AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 217 notes
5
25 avis
4
22 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'ai décidé d'avoir treize ans le temps d'une lecture, et de me retrouver dans un univers que je ne connais pas, le Canada, ses forêts, cabanes, et le grand froid… moi qui aime tant être au chaud. Le titre annonce la couleur, celle de la peur. Une semaine où les jours sont égrainés comme autant de leçons de vie, ou de survie.

Je me suis fait piéger, empruntant tour à tour les sentiments d'une ado loin de son cocon familial, et ceux d'une mère à qui on a arraché son enfant sur un trajet quotidien. L'angoisse est palpable, quel que soit le côté duquel on se place. Le rythme est entrainant, le suspens maintenu, le cadre tellement bien évoqué que j'ai presque eu envie de grands espaces et de neige, à condition d'être dans une jolie cabane bien entourée, avec un bon thé chaud, et non à la merci d'un psychopathe !

J'ai aimé le dépaysement total, le style agréable, la trame de l'histoire et le fait que derrière tout cela il y ait une réelle dénonciation de l'indifférence dans laquelle ont pu disparaître tant de jeunes filles autochtones. À l'issue de cette lecture il est largement possible d'ouvrir des discussions avec des ados, dont les règles de sécurité bien sûr, mais bien au-delà : le respect des minorités, leurs traditions, leur culture... et de débattre sur l'histoire des Amérindiens du Canada :

« Comment au cours du XXe siècle, ils ont été enfermés dans des pensionnats pour être évangélisés et comment on a voulu  “tuer l'Indien dans l'enfant”. » (Page 254)

Nita est donc cette jeune fille amérindienne victime d'un kidnapping, histoire romancée, mais qui n'en dénonce par moins une réalité. J'ai bien sûr été très troublée par les révélations de l'auteure en fin d'ouvrage, et le lien empreint de mystère entre Nita Rivière et Tina Fontaine... lisez pour comprendre !
Commenter  J’apprécie          887
La première chose à laquelle pense Nita à son réveil est son gâteau d'anniversaire aux bougies qui ont dû fondre depuis longtemps. Peinant à ouvrir les yeux, une douleur à la tête, se rendant compte que ses pieds et ses mains sont liés, elle se souvient alors de ce qui lui est arrivé. Sur le chemin de l'école, elle se fait happer par quelqu'un, se rappelle d'un espace clos dans laquelle on la trimbale. Et se réveille ici, dans cette cabane. Seule pour le moment. Pourquoi l'a-t-on enlevée et que veut lui son agresseur, qui, d'ailleurs, ne tarde pas a venir lui rendre une petite visite...
À Montréal, Gautier Saint-James se rend, ce samedi matin-là, chez Lucie Rivière. Cette dernière ne peut retenir ses larmes lorsqu'elle lui dit que sa fille, Nita, a disparu depuis la veille au matin. le patrouilleur, après avoir pris sa déclaration, retourne dans les locaux du SPVM, où il informe sa supérieure, le lieutenant-détective Valérie Lavigne, de cette disparition...

C'est dans une cabane, en plein coeur de la forêt canadienne, que Nita, jeune adolescente amérindienne de 13 ans, est retenue prisonnière. Que lui veut cet homme qu'elle a rencontré et avec qui elle a échangé quelques mots sur le chemin de l'école ? Comment peut-elle s'en sortir au milieu de ce vaste espace enneigé ? de leurs côtés, Saint-James et Lavigne, une spécialiste dans les disparitions et enlèvements d'enfants, vont tout mettre en oeuvre pour retrouver la jeune fille avant qu'il ne soit trop tard. Alternant ces deux récits, Nathalie Bernard nous offre un roman haletant, truffé de rebondissements et au rythme effréné. Un roman pour adolescent finement mené et à l'écriture dense. En toile de fond, les persécutions envers les autochtones (viols, enlèvements, "désindiennisation"...). Et un bel hommage à Tina Fontaine, tuée en août 2014...
Commenter  J’apprécie          740
Dehors, il y avait du soleil, c'était donc le bon moment pour lire un roman jeunesse qui se déroule dans le Grand Nord, là où il fait froid, là où 19° semblent être la fournaise.

Pour avoir froid, j'ai eu froid ! Purée, je me suis caillée les miches avec cette pauvre Nita, 13 ans, d'origine amérindienne, enlevée par sadique qui, on s'en doute bien, ne lui veut pas du bien.

Alternant les chapitres avec Nita et les deux enquêteurs lancés sur ses traces plus que ténues, le roman possède un rythme qui n'est ni trop rapide, ni trop lent. Un bon compromis entre les deux.

Le binôme formé par les deux enquêteurs, à savoir le patrouilleur Gautier Saint-James et la lieutenant Valérie Lavigne fonctionne bien, sans qu'il y ait d'amourette sous-jacente ou autre guimauverie à l'horizon. Tant mieux, au moins, le récit ne se disperse pas où il ne faut pas.

