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3,9

sur 1408 notes
Pour la première fois, la célèbre histoire de Peter Pan est illustrée en texte intégral avec les pastels de Régis Lejonc, une façon d'embarquer à nouveau ou pour la première fois vers le Pays imaginaire de James Matthew Barrie.

Vous connaissez probablement Peter Pan, la fée clochette, le Capitaine crochet, vous avez peut-être vu une de ses adaptations cinématographiques mais avez vu lu le roman original ?

Pour illustrer ce classique qui a traversé les années, Régis Lejonc s'est solidement, documenté, notamment historiquement (l'intrigue se passe dans les années 1910) mais aussi graphiquement tout en se posant toute une série de questions sur ce que l'auteur aurait aimé. Il en résulte des illustrations magnifiques et assez différentes les unes des autres.

Des illustrations, qui fondamentalement, traduisent bien en tous cas les différentes facettes de ce monde imaginaire (tantôt féérique, tantôt effrayant et le côté « aventurier » qui plait forcément aux enfants).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je n'ai jamais vu la version de Walt Disney et n'ai donc pas eu à corriger ma représentation de Peter Pan en cours de lecture.

Je le connaissais seulement par l'interprétation psychanalytique qui l'a retenu comme l'archétype de l'homme à la psyché infantile, séducteur, narcissique, manipulateur jusqu'à la cruauté, centré sur lui-même, prêt à entraîner ses proches dans de folles aventures sans leur assurer le moindre filet de protection. Type d'homme totalement dénué d'affect, sauf envers sa propre personne, il vit dans l'instant présent, sans mémoire, sans scrupule, sans attachement.

Ni père, ni mari, ni amant, ni ami, cet homme n'est qu'un fils, mais un fils que sa mère aurait abandonné. Il souffre d'une carence maternelle incurable. Son manque est un puits sans fond, un vortex qui aspire et broie tout.

Le héros de James M. Barrie correspond point par point à cette description, sauf par son apparence qui est celle d'un éternel petit garçon qui refuse de grandir : ayant été rejeté par sa mère, il ne peut ni ne veut devenir un homme. Car on ne peut donner ce qu'on n'a pas reçu.

Je ne connais pas les rapports de James Barrie avec Freud, ni même s'il avait connaissance de ses travaux. Mon seul point de repère pour l'instant est que les deux hommes furent contemporains, le psychiatre viennois l'aîné de quelques années seulement.

Ce court roman est agréable dans l'ensemble quoique je me sois ennuyée à la lecture de l'attaque des indiens par les pirates : ce sont sans doute ces aventures qui donnent au conte cette réputation de s'adresser aux enfants.

Le personnage féminin, Wendy, est exclusivement enfermé dans un rôle de maternage-ménagère alors qu'elle a le même âge que les petits garçons, il ne faut pas l'oublier. Eux jouent, bravant bien des dangers (imaginaires), tandis que Wendy représente la discipline, la sieste imposée, les chaussettes reprisées, les repas préparés, la maison nettoyée. Cette exclusion des filles de l'univers de l'enfance est répulsif pour la sensibilité contemporaine. Mais Barrie est né en 1860 et Peter Pan sorti en 1902. Quant à la figure de la mère, il est difficile de la remettre en cause, tant elle est centrale pour l'auteur qui échoua à remplacer dans le coeur de la sienne le frère préféré mort accidentellement.

Ce livre est en fait une ode aux mères, à toutes les mères (les pères représentés par Barrie étant immatures et un peu veules). Tour à tour sont évoquées les mères aimantes, indifférentes, les mères sécurisantes prêtes à aimer leur enfant quoiqu'il fasse, les mères qui remplacent trop vite dans leur coeur un enfant par un autre, trahison suprême, celle qu'a vécue Peter Pan, et la cause de son indifférence aux autres : son coeur ne connaît pas l'amour fidèle d'une mère et s'est racorni dans une exubérante dureté.

