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EAN : 9782070530939
160 pages
Gallimard (10/11/1989)
4.58/5   6 notes
Résumé :
Parmi les premiers peintres européens , le plus grand , peut-être , est Diego Velazquez , le maître des "Ménines" .
Peintre de cour de Philippe IV , roi d'Espagne , sa vie publique est assez bien connue .
De sa vie privée , on ne sait presque rien , ni des raisons réelles qui lui font préférer l'état de noble à celui de peintre .
Pourtant , Philippe IV et l'Espagne du Siècle d'Or ont reconnu le génie de l'artiste .
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Étonnamment, c'est la première biographie de peintre que je lis dans la collection Découvertes Gallimard. le format est pourtant parfaitement adapté car les oeuvres peuvent être montrées et détaillées, ce qui n'est pas le cas des musiciens et seulement partiellement des écrivains.
Et l'auteure Jeannine Baticle ne s'en prive pas. L'essentiel des grandes oeuvres de Velázquez, peintre sévillan du XVIIe, sont reproduites, parfois sur page double. Je ne connaissais pas vraiment cette oeuvre et j'en ai été époustouflé. On y trouve une volonté de montrer au naturel, sans maquillage, aussi bien le « petit peuple » qu'il peint à ses débuts, que les Grands qui seront son gagne-pain durant sa carrière de peintre de la cour de Philippe IV d'Espagne.
Cette volonté naturaliste se manifeste aussi dans la peinture religieuse (le Christ après la flagellation contemplé par l'âme chrétienne, par exemple) et dans la peinture mythologique qui prend des habits du commun (La forge de Vulcain, par exemple, remplace la magnificence divine par les visages de simples forgerons).

La vie de Velázquez ne montre que peu d'à-coups. Il s'installe rapidement à la cour de Philippe IV (qui l'adore mais le trouve tout de même nonchalant) et progresse régulièrement dans l'étiquette – en bataillant un peu – jusqu'à être anobli et à recevoir l'habit convoité de l'ordre de Santiago. Il effectue deux voyages en Italie où il perfectionne sa technique (c'est un fan du Titien et du Tintoret) et obtient la protection du pape. Il a aussi un rôle de diplomate (d'espion ?), comme Rubens en Espagne.
Le livre permet aussi de suivre le règne de Philippe IV, le ministère du comte d'Olivares (l'équivalent de Richelieu pour Louis XIII), la vie de la cour – tout comme la biographie de Scarlatti permettait de voir la vie de cour de Ferdinand VI, toujours en Espagne – et les démêlées du royaume avec la France, les Pays-Bas ou l'Angleterre.
A propos de l'Angleterre, j'ai été surpris de retrouver l'événement de la venue du futur Charles Ier et de son favori Buckingham (oui, oui, celui des Trois Mousquetaires) ; événement qui était à la base du tome 1 du Capitaine Alatriste, d'Arturo Pérez-Reverte. Cela a donc bel et bien existé.

En résumé, ce livre est, avant tout, un régal pour les yeux. Il m'a aussi donné envie d'aller visiter le musée du Prado, à Madrid.
Faudra que j'organise ça.

En appendice, quelques liens vers des oeuvres de Velázquez :
* le Christ après la flagellation contemplé par l'âme chrétienne : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/08/Velazquez-CristCol.jpg/1024px-Velazquez-CristCol.jpg
* La forge de Vulcain : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/ae/Vel%C3%A1zquez_-_La_Fragua_de_Vulcano_%28Museo_del_Prado%2C_1630%29.jpg/1024px-Vel%C3%A1zquez_-_La_Fragua_de_Vulcano_%28Museo_del_Prado%2C_1630%29.jpg
* La reddition de Breda : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4e/Vel%C3%A1zquez_-_de_Breda_o_Las_Lanzas_%28Museo_del_Prado%2C_1634-35%29.jpg/1024px-Vel%C3%A1zquez_-_de_Breda_o_Las_Lanzas_%28Museo_del_Prado%2C_1634-35%29.jpg
* Philippe IV en costume de chasse : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d5/Felipe_IV_en_traje_de_caza%2C_by_Diego_Vel%C3%A1zquez.jpg
* Les Ménines : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/31/Las_Meninas%2C_by_Diego_Vel%C3%A1zquez%2C_from_Prado_in_Google_Earth.jpg/800px-Las_Meninas%2C_by_Diego_Vel%C3%A1zquez%2C_from_Prado_in_Google_Earth.jpg
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Bon livre Découverte Gallimard sur Vélazquez.


Il retrace parfaitement la vie de Velazquez, son oeuvre, ses voyages et sa carrière. Il est très bien documenté et illustré mais si les reproduction ont toujours petites du fait de la taille du livre. L'auteur connaît parfaitement son sujet. Mon seul regret est que j'ai parfois la sensation que l'on parle plus de la carrière de Velasquez que sont oeuvre mais après tout ne dit il pas lui même qu'il préfère son travail d'architecte d'intérieur à celui de peintre? Mais on a tout de même la sensation d'une liste d'honneur et il faut attendre les témoignages et document pour que l'on parle de sa peinture.

Certaines oeuvres sont commentées mais de manière assez superficiel. l'ensemble est cependant intéressant et permet d'avoir toutes les bases sur Velazquez.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ils sont des centaines, comme la mère Jerónima de la Fuente, cette religieuse franciscaine au masque saisissant, à s'embarquer pour les possessions espagnoles d'outre-mer, afin d'évangéliser les populations autochtones. Car l'empire de Charles Quint, "où le soleil ne se couchait pas", est encore intact au XVIIe siècle.

portrait réalisé par Velázquez: https://fr.wikipedia.org/wiki/La_V%C3%A9n%C3%A9rable_M%C3%A8re_Jer%C3%B3nima_de_la_Fuente#/media/Fichier:Madre_Jer%C3%B3nima_de_la_Fuente,_by_Diego_Vel%C3%A1zquez.jpg
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contrairement à celle de Rubens ou de Poussin la correspondance de Velázquez a presque entièrement disparu, ce qui parait étrange. Seuls six lettres ont été retrouvées; quatre datées de 1649-1650, découvertes récemment et destinées au Marui Malvezzi à Bologne; une de 1654, adressée au cardinal Massimi (publiée en 1960° et une autre publiée en 1904? , écrite en 1660 au peintre Valentin Diaz peu avant de mourir. Rédigées avec simplicité, elles montrent l'artiste surtout préoccupé de sa vie publique.
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peu de peintre ont fait fortune aussi brillant que celui ci. il mourut à Madrid en 1660, comblé d'honneurs et de richesses. Son principal talent fut de peindre les portraits. j'en ai vu d'un pinceau léger que Van Dyck n'aurait pas désavoué, et d'autres touchés avec une hardiesse inconcevable, et qui, à leur distance , faisait un effet surprenant, et qui allaient jusqu'à produire une illusion parfaite.
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les éléments biographiques fournis par Francisco Pacheto dans "l'arte de la pintura", terminé en 1638 et publié en 1649, ont une valeur inestimable: ils apportent des informations de première main sur le caractère du maitre des "minimes". Ils ne peuvent pas être toujours pris au pied de la lettre, car le beau père est parfois tenté de montrer la réussite de son gendre sous un jour le plus favorable.
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ce fut le peintre qui sut le mieux pénétrer l'âme espagnole; celui qui trouva la forme et l'expression les plus appropriés à l'esprit de son pays. il a peint avec une telle finesse et une telle acuité, avec tant de vigueur et de précision, de simplicité et de force d'expression qu'à la vue de ses œuvres les plus grands artistes peuvent être tentés de briser leurs pinceaux.
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