l'effet papillon". Tous nos actes, à n'importe quel stade de notre vie, entraînent des conséquences qui font que notre destin en sera ainsi modifié à chaque fois.

Archibald Ferguson, personnage principal dans ce livre, aura ainsi quatre destins différents. Au fur à et mesure des chapitres, on va le voir évoluer, grandir, de sa plus petite enfance jusqu'au début de l'âge adulte.
En fonction des décisions qu'auront prises ses parents, puis de celles que lui-même aura prises, sa vie s'en trouvera modifiée. Par la même occasion, les personnages autour de lui, parents et amis, ne seront pas liés à lui de la même manière en fonction des chapitres et en fonction des décisions qu'ils prendront, ensemble ou séparément.

Bien qu'ayant 4 possibilités différentes, la force de ce roman est qu'ici, Paul Auster a su toujours nous tenir en haleine sans nous perdre, en faisant bien la distinction entre ces 4 Archie Ferguson, si similaires et différents à la fois. Grande force malgré l'épaisseur du roman. de plus, l'histoire est également liée aux éléments historiques d'une Amérique en mouvements : assassinat de Kennedy, guerre d'Indochine, lutte anti-raciales, assassinat de Martin Luther King et bien d'autres encore... Tant d'événements qui font échos à ceux d'aujourd'hui.