James Barrie passa une partie de sa vie à réécrire cette oeuvre à la portée symbolique et à la vertu probablement thérapeutique : à la mort de son frère, il fut victime d'un arrêt de croissance peut-être lié au désintérêt réel ou supposé de sa mère ; il revêtissait les habits du défunt pour susciter son attention et la consoler. Adulte, sa taille resta en dessous de la moyenne et il ne put probablement pas (ou peu) consommer son mariage, rapidement dissous. Ne ressentant aucune attirance charnelle pour le sexe opposé (ni pour le sien), tout comme La Bruyère, il ne noua plus que des amitiés platoniques et, au décès de proches, assura la tutelle de plusieurs de leurs enfants, consacrant une partie de ses revenus littéraires à leur éducation. Prise de responsabilité aimante en laquelle il diffère radicalement de son héros.

Peter Pan est un conte cruel : le territoire de l'imaginaire infantile est sans merci, les rapports de domination des enfants entre eux est une terrible préfiguration du monde qu'il découvriront plus tard.
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture.
Tout dans le roman est moins lisse que dans la version des messieurs de chez Disney! Peter Pan est un égocentrique, égoïste et narcissique (bon les trois sont très proches, on comprend bien le truc). Wendy n'est qu'une caricature de la mère au foyer : elle en est pitoyable pour moi. Rever de repriser des chaussettes! Aïe, aïe aïe! Mais en même temps, une très grande majorité de petites filles jouent au papa et à la maman. Car ce livre n'est que ça : des jeux d'enfants, des jeux dans tout ce qu'ils ont de plus réalistes et cruels. Là on tue pour de vrai! On est des vrais méchants, de vrais durs! Les parents? Pfff! du vent! L'amour? C'est naze, nous on préfère la guerre! Tout blanc ou tout noir? Non : tout gris! Les gentils tuent, trahissent, les méchants veulent une maman et ont peur. Peter Pan refuse de grandir pour vivre dans un monde qui le briderait, lui dicterait sa conduite au point d'être aussi triste que Mr et Mme Darling. Parce qu'ils sont loin d'être drôles ces deux-là! Mr a tout compter pour savoir s'il va garder ses enfants, Mme complètement godiche. Et ce qui est triste c'est que leurs enfants vont suivre exactement leurs traces.
Mais heureusement, nous lecteurs, grâce à Peter et à tout ces héros de littérature, une partie de nous refuse de grandir aussi. A chaque livre de fiction que nous lisons c'est un peu de Peter qui s'éveille en nous. Ouais, philosophie de bazar mais j'assume!
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Que dire que dire ? Rien à voir avec la version édulcorée de Walt Disney. Ici, on découvre un Peter Pan qui a du caractère, un enfant un peu égoïste, qui a besoin d'une maman. Les combats contre les pirates ne sont pas gentils et mignons avec un petit garçon qui assomme des pirates à l'aide de son nounours : il y a des morts, du sang versé, ça ne rigole pas ! Mais on découvre surtout une superbe histoire que j'ai beaucoup aimée. J'ai été bercée pendant toute mon enfance par le film de Walt Disney et cela fait quelques temps que j'avais envie de connaître la vraie histoire. Et je ne suis pas déçue. C'est un chouette conte, bien qu'un peu dur (comme tous les contes me direz-vous). Peter Pan est un personnage très attachant, bien qu'énervant par moments. Mais j'ai surtout pris beaucoup de plaisir à lire ses aventures.
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Une nouvelle lecture de conte original à mon actif. Cette fois il s'agit du "facétieux" (*hum*) Peter Pan et de ses aventures depuis sa naissance où il a décidé de s'envoler par la fenêtre de sa chambre pour atterrir dans les jardins de Kensington à sa vie à Neverland. Si l'on y retrouve un bonne partie de ce qui est raconté dans le dessin animé de Disney, une autre partie nous est bien moins connue, comme celle qui se passe dans les jardins de Kensington et qui met le cadre en place, mais surtout les caractères des personnages comme Peter ou Clochette, qui sont à mon avis des sociopathes à tendances criminelles, sans parler de la merveilleuse utilité de Wendy qui est essentiellement de repriser les chaussettes et faire la cuisine, et bien entendu d'en retirer toute la satisfaction dont sa vie avait besoin car nous lui envions toutes ce rôle gratifiant.
Tous les éléments qui en font un conte de fées sont présents dès le débuts: la magie, les fées, les événements improbables...et ce roman issu d'une pièce de théâtre se lit très facilement, même si je lui ai parfois trouvé un côté un peu trop enfantin. Il en existe plusieurs versions depuis la création de la pièce, certaines plus dynamiques que d'autres et plus agréables à lire, donc je ne jugerai pas trop cet aspect.