La tension monte progressivement, surtout après que… Non, vous n'en saurez pas plus, mais j'ai serré les dents (et même les fesses, pourtant, c'était instant karma), comme si j'étais avec la pauvre gamine enlevée et loin de chez elle. Sa terreur, le froid, je l'ai ressenti.

L'autrice a une écriture qui fonctionne bien, elle se lit facilement et je dois dire que j'ai lu son roman d'une seule traite.

Elle ne se contente pas de parler d'un enlèvement et de faire monter la pression tout doucement, afin de jouer avec les nerfs de ses lecteurs, non, elle en profite aussi pour parler des autochtones, du racisme qu'il y a envers eux, que naître femme et amérindienne multiplie les chances par six de mourir assassinée.

Elle parlera aussi, en filigrane, de ces pensionnats où il fallait tuer l'indien dans l'enfant (Kill the Indian in the child).

Pour l'adulte que je suis, la lecture fut bonne, bien qu'il manquait de profondeur dans certains personnages, dont j'ai trouvé que les portraits étaient esquissés un peu trop vite. L'intrigue est aussi un peu simpliste, vu tout ce que j'ai déjà comme passif littéraire derrière moi, me donnant un goût de déjà lu, les émotions en moins.

Malgré tout, je recommanderai ce roman pour les jeunes ados, en quête d'adrénaline, d'un récit qui se lit facilement et qui va à l'essentiel, sans se perdre ailleurs que dans la recherche de Nita et, de son côté, d'assurer sa survie, elle qui n'y connait rien…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          220
Ah..on dit que la hasard fait bien les choses quelques fois ! Je rentre du Canada..et je "tombe" sur ce livre qui m'y ramène ! ...sous des températures certes moins clémentes...

Quel roman ! on marche dans la neige avec l'héroïne, Nita , jeune fille de treize ans, amérindienne, photographe amateur se fait enlever dans un parc . Son ravisseur la kidnappe et la retient séquestrée dans une cabane isolée dans les insondables forêts canadiennes où va se mêler le chamanisme, les traditions, la Nature, les animaux sauvages.. cette héroïne est pétrie de bon sens, d' optimisme et de courage, ...les secours ou la police la retrouveront-ils dans cette immensité ?

...Thriller haletant, l'histoire crédible et plein de rebondissements rend la lecture fluide et passionnante., une empathie immédiate avec cette héroïne. Un très bon roman policier comme un très bon Fred Vargas, l'écriture est agréable, dense, le scénario de l'histoire est remarquable ... les "paliers de l'angoisse" rendent l'enquête policière intéressante. ..bref lu d'une traite et à recommander à tous et à toutes !
Commenter  J’apprécie          223
Le compte à rebours annoncé dans le titre démarre dès la première page… le ton est donné pour un thriller haletant !
Une alternance de chapitres sur la jeune fille kidnappée et d'autres sur les enquêteurs sur ses traces ne laisse aucun répit au lecteur.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui nous emporte au Canada dans les vastes forêts enneigées. le décor est superbe ainsi que superbement décrit, les personnages très justement dépeints : suffisamment de détails physiques pour pouvoir les imaginer, et une psychologie travaillée.
La langue est soignée et j'ai apprécié la façon de décrire les émotions de la victime qui passe par tout un tas de sensations et ressentis au cours de son aventure.
L'intrigue est efficacement construite avec des détails lui donnant toute sa crédibilité.
Puis l'auteur touche du doigt des sujets délicats : le racisme envers les autochtones, les raisons poussant les kidnappeurs à agir, notamment. Bien que cela ne soit pas volontaire, comme elle s'en explique en fin d'ouvrage, le sujet des autochtones permet de se poser quelques questions et d'ouvrir les yeux sur une situation peu glorieuse.
Un roman dépaysant, distrayant certes, mais qui amorce aussi une réflexion personnelle… tout ce que j'aime !
Commenter  J’apprécie          170
Critique d'Adeline Détée, comédienne.

« Sept jours pour survivre » m'a happée… Immédiatement… J'ai adoré son suspense, le grand froid glacé qui l'habite et le pragmatisme de Nita, jeune adolescente en prise avec la dureté des éléments et la perversité de l'âme humaine.
J'ai aimé frissonner avec elle et me questionner sur nos racines profondes. J'ai eu envie de mieux connaître le couple d'enquêteurs et faire un bout de chemin avec eux. Et surtout, j'ai appris avec ce texte la tragédie des jeunes filles amérindiennes dont nous ignorons ici les combats.
L'écriture de Nathalie Bernard est une écriture fine, ciselée, sur le fil, qui se déroule comme un film… Un film haletant et profond. »
Commenter  J’apprécie          170
Il s'agit d'un roman jeunesse sur une adolescente: c'est l'histoire de Nita Rivière, une jeune fille vivant au Canada, une adolescente kidnappée le jour de son anniversaire.
Sa mère s'inquiète en ne la voyant pas rentrer ...

