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Le livre d'or de la science-fiction tome 15 sur 46

Robert Louit (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266008662
384 pages
Pocket (09/09/1998)
4.08/5   25 notes
Résumé :
Anthologie présentée par Robert Louit.
Jim G. Ballard est né à Chang-hai en 1930. Son enfance est marquée par l'expérience de la déportation dans un camp militaire japonais en Mandchourie. Établi en Angleterre en 1946, il fait des études de médecine, puis exerce divers métiers avant de se consacrer entièrement à la littérature. Evoquant des avenirs de catastrophe, il imagine dans son oeuvre, avec un art d'un réalisme hallucinant, l'effet de profonds changemen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
James Graham Ballard est un de ces auteurs de la science-fiction dite "spéculative".
La science n'étant plus le noeud de l'intrigue, y est souvent négligée au profit d'une atmosphère d'étrange ou de fantastique.
Les 14 nouvelles qui composent ce recueil illustrent trois thématiques principales :
les rapports entre bourreaux et victimes, la recherche d'une dimension intérieure et la description de mondes plombés par des cataclysmes.
"L'homme subliminal", la première nouvelle du chapitre "oppressions subtiles", est la description d'une sorte de gavage psychologique utilisé dans une société de consommation devenue excessive.
Le deuxième texte, "L'homme saturé" décrit un mariage moderne, plus ou moins réaliste, qui augurerait du futur de la confrontation entre hommes et femmes.
Avec "Treize pour le centaure", J.G. Ballard imagine des effets cachés, sortes d'effets indésirables, du voyage dans l'espace.
"Chronopolis" voit s'opposer deux tyrannies et "Fin de partie" est un jeu cruel où l'interrogateur attend patiemment que le coupable présumé prenne conscience de sa possible innocence avant de prononcer sa sentence.
La nouvelle "Demain, dans un million d'années" ouvre une nouvelle partie intitulée "les plis du temps", bientôt suivie par "le jour de toujours", "Un assassin très comme il faut", "Le Vinci disparu" et "Perte de temps".
La troisième et dernière partie, "zones sinistrées" s'ouvre avec "le géant noyé" où l'auteur réinvente le voyage de Gulliver à Lilliput.
L'âge de l'espace est clos, pourtant son décor, dans "La cage de sable" réserve encore de la magie.
L'avant-dernière nouvelle, "Les statues qui chantent", appartient au cycle de "Vermilion Sands". L'auteur y imagine un paradis où le travail serait la dernière forme du loisir.
Dans le dernier texte du recueil, "Amour et napalm : export USA", le titre évocateur parle de lui-même. J.G. Ballard y est éloquent.
Au final, la collection "le livre d'or de la science fiction" nous offre, ici, un bon recueil.
Les textes sont, pour la plupart, de bons textes, intéressants et prenants.
Et même si J.G. Ballard est loin d'être mon auteur préféré dans ce genre de littérature, j'ai pourtant apprécié à leurs justes valeurs ces nouvelles bien écrites, imaginatives et originales.
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Je n'avais jamais entendu parler de Ballard avant de voir les excellentes adaptations cinématographiques de ses oeuvres. Je parle de Crash, du formidable David Cronenberg, et de High Rise de Vincenzo Natali. J'étais donc curieux de me lire et j'ai mis la main sur ce recueil de nouvelles.

Sauf que voilà, de ce que j'en comprends, Ballard est le genre d'auteur qui a des "périodes". Crash et High Rise sont des livres du début des années 70. On y sent l'ère post-mai 68, guerre du Vietnam et tout ça. On y critique la société de spectacle, de consommation et de vide. Je connais.

Mais ce recueil regroupe plutôt des nouvelles écrites entre 1960 et 1968. L'auteur y dit lui-même que la plupart des nouvelles servent à dénoncer la nouvelle famille et les couples modernes et... Bon, en fait, je ne sais même pas de quoi il parle. Ces couples ont l'air d'être des familles nucléaires ce qu'il y a de plus typique alors, il dénonce quoi? Que la femme travaille? L'entrée de la télévision dans les foyers? le malheur de l'homme qui doit faire une tâche ménagère de temps en temps?

Sincèrement aucune idée. Et j'ai l'impression que si je le savais, je trouverais probablement cela plutôt réactionnaire.