Peter Pan est un enfant cruel et égoïste, et il ne m'a pas l'air d'être considéré comme très sympa par les enfants perdus non plus puisqu'il les condamne à mort facilement, et il est si effrayant que toute la vie de Neverland en dépend car ils sont tous tranquilles et relax quand il n'est pas là mais se précipitent pour jouer leur rôle dès qu'il revient!
Après un certains nombre de lectures de contes en tant qu'adulte, je me dis que nous avons tous ou presque grandi avec des Disney, mais lorsqu'on se rend compte des changements par rapport aux originaux alors que ceux-ci étaient déjà destiné aux enfants, que s'est-il passé entre les deux? Les contes ont toujours été racontés pour éduquer, prévenir, avoir plus d'efficacité que "ne fait pas ci" ou "ne fait pas ça", qui on le sait ne fonctionne pas toujours aussi bien qu'on le voudrait. Ils mettent des images sur des situations qu'ils éclairent aux yeux des enfants. Allions-nous déjà vers cette édulcoration de la société qui pense que les êtres humains sont si fragiles qu'il ne faut les confronter à rien, éviter de nourrir la réflexion pour éviter de vexer ou de faire peur? Les temps étaient plus durs, soit, mais le confort excessif de la société moderne ne signifie pas qu'il n'y ait plus de dangers et elle n'est pas faite de petits coeurs et d'arc-en-ciels, en réalité les vrais dangers restent similaires. C'est une question que je ne m'étais pas posée avant ou en tout cas pas de cette façon.

Dans tous les cas une lecture éducative que je suis contente d'avoir faite, et je ne m'arrêterai pas en si bon chemin car je réalise que plus on en lit, plus une véritable réflexion sur notre société et de nouveaux questionnements sur son évolution se mettent en place. Reste à savoir quel conte sera le suivant sur ma liste, mais je crois bien que Pinocchio traîne quelque-part...
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Peter Pan, ou le mythe de l'enfant qui ne grandit jamais.
Bien sûr, j'avais vu le dessin animé de Walt Disney, je connaissais les grandes lignes de cette histoire, puis l'adaptation en bande dessinée de Régis Loisel m'avait quelque peu dérangée et au final je n'y avais pas accroché, finalement, il ne me restait que l'oeuvre originale à lire pour continuer à me forger une opinion.