Sans doute l'un des meilleurs romans que j'ai lu depuis bien longtemps, vous l'aurez sans doute compris : je ne peux que le recommander.
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Paul Auster...
J'ai quasi tout lu de lui, il y a une quinzaine d'années... puis Tombouctou avait coupé mon bel élan. Je l'avais trouvé décevant. Puis j'avais lu La nuit de l'oracle et pareil, aucune saveur venue me happer comme dans La musique du hasard ou le voyage d'Anna Blume. Je m'étais dit que Paul Auster n'avait plus l'inspiration, qu'il avait tout dit et que c'était fini.
Honte sur moi.
4 3 2 1 a été à nouveau une révélation, une jouissance de lecture infinie. Un livre stimulant intellectuellement et une écriture si fluide, si naturelle qu'on ne voit pas défiler les mille pages.
Ferguson et ses quatre vies différentes, d'un quotidien absolument parfait, pas de grandes aventures, juste quatre vies normales avec des petites différences, toutes aussi crédibles les unes que les autres. On s'attache à chacune des quatre versions, toutes dans l'Amérique des années 50-60, où il se passe tant de choses.
Il paraît que Paul Auster a mis beaucoup de lui-même dans ces petits gars-là. On le sent, même sans connaître sa biographie.
C'est d'une incroyable maîtrise avec un talent de conteur toujours bien là.
Paul Auster n'est donc pas fini !
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Voilà c'était mon premier Paul Auster. Je ne vous ferai pas de résumé, mais juste part de mes impressions. Et bien c'est dur ! C'est dur de quitter ce personnage qui m'a accompagné tout au long de ces pages, lui et ses autres. Il me manque. Les promenades dans New-York, dans lequel je n'ai jamais mis les pieds, me manquent . Cette partie de la vie où tout est encore permis, où chaque pas, chaque chemin qu'on emprunte peut bouleverser nos vies. J'ai beaucoup aimé l'histoire, les personnages sont très attachants, cette période de l'Histoire est intéressante et très danse et j'ai complétement adhèré à cette idée qu'il a eu ça fonctionne bien, c'est original et en même temps ça donne plus de souffle et nous met dans le désir de savoir. Et bien il y a donc quelque chose de très positif, c'était le premier. Je vais donc attaquer de ce pas là trilogie new-yorkaise. En vous souhaitant autant de plaisir que moi à le lire.
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Avant de se confronter à 4321 de Paul Auster , il faut se préparer , comme on se prépare pour une aventure ,une expédition.
Nous voila devant un livre de plus de 1 000 pages pesant au propre comme au figuré son pesant de phrases, de chapitres , d'érudition littéraire et d,histoire des Etats Unis entre 1950 et 1970.
Se confronter à un livre de plus de 1 000 pages cela veut dire que la lecture peut être longue et prendre quelques jours ou semaines. Doit -on s'atteler à cette seule lecture ou doit on intercaler des livres plus courts pour s'offrir un sas.
Les quelques informations glanées sur le livre me disait que l'écriture de Paul Auster avait changé et que le livre était fait de longues phrases pouvant atteindre jusqu'à 25 lignes.
Ces même informations m'indiquaient que le livre détaillait la jeunesse et l'adolescence d'un jeune homme mais sous quatre angles différents.
Armé de toutes ces infos , je me lançais tête la première dans la lecture de 4321 et de la jeunesse d'Archibald Ferguson.
Il faut être honnête et dire que la mise en route sur les 150 premières pages fut un peu difficile. Difficulté due au découpage du roman avec la vie des quatre Ferguson racontée par tranches les unes après les autres.
Quelques pages avec Ferguson 1 puis idem avec Ferguson 2 3 et 4.
Il faut s'imprégner de la famille Ferguson. L'avantage c'est que Archie Ferguson 1 2 3 ou 4 a les mêmes caractéristiques physiques mentales ,tout comme sa famille ,quelque soit le numéro du Ferguson. Cela facilite la compréhension sachant qu'entre les chapitres consacrés à chaque Ferguson il y a des interactions.
Restaient encore deux écueils :
1/Est il raisonnable de lire parallèlement d'autres livres ?
2/ Dans la lecture la tentation est grande de lire à la suite chaque histoire de Ferguson au lieu de suivre la chronologie du livre.
Après m'être échappé sur une autre lecture , j'ai vite compris qu'il fallait que je reste fidèle à 4321
Et j'ai aussi décidé de suivre la chronologie qu'avait mise en place Paul Auster
Une fois ces postulats compris et intégrés la lecture de 4321 devient plus simple et assez entêtante.
Nous sommes confrontés à 4 Ferguson qui vont vivre différemment leur jeunesse, leur adolescence et leur arrivée au monde adulte.
Ces bifurcations dans leur vie seront dues au travail des parents , à la vie de couple des parents , à la famille mais aussi au rapport à la mort d'un être cher.
Ces 4 déclinaisons possibles de la vie d'Archie Ferguson sont complètement imbriquées dans la vie sociale , politique des Etats Unis entre 1950 et 1970.
Comme à son habitude Paul Auster pose ses personnages autour de New York et de Brooklyn. Comme à son habitude Paul Auster nous fait part de sa francophilie et de son goût du cinéma , de la poésie et du base-ball.
Comme je l'ai dit plus tôt Archie Freguson est UN et ces quatre déclinaisons reprennent ce UN.
Ce qui fait que les 4 Ferguson sont des épris des lettres , de l'écriture ,du cinéma et de la poésie et que chacun pendant son adolescence et ses études va chercher à se réaliser par le journalisme , l'édition où l'écriture.

Dans ces 1000 pages au gré des identités de Ferguson , nous serons plongé dans l'Amérique politique avec l'assassinat de Kennedy et Martin Luther King , dans l'Amérique en guerre avec la guerre du Vietnam, dans l'Amérique sociale avec la ségrégation raciale ( émeute de Newark) , mais aussi dans l'Amérique universitaire de Columbia et Princeton avec la rebellion et les émeutes estudiantines.
Les 4 Ferguson traverserons différemment ces Amériques et à travers ces traversées nous retrouverons les grands thèmes chers à Paul Auster : la recherche du père - la difficulté de vivre en couple - le sexe est il amour ? et inversement et puis son amour pour la littérature la poésie et le cinéma.
Et sa passion inextinguible pour le base ball. Ce qui donne des pages qui sont assez ardues à lire pour un Frenchie.
Enfin dans ce livre courre de la première à la dernière page la quête de l'identité .
Notre identité se réalise t 'elle entre 0 et 20 ans.
Quels choix avons nous ?
Qui sommes nous , notre passé est il important. Serions nous tous des immigrés ?
Quelle importance de s'appeler Reztnikoff , Ferguson ou Rockefeller ?