Mais bon, je pourrais apprécier une oeuvre tout en manquant une clef de compréhension, sauf que chez Ballard, la science-fiction fait plus partie du décors que de l'intrigue. le point central de chaque nouvelle, et sont ces couples un peu boiteux, aliénés par le système.

Par quoi, exactement?

Je ne sais pas.
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14 nouvelles de 1960 à 1968 présentées par Robert Loui: Ballard est ,pour moi, un grand écrivain (de SF ou autre) ,créateur d'images fascinantes et crépusculaires comme le prouvent les textes qui suivent. « L'Homme subliminal » (1963) Remarquable dystopie sur une société d'ultra consommation. « L'Homme saturé » (1961) Un couple se délite . Etrange et pas SF « Treize pour le Centaure » (1962) Une histoire dickienne de manipulation d'un groupe par une réalité truquée. Très bon.« Chronopolis » (1960) Dystopie .Dictature portant sur la maîtrise du temps .Peu clair. « Fin de partie » (1963) Huis-clos étouffant entre un condamné et son bourreau. Peu SF mais réussi « Demain, dans un million d'années » (1966) Féminicide dans un contexte de space opera .Etrange et beau . « le Jour de toujours » (1966) Etrange histoire sur une Terre qui ne tourne plus . Très beau et onirique .« Un assassin très comme il faut » (1961) Paradoxe temporel classique et bien mené « le Vinci disparu » (1964) Un jeu sur l'histoire de la peinture et une légende religieuse . Plus du fantastique que de la SF. « Perte de temps » (1956) Variante sur « le jour de la marmotte » « le Géant noyé » (1964) Fable noire et ultraréaliste sur notre espèce destructrice « La Cage de sable » (1962) Superbe et mélancolique adieu à la conquête spatiale dans les ruines contaminées de Cap Canaveral« Les Statues qui chantent »( 1962) Art ,argent et folie . Une évocation à la « Sunset Boulevard » « Amour et napalm : export U.S.A. » (1968) de la guerre et ses images comme produit médiatique .Féroce et d'actualité . Un recueil de haut niveau.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Engoncé dans son costume spatial, l'officier tourna vers lui un visage émacié par la fatigue. Enjambant lourdement l'écoutille, il accepta la main qui lui était tendue et se laissa glisser à terre. Puis il entreprit de défaire sa combinaison en prenant soin de ne pas tourner le dos à Glanville. La main à proximité de sa hanche où il portait son arme, il regarda d'un air méfiant l'abri et l'épave du module.
Glanville sourit en le voyant faire et se mit à tourner lentement autour de lui : "Capitaine, bravo pour l'atterrissage, vous êtes vraiment un as - surtout pour être arrivé jusqu'ici. Vous avez vu le signal j'imagine, mais tout de même." Et sans lui laisser le temps de placer un mot, il ajouta : "Non, bien sûr, je ne l'avais pas laissé là exprès...diable, c'est que nous nous sommes bel et bien écrasés ! Vous vous rendez compte, faire tout ce chemin pour manquer se rompre le cou à l'arrivée ! Heureusement, Judith n'a rien eu, pas une égratignure. Elle va être ravie de vous voir, Capitaine."

Extrait de la nouvelle "Demain dans un million d'années"
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Ballard considère qu'il écrit des histoires de "transformation" plutôt que des histoires de "catastrophe" : "j'utilise la transformation extérieure du paysage pour refléter, épouser la transformation intérieure".
Et il ajoute ceci, qui est décisif : "Toute ma fiction concerne un personnage, un homme qui apprend à composer avec diverses formes d'isolement".
Dans le monde "normal", le héros "ballardien" fait preuve d'une remarquable passivité. Il ressent comme une agression l'emprise de l'extérieur sur son temps et son espace intimes.
Il cherche l'échappée. Toutefois, le monde engagé dans une métamorphose totale lui donne une nouvelle chance......
(extrait de la préface du volume paru dans la collection "le livre d'or de la science-fiction" en 1980)
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Le sable se déversait dans les traces de mes pas ,les transformant en un alignement de sabliers.L'écho de ma voix gémissait faiblement à travers les jardins métalliques,tel un amant délaissé sur une harpe morte.
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Videos de James Graham Ballard (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Graham Ballard
Loin du récit survivaliste ou de la robinsonnade, “Sécheresse” de J. G. Ballard décrit un monde post-apocalyptique peuplé de personnages apathiques devant l'urgence climatique. Un roman d'une troublante actualité.
#sciencefiction #postapocalyptic #cultureprime _____________
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