Tout commence dans la maison de Monsieur et Madame Darling, et de leurs trois chérubins : Wendy, John et Michael, ainsi que leur nurse, Nana, une chienne terre-neuve : "Il n'y avait jamais eu de famille plus simple ni plus heureuse jusqu'à la survenue de Peter Pan.".
Et c'est alors que Peter Pan surgit une nuit, flanquée de la méchante fée Clochette.
Peter Pan est un petit garçon qui déteste les adultes et qui veut rester enfant à tout jamais : "C'était un charmant garçon vêtu de feuilles mortes collées par la sève qui suinte des arbres mais ce qui ravissait le plus chez lui, c'était qu'il avait encore toutes ses dents de lait.", d'ailleurs pour le côté charmant il repassera, c'est un qualificatif qui ne lui va pas étant donné qu'il est vaniteux, inconséquent, insouciant et fortement égocentrique.
Un psychanalyste ferait recette avec un enfant tel que Peter Pan, c'est un personnage auquel je ne me suis pas attachée et qui m'a même énervée à plusieurs reprises (comme dans l'oeuvre de Régis Loisel d'ailleurs).
Pour le seconder dans sa tâche de kidnapper une mère, il est épaulé par Clochette, une fée.
Arrêtez tout de suite de fantasmer, non, Clochette n'est pas gentille, bonne, prompte à exaucer vos souhaits pour que vous puissiez aller au bal car votre affreuse belle-mère vous a enfermée afin que vous n'y paraissiez pas, c'est une teigne vicieuse, mais là pour le coup j'étais prévenue donc le choc a été moins rude que prévu : "Clochette n'était pas totalement mauvaise ou, plutôt, elle était totalement mauvaise à ce moment-là tandis qu'à d'autres elle était entièrement bonne. Les fées doivent être une chose ou l'autre : elles sont si petites qu'elles ne peuvent malheureusement héberger qu'un sentiment à la fois.".
En voilà un personnage bien antipathique rendu fort agréable par Walt Disney, d'un autre côté, une fée qui fait tout pour que Wendy soit tuée, ça le fait moyen dans un dessin animé pour jeunes enfants.

Donc, pour en revenir à l'histoire, Peter Pan convainc Wendy et ses deux frères de venir avec lui au Pays Imaginaire car il veut une mère et Wendy ne rêve que d'une seule chose : être mère !
Cette histoire a été écrite au début du vingtième siècle, à l'époque les filles étaient fortement conditionnées dès leur plus jeune âge à se marier très vite pour pouvoir élever des enfants et s'occuper des tâches ménagères pendant que monsieur travaille pour ramener sa paye et faire vivre la maisonnée.
De lire que Wendy est ravie d'être mère, qu'elle prend plaisir à passer des journées à faire le ménage, la lessive, à repriser les chaussettes et recoudre les vêtements, à border, à faire à manger à toute une tripotée d'enfants a été difficile, j'en avais à la fois mal au coeur pour elle et ça me révoltait.
Il s'agit d'une petite fille, pas d'une femme, là elle ne pense ni ne souhaite s'amuser, et c'est censé être un livre s'adressant à un public jeune pour le faire rêver ?

Pour se rendre au Pays Imaginaire (la non prochaine destination de mes vacances), il faut y aller en volant : "Ce sont seulement ceux qui sont gais, innocents et sans coeur qui peuvent voler.", et concrètement voilà à quoi ressemble ce soi-disant paradis des enfants : "De toutes les îles enchantées, le Pays Imaginaire est le plus douillet, le plus compact, pas du tout étalé et démesuré avec des distances interminables entre une aventure et une autre, mais, au contraire, agréablement concentré.".
Au Pays Imaginaire, il y a le terrible capitaine Crochet qui terrorise les populations avec son équipage, les Indiens, des sirènes (mais vu leur faible utilisation dans le récit quel était l'intérêt de les mentionner ?) et un crocodile avec un réveil dans le ventre qui poursuit inlassablement Crochet pour terminer de le dévorer tellement il a apprécié le goût d'une de ses mains.
Je m'insurge du choix de l'auteur en ce qui concerne le degré de dangerosité du capitaine Crochet, il ne peut pas exister pirate plus dangereux, plus rusé, plus roublard et mesquin que Long John Silver, c'est une référence en la matière et là, Crochet ne m'a jamais fichu la trouille et même plus jeune il n'aurait pas réussi.
J'ai d'ailleurs moyennement apprécié au cours de ma lecture les interpellations du narrateur disant qu'il aurait pu choisir telle histoire mais qu'il en présente une autre, qu'il aurait pu faire agir ainsi les personnages mais qu'il choisit une autre façon, cette interactivité n'apporte pas à mon sens grand chose à la lecture.
Des aventures, il y en a beaucoup dans ce récit, mais je dois bien avouer qu'aucune ne m'a jamais complètement transportée, ceci étant certainement lié au fait que le comportement des enfants avaient tendance à m'exaspérer, notamment leur insouciance et leur oubli très rapide de leurs parents.
Par contre, ce livre se lit très rapidement du fait d'une narration fluide et de chapitres bien proportionnés.

