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EAN : 9782960223415
240 pages
Les ombres d'Elyranthe (30/11/2018)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Avez-vous déjà succombé à la curiosité, à la gourmandise ou même à l'amour ? Comme tout le monde, me direz-vous. Il n'en faut pourtant pas plus pour que les héros d'Henri Bé basculent de l'autre côté de la fragile frontière qui sépare notre quotidien de leurs cauchemars.
Trente années en hôpital psychiatrique – en tant qu'infirmier ! – ont ciselé le regard d'Henri Bé sur la psyché humaine. Pulsions, rêves, névroses : ses personnages reflètent ce qu'il y a de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'avais adoré Ombres, le premier recueil de nouvelles Des Ombres d'Elyranthe, dans lequel j'ai découvert des auteurs que je continue à suivre maintenant. Je n'ai donc pas hésité une seconde à postuler pour la deuxième sortie de cette maison d'édition, toujours un recueil de nouvelles, mais d'un seul auteur cette fois : Henri Bé, que j'avais déjà brièvement lu dans Vampire malgré Lui, avec sa nouvelle Neverland. La couverture du recueil est magnifique, dans un ton émeraude, avec une ambiance gothique qui nous invite à passer « de l'autre côté ».

Ce recueil reprend 14 nouvelles déjà parues dans des fanzines, webzines, recueils,… qui nous poussent, comme le titre l'indique, à passer de l'autre côté. de l'autre côté de quoi, vers où? Chaque texte vous le fera découvrir, parfois de façon conventionnelle, mais surtout de manière inattendue et surprenante. J'ai aimé la diversité des genres explorés par l'auteur, du récit gothique au space opera, de la romance à l'horreur, des légendes au monde réel… Nombre de créatures fantastiques sont aussi présentées : le vampire, le zombie, les fantômes, les esprits de la nature… voire des créatures plus indicibles.

J'ai aimé toutes les nouvelles du recueil, chacune construisant un univers complet en quelques pages. Les textes étant plutôt courts, il était rare que j'interrompe ma lecture d'un récit : j'ai adoré la plume de l'auteur et j'ai trouvé qu'il parvenait toujours à laisser un suspense quant à la suite et fin de l'histoire. J'ai souvent été surprise d'où le récit nous emmenait et c'est un élément important à mes yeux, surtout dans des textes brefs. J'ai aussi apprécié qu'au début de chaque nouvelle, l'auteur commente le texte en expliquant son contexte d'écriture et ses inspirations.

Trois nouvelles en particulier m'ont marquée dans ce recueil, dont je vais vous parler ici. Pour les autres, je vous invite à lire le recueil pour en savoir plus ! La première est « Tu mourras avec délices », hommage et suite imaginée du roman Carmilla (que je n'ai pas encore lu, mais qui m'attend sagement dans ma PAL 😉 ). Une ambiance gothique sombre et mystérieuse à souhait, des personnages féminins tout en mélancolie et émotions exacerbées, de vieux châteaux, et surtout un vampire qu'on ne voit pas, mais qui hante les rêves. Un régal !

« Holy End » nous entraîne dans l'Amérique de la ruée vers l'or. On y suit le narrateur, solitaire passant de ville en ville et acceptant des petits boulots. Un soir qu'il rentre du saloon, il sauve Nada, une jeune femme trouvée le long de la route par un homme qui s'en sert comme gagne-pain, d'un groupe d'hommes assoiffés de violence. Elle va lui demander de l'emmener dans son ancienne ville, cité habitée par des gens qui semblent possédés et qui agissent comme des pantins… le narrateur va tenter de percer les secrets enfouis au coeur de la mine. L'auteur cite Désolation de Stephen King comme inspiration, j'y ai pour ma part vu aussi une nouvelle version de West World, sans la dimension robot, dans laquelle Nada ressemble au personnage de Clementine pour ceux qui connaissent. Un western sombre, une ambiance un peu malsaine, un récit en deux parties dont la fin m'a très agréablement surprise !

J'ai aussi adoré « La Belle et le Chaos ». On est ici dans un monde post-apocalyptique, une nouvelle drogue ayant fait son apparition permettant aux humains de muter. Si certains ont acquis de super pouvoirs, la plupart ont régressé. Une loterie à laquelle beaucoup se sont essayés, pour leur plus grand malheur. le narrateur est agent de l'état et consigne les demandes des habitants dans le besoin. Dans ce cadre, il rencontre une jeune femme qui garde son frère mutant enfermé chez elle, sous une forme particulièrement chaotique. Il va tomber amoureux de la jeune femme, mais une rivalité va naître entre lui et l'entité qui vit là. Un monde bouleversé fascinant qui aurait, je pense, mérité un roman !

