Féminité, maternité

La médecine se met au service de l'outil, qui force à de telles contraintes qu'il ne peut refléter l'humain.
C'est à l'humain de s'adapter pour entrer dans les cases de méthodologies pourtant toujours imparfaites et qui ne permettent jamais de rendre compte de la réalité individuelle, toujours complexe.
Tant pis! Ce qui compte, c'est le protocole, pas la réalité. La réalité, c'est pour les sauvages. Ce n'est pas pour les scientifiques, très intelligents, bien sûr, puisque scientifiques.
Bien entendu, il ne s'agit pas de rejeter toutes les tentatives d'objectivation, d'évaluation des pratiques. Cest un exercice nécessaire, indispensable, même. Mais à condition de se remettre en cause. Et de ne pas rejeter avec mépris ce qui a fait ses preuves non pas dans un modèle statistique, mais à travers des millénaires d'observation et d'adaptation.
La survie avec des moyens très rudimentaires n'est pas forcément une preuve de stupidité! Or la médecine ricane de ces pratiques basées sur des intuitions, alors qu'elles sont parfois tout simplement géniales.

Entre être une femme et être une mère, la situation est parfois proche du grand écart. Toujours tiraillées, elles doivent assumer des rôles la plupart du temps antagonistes. Ce devrait être la plénitude: C'est souvent la double peine.

Si la liberté est une illusion, la lucidité est un garde-fou à cultiver pour éviter, au moins, les dérives extrêmes.

Il faut savoir que la nature est plutôt bien faite mais que l'accouchement reste toujours potentiellement à risque, et que vous ne pouvez anticiper toutes vos réactions. Que chaque accouchement est différent et qu'il faut garder une humilité, une tolérance qui fassent accepter un autre scénario que celui dont on a rêvé.

Il me semble important de mettre toutes les chances de son côté, de se donner des moyens d'autonomie (mieux connaitre son corps, ses réactions, ce qui soulage, ce qui gêne, savoir respirer, etc.). Mais il est aussi important de savoir que des moyens médicamenteux et plusieurs aides sont disponibles, si nécessaire.