Au final, l'histoire de Peter Pan m'a hérissé le poil par moment, non pas parce que c'est mal écrit et/ou inintéressant, mais parce que les situations décrites me font réagir, particulièrement la situation de Wendy qui prend un immense plaisir à être mère et non pas une petite fille ainsi que l'une des coutumes du Pays Imaginaire : tout s'oublie très rapidement, les bons comme les mauvais souvenirs.
Lu par un jeune public ce livre ne dégagerait certainement pas les mêmes impressions, par contre lu par un adulte il soulève des questions et penche énormément vers le domaine de la psychanalyse, le personnage de Peter Pan étant un stéréotype exagéré de l'enfant insouciant, vantard, égoïste voire même méchant par moment.
J'en viens même à me demander si ce livre ne personnifie pas l'égoïsme de l'enfance, il ne représente pas en tout cas pour moi un éloge de l'enfance et une incitation à ne pas devenir adulte, au contraire.

"Peter Pan" de James Matthew Barrie n'est pas un conte, c'est au contraire un livre qui pousse à la réflexion et qui plante les bases de ce qui est désigné par le "syndrome de Peter Pan" en psychanalyse.
Plutôt que d'inviter au rêve, il soulève beaucoup de questions et il faut en faire une lecture à deux niveaux pour saisir toute la profondeur de ce livre.
Walt Disney en a proposé une version édulcorée en dessin animée, lire l'oeuvre de James Matthew Barrie permet de rétablir la vérité sur ce personnage et les implications qui en découlent.
Alors, grandir ou pas grandir ?
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Une très belle lecture qui fait la part belle à l'Imagination, à l'Enfance et au Rêve. L'écriture de James Matthew Barrie est parfois très poétique, fluide et moderne, ce qui m'a il est vrai beaucoup surprise (les préjugés ont la vie dure !). Il a un regard très acéré, objectif sur ses personnages et ses interventions créent une véritable complicité avec son lecteur. Peter Pan n'a rien d'une oie blanche. Il représente l'insouciance de l'enfance, son égoïsme et sa cruauté aussi. C'est presque la personnification de notre âme d'enfant oubliée, cette part de nous qui refuse de grandir et qu'il vient nous remettre en mémoire. Quant à Wendy, c'est une des figures maternelles marquantes de l'histoire. le regard que l'auteur porte sur les mères est très attendrissant. Tous deux, accompagné de John, Michael, Clochette et des enfants perdus, vont vivre nombre d'aventures au Pays Imaginaire et le lecteur les suit avec entrain, qu'il soit enfant ou adulte. Comment ne pas être émerveillé devant tant d'inventivité ? Enfin, autre figure prépondérante du récit : le capitaine Crochet, bien loin du personnage éponyme vu façon Disney. le côté ridicule du personnage n'existe pas ou peu dans l'oeuvre originale et le pirate retrouve toute sa grandeur. Bref, un classique de l'enfance à lire et à relire sans modération…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert les premières pages de Peter Pan. Un bébé âgé de 7 jours qui s'envole jusqu'aux jardins de Kensington...gni ? C'est donc ça le début de cette célèbre histoire ?
Bah oui, je m'en suis rendue compte en avançant dans ma lecture, Peter Pan est un conte pour enfants dont l'imaginaire est la clé. J'ai apprécié ce moment de fantaisie, d'insouciance et j'ai été touché par Peter pour qui toutes les mamans sont mauvaises. Il ne souhaite pas devenir comme les adultes qui peuvent s'avérer cruels et mesquins sans raison (à l'instar du Capitaine Crochet), il veut vivre ses aventures, qu'elles soient réelles ou imaginaires...
Ce livre était bien écrit, il était léger tout en étant sombre, drôle tout en ne l'étant pas. Les mots se suivent, des mots qui aux premiers abords ne vont pas ensemble mais qui, finalement, forment une poésie propre à ce conte. J'ai vraiment adoré et je me suis également sentie pousser des ailes lors de ma lecture. J'avais une furieuse envie de m'envoler au pays Imaginaire, avec Wendy, Michel et Jean. Mon esprit d'enfant qui refaisait surface, sans nul doute. On doit tous avoir un petit Peter qui sommeille au fond de nous, qui rêve d'imaginaire, d'aventure, d'insouciance et préférerait vivre à l'écart du monde des adultes et de ses difficultés...
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Comme beaucoup de monde, je pense, je ne connaissais l'histoire de Peter Pan que par le dessin animé de Walt Disney , très édulcoré, comme l'est aussi Alice au pays des merveilles. J'ai voulu le lire en version originale, mais j'avoue avoir eu beaucoup de mal et après la lecture du premier chapitre, j'ai repris la traduction française pour comprendre certains éléments qui m'avaient totalement échappés...