Une interview de l'auteur est retranscrite à la fin de l'ouvrage. On y parle inspirations, méthodes d'écriture, souvenirs passés, projets futurs… Ce qui m'a le plus étonné, c'est que l'auteur n'a encore publié que des nouvelles, alors que j'ai trouvé sa plume plus que maîtrisée ! Il s'est lancé dans l'écriture d'un roman cette année, et j'ai pour ma part hâte de découvrir dans quel univers il va nous emmener !

Un très bon recueil de nouvelles : une grande variété de genres et de thèmes y sont abordés, menés par la plume talentueuse d'Henri Bé. Des récits prenants aux fins étonnantes. J'espère pouvoir bientôt découvrir l'auteur dans des textes plus longs !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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J'ai terminé il y a peu le recueil de nouvelles "De l'autre côté" de Henri Bé, paru aux éditions Les Ombres d'Elyranthe.

Je vais être honnête, il y a bien longtemps que je connais la plume d'Henri, à peu près 15 ans. Elle (pas lui hein ) m'a séduite d'emblée. Il faut dire qu'elle a réussi à me faire accrocher à des registres littéraires qui n'étaient, a priori, pas ma tasse de thé. Mais je disgresse... Revenons à nos moutons.

Beaucoup des textes qui composent ce recueil avaient déjà été publiés soit dans des fanzines, soit dans diverses anthologies. C'est déjà un gage de qualité en soi car ces textes ont été deux fois sélectionnés.

L'auteur nous fait voyager au travers des époques de l'Angleterre Victorienne au Japon contemporain, et découvrir des univers très sombres peuplés de non-morts, de vampires ou autres créatures issues des mondes parallèles et c'est un vrai régal. Deux textes ne m'ont pas emballée, l'un parce qu'il s'agissait de science-fiction (et je suis assez hermétique à cela), l'autre étant un western (idem que la SF, je crois même que c'est pire car j'ai tout de même lu l'autre texte alors que j'ai décroché de celui-ci très vite).

Cerise sur le gâteau, les nouvelles sont truffées de références qui ne manqueront pas de ravir d'éminents spécialistes du genre, ou qui donneront envie aux néophytes d'aller à la découverte de terres littéraires inconnues.

Bref, et je ne dis pas cela par flagornerie, j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture et je souhaite au tout premier livre d'Henri Bé une longue et belle vie. C'est vraiment de la belle ouvrage.
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14 nouvelles fantastiques nous sont proposées ici et un entretien avec l'auteur. Chaque nouvelle est précédée de quelques lignes introductives dans lesquelles les conditions de sa publication sont précisées.
Les textes sont des bijoux amoureusement taillés et ciselés. Henri Bê nous conduit toujours très précisément à sa chute avec une grande maîtrise de son écriture. L'auteur a longuement lu et bien lu ; les classiques comme nous l'apprend l'entrevue en fin de volume. Ce qui ressort aussi de ce recueil c'est la grande diversité des univers: vampires- "tu mourras avec délice" est un pastiche du Carmilla de le Fanu- fantômes amoureux, SF psychologique, horreur lovecraftienne, fantastique occulte, Western gothique... Cette liste pourrait donner le vertige à un indécis mais l'auteur avec sa patte lui donne une certaine unité : celui-ci a visiblement un grand respect des genres et du genre. Ainsi « Hanako-san y es-tu ? » pourrait parfaitement servir de scénario à un court manga d'horreur nippon tant on y retrouve les situations et personnages qui en font la matière et le charme. de même « les demoiselles de la minuit » porte l'hommage appuyé au réalisateur et écrivain Jean Rollin.
Alors ce recueil est une ode riche et colorée au Fantastique, à sa grande diversité, lu et digéré par un auteur qui aura probablement scruté respectueusement de nombreuses lignes avant de proposer les siennes.
On ne peut qu'espérer lire plus de Henri Bê dans le futur.respectueusement de nombreuses lignes avant de proposer les siennes.
On ne peut qu'espérer lire plus de Henri Bê dans le futur.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Derrière leurs yeux clos, elles distinguaient des flots de sang qui les emportaient. Des rivières rouges traversant la nuit des temps, issues d’une source inconnue, qui s’incarnaient dans des existences individuelles, puis revenaient à l’indifférencié et s’incarnaient à nouveau, et le sang était La Vie.
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Comme tous les soirs, je traverse le parc. Je ne suis accompagnée que du vent qui joue avec les feuilles abandonnées là depuis plusieurs automnes. Je passe entre le regard des statues, renfermées sur leurs rêves de pierre, indifférentes aux fientes d’oiseaux et aux mousses qui les recouvrent.
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