Mais pourquoi a-t-elle été enlevée? Que lui veut son ravisseur?


Nita ne sait pourquoi elle se réveille dans une cabane isolée au coeur de la forêt canadienne.
Son ravisseur l'a enfermée dans une cabane au fin fonds du Canada, dans un lieu reculé, isolé (on n'y accède qu'en hydravion).

Elle va tenter de lui échapper - notamment en faisant appel à sa culture indienne, et aux souvenirs de son grand-père-.

La jeune Nita Rivière arrivera-t-elle à s'en sortir? un roman palpitant, qui s'apparente à un roman policier intense aux côtés de l'enquêtrice Valérie Lavigne.

Parallèlement, deux policiers vont se mettre à sa recherche: une enquêtrice, Valérie Lavigne et son collègue St James.
Mais ce milieu hostile à l'homme ne leur laisse que peu de temps, très peu de temps: sept jours c'est bien peu pour retrouver Nita.
Le lecteur suit le récit tantôt avec la voix de la jeune fille amérindienne, tantôt avec celle des enquêteurs. Ils sont sur sa trace, mais n'ont que peu d'indices...
Le suspense est intense, à son comble...


Nita va-elle parvenir à échapper à celui qui l'a enlevée? Comprendra-t-elle les raisons de son enlèvement?

J'avais découvert Valérie Lavigne dans un autre roman: Keep hope.
J'avais tant aimé ce livre que je n'ai pas hésité à retrouver la policière dans une autre enquête: toujours à la recherche d'une jeune fille disparue mystérieusement.
Là encore, le roman démarre avec un croisement de regard... L'écriture est fluide, le livre se lit à la vitesse du vent: qu'est-il donc arrivé à la jeune amérindienne?

Il s'agit d'un roman au rythme haletant. Intense.
On se prend au jeu, et on se demande si Nita va s'en sortir, et si c'est le cas, comment?...

Ce livre fait découvrir aussi la culture amérindienne et la vie de son peuple d'autrefois ... et d'aujourd'hui: il fait connaître notamment l'enfermement des enfants et adolescents indiens aux siècles derniers pour tenter d'éradiquer la culture indienne.

Dans ce roman, il est aussi question des disparitions de jeunes filles autochtones: or il s'agit d'un problème bien actuel... mais délibérément caché.
Les statistiques de disparitions de jeunes filles amérindiennes n'étant pas établies, la disparition du peuple indien ne semble pas tout-à-fait terminé...

Commenter  J’apprécie          110
"Sept jours pour survivre" est un thriller à destination des ados. le roman suit en parallèle l'histoire de Nita, adolescente de 13 ans d'origine amérindienne, kidnappée et retenue dans une cabane au fin fond d'une forêt canadienne et celle d deux policiers chargés de la retrouver.
J'ai trouvé que le personnage de Nita était courageux mais manquait de chair et de profondeur. Les passages consacrés à l'enquête et plus particulièrement le binôme formé par Valérie et Gautier sont bien plus réussis. On retrouve d'ailleurs ces deux personnages dans "Keep Hope".
Ce qui est glaçant, en revanche, c'est de lire que les injustices subies par les Amérindiens perdurent : à la fin de son roman, Nathalie Bernard explique que "naître femme autochtone, c'est avoir six fois plus de risques de mourir assassinée qu'une non-autochtone".
Commenter  J’apprécie          90
Nita, une jeune amérindienne de treize ans, est enlevée et amenée dans une cabane loin de tout en pleine tempête de neige.

Même si elle arrive à échapper à son agresseur, il lui faudra vaincre ensuite la nature et trouver à manger.

Pourtant, guidée par la pensée de ses proches, elle résiste au désespoir et décide de se battre.

Le lecteur suit en parallèle l'enquête de police et la nécessité de se battre contre l'inertie due au fait que la vie d'un indien ne vaut de toute façon pas grand chose pour la plupart des américains...

Un roman qui se lit vite tant la tension est à chaque page. le propos est aussi un témoignage sur la condition des femmes amérindiennes.

A lire !
Commenter  J’apprécie          80
A mesure qu'on avance dans ce trhiller, notre sang se glace presque autant que celui de la jeune Nita que l'on suit, et il devient vite impossible d'arrêter la lecture tellement on a besoin de connaître la suite de l'histoire ! Ce roman qui nous fait voyager dans les vastes forêts du Canada, glaciales et magnifiques à la fois, est à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (416) Voir plus



Quiz Voir plus

relevez le défi des instalectures

Pourquoi Valérie Lavigne a tel quitté son poste?

Le stress
La préssion
La retraite

5 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Keep Hope de Nathalie BernardCréer un quiz sur ce livre

{* *}