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EAN : 9782020253857
459 pages
Seuil (06/11/1996)
4.25/5   2 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Seuil - 11/1996)


1989, Prague connaît sa révolution de velours. Le dissident Vaclav Havel devient président de la République. Les archives du Comité central du parti communiste sortent du secret absolu où elles étaient classées. Karel Bartosek, contestataire du printemps de Prague, exilé en France, démis de sa nationalité tchèque par le régime communiste, historien, est un grand ami des nouveaux homm... >Voir plus
Que lire après Les aveux des archives : Prague-Paris-Prague, 1948-1968Voir plus
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Extrait d'un article de Jean Amalric paru en 1996 dans libération : D'origine tchèque mais de nationalité française car ayant du quitter son pays en 1982 pour échapper à la condition " d'historien-ouvrier " à laquelle l'avait réduit le régime communiste , Bartosek a eu accès après la " révolution de velours " aux archives du comité central du PC tchécoslovaque , du ministère de l'intérieur , et de celui des affaires étrangères . Il y a fait une accablante moisson .
Ce sont , bien sûr , ses révélation sur la personnalité et les activités d'Artur London et de sa femme , Lise Ricol , qui vont faire grand bruit . Le héros de " L'aveu " ,qui était devenu à partir de 1968 le symbole du héros communiste à visage humain injustement persécuté , n'en sort pas grandi . Les archives ne laissent pas place au doute : le courageux combattant des brigades internationales était en fait un komintérnien de choc , formé dans les écoles de Moscou de 1934 à 1937 . Et , plutôt que de combattre aux côtés des républicains espagnols , il a surtout , pendant son séjour en Espagne , travaillé pour les services spéciaux soviétiques et donc participé aux épurations de sinistre mémoire qui visaient , selon un texte écrit par London dès sa libération , " les éléments peu fiables " du mouvement révolutionnaire
Évacué d'Espagne en 1939 par le député Raymond Guyot , qui lui fait franchir la frontière , caché dans sa voiture , London s'installe en France où il va contrôler , pour le compte du parti communiste tchécoslovaque et en coordination avec le PCF , les activités des tchécoslovaques réfugiés ou bloqués dans l'hexagone et qui vont participer un peu plus tard à la résistance anti-allemande . Ainsi , il signale dès cette époque au Komintern le comportement " incorrect " de Vladimir Clementis , qui s'était permis de critiquer le pacte germano-soviétique . Clementis sera pendu à l'issue du procès Slansky , en 1952 . Après sa libération des camps London revient s'installer en France . Il est censé travailler pour le PCF , à la direction de la MOI . En même temps , il collabore avec les services de sûreté tchécoslovaques , leur rapportant " les choses irrégulières et les agissements de personnes douteuses et suspectes qui auraient pu nuire au parti .
Plusieurs documents consultés par Bartosek prouvent qu'il s'agit là d'une activité à laquelle participent aussi les responsables du PCF , notamment André Marty , ancien responsable des Brigades Internationales ( dont Louise Ricol fut la fidèle collaboratrice , en Espagne ) . Otto katz , alias André Simone , en fera notamment les frais et sera dénoncé comme agent britannique . C'est un autre des pendus du procès de Prague .
Rappelé par Slansky en 1948 à Prague , il épure les rangs du ministère et contribue avec sa femme à monter un réseau d’espionnage en France . les preuves rapportées à ces sujets par Bartosek sont on ne peut plus précises .
Le plus troublant n'est pas qu'Artur London , arrêté en 1951 , condamné à la prison à perpétuité en 1952 , libéré dès 1955 , se fût dès lors comporté en parfait communiste et se fût tu en 1968 . C'est plutôt que lui-même et sa femme ( qui a eu communication à l'avance des travaux de Bartosek ) aient consciencieusement occulté dans " L'aveu " , ouvrage d'une parfaite orthodoxie , toutes leurs activités de " révolutionnaires professionnels " , dénaturant les faits et manipulant leurs lecteurs . D'où la question iconoclaste que suggère Bartosek mais à laquelle il ne répond pas directement : ne s'agissait-il pas d'une " commande " ?
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