4321 est un grand livre sur la recherche de soi et de nos vies possibles ou rêvées.
Lancez vous dans l'aventure et l'expédition de 4321 .
C'est une aventure humaine hors norme.
J'ai le souvenir des paroles d'une chanson des Cow-boys Fringants , groupe canadien de musique rock
La chanson s'appelle Droit Devant.
Elle est pour moi un joli reflet au livre de Paul Auster.

Prépare toi petit garçon
Elle s'ra longue l'expédition
Et même si on n'en revient jamais vivant
Il faut marcher Droit Devant

Quand il était haut comme trois pommes
Et qu'il n'était qu'un tout petit bonhomme
On le poussa hors du berceau
Lui mettant un baluchon sur le dos
Le bagage vide d'expérience
Il posera le pied dans son existence
On n'est pas sitôt arrivé
Que l'on doit faire face à sa destinée

D'abord il faut franchir ce fleuve
Qui est l'enfance de toutes les épreuves
Là où même sa propre famille
Risque de le couler par la torpille
Déjà on saura si sa coque
Et son bateau traverseront les époques
Ou bien s'il ramera à la dure
Dans une chaloupe remplie de fissures

Prépare toi petit garçon
Elle s'ra longue l'expédition
Et même si on n'en revient jamais vivant
Il faut marcher Droit Devant

Puis vient ce passage obligé
Dans cette forêt parfois agitée
Là où en plus d'chercher sa voie
On est souvent perdu au fond de soi
C'est en sortant de cette allée
Qu'il pourra prendre les routes pavées
Ou se contenter d'une avenue
Précaire en dehors des sentiers battus

Prépare toi petit garçon
Elle s'ra longue l'expédition
Et même si on n'en revient jamais vivant
Il faut marcher Droit Devant

Enfin vient la montagne hostile
Et son ascension au mille périls
Où les victoires sont triomphales
Mais où les chutes sont souvent brutales
Seuls quelques-uns se hissent en haut
Et réussissent à planter leur drapeau
La plupart stoppe à mi-trajet
Et se résigne bien à court du sommet

Prépare toi petit garçon
Elle s'ra longue l'expédition
Et même si on n'en revient jamais vivant
Il faut marcher Droit Devant

Quand viendra l'âge du bilan
L'important sera que tu sois content
Car on fait ce qu'on peut dans la vie
Tout dépend de ce qu'on a comme outils
On voudrait tous être aux commandes
Mais l'offre est plus petite que la commande
Que l'on soit minus ou géants
Il faut être fort pour traverser le temps.

Bonne chance



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Abyssal, intersidéral, inénarrable. Mon vocabulaire est bien trop limité pour exprimer le vertige ressenti à la lecture de ce roman magistral.

Paul Auster s'était donné sept ans pour l'écrire, il n'en aura mis que trois.
Trois années et 1016 pages pour inventer non pas une vie à Fergusson, son héros, mais quatre versions différentes des vingt premières années de sa vie. le talent à l'état pur ! le multivers version Paul Auster ou comment illustrer les différentes tournures que la vie d'un jeune homme peut prendre suite à un événement malheureux dans sa famille. Vous me suivez ?

Et si je vous dis en plus que toutes ces vies possibles se déroulent en parallèle, chaque chapitre du roman alternant chaque version de la vie de Ferguson. Quatre Ferguson qui ont les mêmes parents, les mêmes grands-parents, vivent à peu près au même endroit mais vont dans des écoles différentes, ont une vie amoureuse différente, suivent des parcours différents, vivent des événements historiques différents … Vous êtes toujours là ? Et oui ! Schizophrènes s'abstenir !

