Je ne puis que vous conseiller, si vous lisez ce livre, de vous munir d'une épée, d'un arc et d'un carquois bien rempli de flèches, d'un chaudron de poix bouillante, de quelques feux grégeois, ainsi que d'un bouclier, d'une cote de maille, d'une armure et du heaume qui va avec !
Nous sommes en 1453 et le ciel est noir de flèches, prêtes à vous transformer en brochettes. Où qu'on est ? Nous nous trouvons sur les murs de la ville de Constantinople.
Pourquoi toutes ces précautions ? Parce que les armées du Grand Turc font tonner le canon dans le but de faire tomber la ville, pardieu ! Mehmet II envoyant ses bachi-bouzouks (qui n'est pas une insulte à cette époque) harceler les soldats afin de les affaiblir, ne leur laissant pas une minute de répit car il veut faire tomber la ville.
En 1453, malgré l'absence des réseaux sociaux et de la télé, tous les regards de la chrétienté sont tournés vers les remparts de Constantinople dont les défenseurs plient sous les assauts de 100 000 Turcs (pas un de moins !).
J'en sais quelque chose, les flèches sifflaient à mes oreilles et j'en reçu même une dans un certain endroit lorsque je m'en fus vers l'arrière pour voir si je n'avais pas laissé des patates sur le feu. Qui a dit "désertion" ?
Vu la tournure que prend le siège, j'aime mieux m'esquiver. Surtout que pour nous, Mesdames et Mesdemoiselles, il vaut mieux prendre nos jambes à nos cous afin d'éviter, lors de la prise de la ville, de nous faire "envahir" ou "investir" dans tous les... endroits (des enfants lisent) par les hordes d'infidèles qui risquent de nous déferler dessus !
Entre nous, pour eux, ce sont nous, Chrétiens, les infidèles... Comme quoi, on est toujours l'infidèle de quelqu'un d'autre !
Le pitch ? L'empereur Constantin (dont l'ancêtre fut le "concepteur" de la religion catholique) a découvert, dans les entrailles de la citadelle, un secret qui y gisait et que d'autres convoitent. Une pierre assez étrange...
Sur les remparts, les combats font rage et je viens encore de repousser quelques soldats bien décidés à prendre pied sur eux. Nous sommes en sous-nombre par rapport à eux et ils vont avoir le dessus.
Son unique espoir (à l'empereur) réside dans une galère génoise fuyant la ville en flammes : à son bord, l'écuyer Pietro dont dépend le sort de l'Église... Mais avant d'y arriver, le pauvre garçon devra affronter quelques dangers.
Diable, quel secret referme cette pierre ? Pietro ne le sait pas, il se contente de la donner à qui de droit lorsqu'il arrive à Florence et de penser qu'il en a fini avec tout cela et qu'il va pouvoir vivre en paix avec sa femme.
Pas de bol, les Méchants n'ont pas l'intention de le laisser en paix, lui et sa femme et les voilà qui rappliquent à Florence.
Une fois de plus, nous avons une cavale d'un pauvre gars qui se dirait bien "pourquoi moi ?" (Garion, si tu me lis...), aidé par cela par des chevaliers de l'ordre de Saint-George.
De son côté, Constantinople est tombée et notre empereur est bien mal en point... tombé dans un charnier au milieu de ses soldats, grièvement blessé.
Ce roman, c'est une course-poursuite qui commencera à Constantinople, fera halte à Florence et qui se poursuivra par les Balkans, le tout dans un Moyen-Age déchiré par les affrontements entre Chrétiens et Musulmans.
Si vous êtes à la recherche de l'action "pure et dure", passez votre chemin, l'histoire prend son temps pour décoller et on assiste, impuissant, à la chute de Constantinople durant quelques deux cent pages.
Viendront des moments plus calme avec l'arrivée de Pietro à Florence, son installation avec sa femme et la naissance de son fils.
Ensuite, la poursuite commence, mais vous assisterez au siège de la ville de Belgrade par les troupes du sultan Mehmet II (oui, encore lui) et vous saurez qui gagnera le combat et surtout comment !
Allergiques à
L Histoire, laissez tomber ce livre, il ne vous convient pas.
Allergiques au fantastique, passez aussi votre chemin car il y a une chose qui est tout de même difficile à avaler. Enfin, si ce n'était qu'une chose...
Par contre, si
L Histoire romancée ne vous rebute pas et que vous avez envie de vous pencher sur cette partie, allez-y ! Les combats sont bien décrits et cela vous donne l'impression d'assister à tout cela.
J'ai passé un bon moment de lecture, j'ai frémi, frissonné, encouragé les soldats et maudit l'envahisseur.
Par contre, la fin est, à mon sens, un peu bâclée. Elle manque de consistance et d'explications.
Malgré tout, pas de regret durant ma lecture.
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