Si j'ai retrouvé l'histoire et les personnages que je connaissais, j'ai été surprise par le style de l'auteur, que j'ai trouvé assez complexe pour un roman jeunesse, même si celui-ci date du début du XXème siècle. Je n'ai pas trop aimé non plus ce narrateur omniscient, qui s'adresse directement au lecteur et explique qu'il pourrait raconter telle ou telle histoire, mais n'en choisira qu'une, ou qu'il pourrait prévenir Mrs Darling du retour des enfants, mais ne le fera pas pour leur laisser le plaisir de surprendre leurs parents.
Le caractère de Peter Pan est particulièrement agaçant : égoïste, vivant au jour le jour et sans pitié. Il a un rôle un peu étrange : "On prétendait que, lorsque les enfants meurent, il les accompagne un bout de chemin pour qu'ils n'aient pas peur." de même il recueille les enfants perdus, tombés des landaus. Je n'ai vraiment pas aimé le rôle très réducteur dévolu à Wendy, mère de substitution, dont le rôle consiste à tenir la maison, coudre, raccommoder et faire la lessive. le soir elle raconte des histoires et décide de l'heure du coucher. Bref une figure maternelle très machiste. L'autre image de la femme, celle de la fée Clochette, jalouse et superficielle n'est pas beaucoup mieux.

J'ai quand même apprécié l'inventivité de certains détails, les entrées de la maison souterraine, creusées dans des troncs d'arbres, les fées qui naissent d'un rire d'enfant et meurent dès qu'un enfant ne croit plus en elles. Peter Pan reste un grand classique de la littérature jeunesse, à découvrir malgré tout. Peut-être que j'ai trop grandi pour l'apprécier à sa juste valeur.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Parmi tous les grand classiques de la littérature anglaise, en voici un qu'il faut absolument lire pour toujours garder une âme d'enfant. Certain diront que le livre est simpliste, maladroit, mal écrit, n'est qu'un conte pour enfants, mais non ce livre est un hymne à la vie, à l'enfance.
Ce livre permet de s'évader au pays imaginaire et de rencontrer les sirènes, la fée Clochette , les indiens, les pirates dont le Capitaine Crochet, les enfants perdus, et surtout Peter Pan.
Dans un univers poétique et enfantin J.M Barrie permet à tous lecteurs de comprendre le sens du mot grandir et la nécessité de grandir.
La fin est triste et émouvante: Peter Pan oublie toutes les aventures qu'il a vécues, ainsi que ses anciens compagnons pour ne se souvenir que de Wendy (celle qu'il aime sans le savoir) malgré le fait qu'elle vieillit.

Alors faites comme moi, suivez le chemin pour le pays imaginaire:"La deuxième étoile à droite et, ensuite, tout droit jusqu'au matin." en lisant ce merveilleux livre!
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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