Avec 4 3 2 1, Paul Auster écrit LE livre de toutes les performances.
Performance structurelle d'abord, ça vous l'avez déjà compris.
Performance stylistique ensuite : des phrases très longues, très denses mais passionnantes, rythmées et d'un équilibre parfait.
Performance créative encore : des dizaines et des dizaines de personnages rencontrés dans les différentes vies de Fergusson.
Performance culturelle enfin : des centaines de références à des films, des livres, des tableaux, des événements historiques, des lieux, …. Bref, un foisonnant portrait des Etats-Unis du début du XXe siècle jusqu'au début des années 70.

Je vais m'empresser d'ajouter 4 3 2 1 aux livres que j'emmènerais sur une île déserte. Il me faudrait bien y séjourner dix ans pour maîtriser les quatre destins de Ferguson et approfondir toutes les références historiques et culturelles rencontrées.

Alors, pourquoi seulement une note de 4,5/5 au lieu de 5/5 me direz-vous ?
Que le maître me pardonne, je ne suis pas digne de son talent. J'ai saturé dans les 100 dernières pages, pressée d'arriver au bout de l'Amérique des années 70. Vivement ma retraite que je puisse plonger à nouveau dans les vies de Ferguson.


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Étant donné les critiques élogieuses du livre, je me suis empressé de le commander et me suis attelé à la tâche avec détermination malgré les 866 pages.
Si le début m'a intéressé je dois reconnaitre que le livre m'a vite ennuyé. Certes il y a de temps en temps des réflexions intéressantes sur l'art de l'écriture et les événements politiques des années 68 sont couvertes avec manifestement beaucoup de recherche préalable, mais le foisenement de détails est franchement fastidieux et surtout les histoires ne sont pas interessantes. Que retenir de ce roman interminable? La sexualité d'un adolescent, son ambivalence sexuelle, son désir d'ecrire, ses mensonges et ses déceptions.
Certes l'idée d'envisager divers possibles est originale, mais ces possibles se ressemblent trop et on s'embrouille.
En conclusion, je regrette de dire que je ne partage pas les opinions exprimées par la presse sur ce livre ennuyeux a souhait
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"Ouvrir un roman de Paul Auster, c'est toujours se plonger dans un récit plein d'inventivité. Ici l'auteur nous convie à une lecture marathon (plus de 1000 pages) et prend un malin plaisir à nous désorienter en nous montrant à chaque chapitre une histoire nouvelle, version différente de la précédente. À nous de recoller les morceaux. Alors on se prend à penser que la vie du personnage principal tient essentiellement au hasard et qu'il suffit de peu de choses dans l'existence pour que tout bascule vers une autre issue. L'histoire de Ferguson est le long parcours sinueux et semé embûches d'un juif laïc que l'on suit de l'adolescence à l'âge adulte. Des années 50 aux années 70, on vit avec lui toutes les premières fois : premier amour, premières pertes, premier deuil, premières déceptions. Avec ce jeune homme issu de la classe moyenne de la banlieue new yorkaise, à la vie intérieure tourmentée, on participe pleinement aux grands épisodes de l'époque : la lutte pour les droits civiques, la guerre du Vietnam, l'assassinat de Kennedy, la mobilisation étudiante… Ferguson se construit à travers ces évènements et se passionne, bien sûr, pour le base-ball, le cinéma, la vie à New York et à Paris. du pur Paul Auster ! Ce roman d'apprentissage où les phrases s'enchaînent comme des évidences crée un fort sentiment d'intimité entre l'auteur et le lecteur. Auster, expert en digression, nous ballade comme dans un rêve éveillé et l'on s'étonne d'avoir avalé si goulûment ces mille pages initiatiques."
Francine Klajnberg in DM
Lien : https://doublemarge.com/4321..
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