Max, la trentaine, est un Français installé à Tel-Aviv.
Assistant de production, célibataire, il vient de se faire licencier et se retrouve sans toit pendant un mois, le temps d'entrer dans son nouveau logement, début septembre.
Heureusement, il a des amis et des connaissances qui vont pouvoir l'héberger. Et d'enchaîner alors les squats à droite et à gauche, moyennant à l'occasion des gardiennages de chiens et chats en échange.
Les chapitres de ce sympathique livre défilent à vitesse grand V.
On se promène dans les différents quartiers de Tel-Aviv, ville côtière et cosmopolite d'Israël, en suivant au cours d'une sorte de road movie ce Max qui cumule les mésaventures en tout genre.
Le résumé au dos de la couverture nous donne un aperçu de la "succession de rebondissements rocambolesques à l'occasion desquels il devient l'otage d'une chienne suicidaire, est bloqué plusieurs heures dans un supermarché sous une pluie de missiles avec un couple de Français va-t-en-guerre et hystériques, se retrouve dans une villa déserte et luxueuse à rejouer la scène du Mépris avec une créature fellinienne accro au sexe et aux cookies, entraîne un groupe d'apprentis talmudistes dans un bordel, est poursuivi avec un Père Noël par une ribambelle d'enfants surexcités et finit par se doper au Viagra pour battre des records orgasmiques avec la jolie et capricieuse Charlotte qui, découvrant le pot-aux-roses, le fera vite redescendre du septième ciel..."
Le ton est drôle, enjoué, et ce n'est pas trop mal écrit du tout.
Et en plus, on apprend plein de détails et anecdotes surprenants sur Israël. Je pense notamment au passage sur le PQ !
L'auteur,
Stéphane Belaïsch est lui-même franco-israélien et installé à Tel-Aviv depuis quelques années. Il a d'abord travaillé dans la pub, a ensuite écrit et joué au théâtre (notamment un one-man-show en 2002 mis en scène par
Gad Elmaleh) et en 2008, juste avant d'écrire ce premier roman, il a coréalisé un film avec Emmanuel Naccache, le Syndrome de Jérusalem.
Ah oui, j'allais oublier !
Pourquoi la méditation du pamplemousse ?
Israël est pays gros producteur de pamplemousse et le héros de ce roman a la particularité, quand il est en situation de stress et qu'il a besoin de se calmer, de s'attaquer à découper minutieusement les quartiers de ce fruits. Il fait plein de petits triangles, vous devez voir un peu le genre si vous aimez manger les pamplemousses ! "Plus le pamplemousse est petit, plus ça demande de la concentration et de la précision. Chirurgien esthétique de pamplemousse quoi. Saupoudrez de sucre, mangez, vous êtes zen." (extrait p. 24)
Et durant ce mois d'août, il va avoir l'occasion d'en manger quelques-uns...
Un roman dépaysant qui m'a bien plu et dont je ne peux que vous conseiller la lecture extrêmement divertissante.
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