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3,55

sur 281 notes
Cette escapade , c'est d'abord pour le lecteur un bond dans le passé.

L'histoire se déroule dans une ville de province, dans les années 70, essentiellement autour de son groupe scolaire et des logements de fonction des instituteurs.

Cette escapade, c'est pour les personnages une année où tout va basculer. le monde change autour d'eux, la mixité fait son apparition à l'école, des courants pédagogiques s'opposent entre traditionalisme et pédagogie Freinet, de la rentrée à la fête de l'école, les collègues ne sont plus sur la même longueur d'onde, tandis que les enfants découvrent la vie , et que le féminisme déploie peu à peu ses ailes …

On suit une année de vie autour de ce groupe scolaire, avec son lot d'amourettes et de drames, de rivalités et de mesquineries, de bouleversements et de nostalgie. J'ai eu un peu de mal au début à me retrouver entre les nombreux personnages qui gravitent autour de cette école, avant de bien identifier les uns et les autres et de les suivre avec plaisir !
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Professeur d'anglais, Jean-Philippe Blondel connaît bien les adolescents et l'a prouvé plus d'une fois, notamment dans ses romans publiés chez Actes Sud Junior. Il s'aventure cette fois sur le territoire de l'enfance en choisissant pour décor de son dernier roman un groupe scolaire (écoles maternelle et primaire) de province. Il y a les écoles, ses élèves, ses instituteurs et directeurs mais aussi ses logements de fonction qui abritent les vies privées une fois les classes refermées. Mais la notion de vie privée est toujours relative dans ce genre d'habitat où vos voisins sont vos collègues, où les rumeurs vont bon train à la faveur de commérages bien entretenus. Et au groupe scolaire Denis-Diderot, la voisine voyeuse amatrice de ragots, c'est Geneviève Coudrier. Quand elle n'enseigne pas à ses chères têtes blondes, elle scrute ses voisins et consigne par le menu leurs faits et gestes. Ceux de Michèle Goubert par exemple, la belle directrice de l'école maternelle, qui sait subtilement user de sa séduction, les cris d'André le mari pas commode, et puis la pauvre, son fils Philippe est « un peu spécial » tout de même.
Gaucher mais surtout gauche, Philippe désespère un peu ses parents et s'attire surtout les soupirs de la petite communauté scolaire. Heureusement il y a quand même les copains : Christian Coudrier, Baptiste Lorrain, les frères Lespinasse et même son amoureuse Nathalie. Ils partagent la même cour d'école en semaine et le même terrain et recoins où fureter les week-ends. Mais cette année-là, le petit monde de Philippe tremble sur ses fondements : fin d'une amitié, révélation douloureuse, arrivée d'un nouvel instituteur et nouveau souffle pour le jeune garçon.Tiens d'ailleurs ce Charles Florimont, instituteur empreint de nouvelle pédagogie, il ne ferait pas un peu de l'oeil à la Goubert ?
Cette année scolaire 1975-1976 va ouvrir quelques brèches dans les vies de cette petite communauté. A l'instar du monde qui change autour d'eux, certaines ambitions vont s'élargir, les envies de liberté jaillir et le rythme trop régulier de l'institution va s'en trouver quelque peu ébranlé.
La grande escapade, c'est le récit de toutes ces vies individuelles mais aussi celui d'une époque en pleine mutation où les rêves sont encore permis. Une jolie fresque sociale pleine d'humour et d'entrain et une galerie de personnages hauts en couleur révélant une vraie sensibilité sont les ingrédients de ce roman réjouissant qui se dévore d'une traite.
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Un roman surprenant, intéressant par sa peinture d'une époque.

1975, le monde et la France changent, enfants et parents sont partagés entre traditions et nouveautés.
Nous entrons dans un monde d'école primaire. Des enseignants qui vivent dans les logements de fonction, et qui donc se retrouvent entre enseignants, leurs enfants qui jouent avec les enfants des collègues. Un monde un peu clos, sujet à ragots et à petites histoires.

Curieusement, le début du livre est raconté surtout au niveau des enfants, puis on bascule sur les adultes, les désirs, les adultères.
L'auteur a l'âge des enfants dont il est ici question, mais s'il est enseignant actuellement, le monde de l'éducation qu'il connait est certes bien différent de celui-ci à présent.

J'ai aimé retrouver toute une époque, plein de détails qu'on retrouve avec plaisir. J'ai souri à l'évocation des BT, ces bibliothèques de travail qu'on a beaucoup utilisé aussi en bibliothèque. Et à l'espoir d'un maître de pouvoir y publier enfin un numéro à son nom. Les dissensions entre instit "à l'ancienne mode" et que ça file droit, et les nouveaux, tendances Freinet, mais ces enfants ne finiront pas le programme ... !
J'ai aimé bien entendu l'écriture de Jean-Philippe Blondel, dont j'ai déjà lu quelques romans ado, mais pas assez à mon gré !!

J'ai été surprise que ce roman se déroule en 1975. Si ce n'était quelques précisions sur des événements de l'époque, je l'aurais cru plutôt vers la fin des années 60.
Beaucoup de choses me paraissent un peu décalées. Et pourtant, j'étais dans la province profonde, certainement pas en avance sur la Champagne à quelques lieues de Paris !
Ça m'a un peu gênée dans ma lecture.
Les enfants qui jouent librement sans aucune surveillance dans les terrains vagues ou dangereux me parait relever plutôt de l'époque du club des 5. Et il me semble qu'en 75, la mixité dans les classes était déjà bien établie.

Un roman que j'ai lu avec plaisir, mais dont je ne garderai sans doute pas grand souvenir, peut-être parce qu'aucun personnage n'a plus d'importance que les autres finalement.
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En province, dans le groupe scolaire Denis Diderot, souffle un vent de changement. Lorain le directeur, psychorigide, est logé avec sa famille dans l'établissement comme d'autres enseignants.
Ces familles vivent en bonne entente apparente, leurs enfants se côtoient, se disputent, jouent ensemble, les adultes se lient d'amitié, se détestent, s'épient ou se séduisent...
La mixité des classes est un des grands chamboulements annoncé pour la rentrée scolaire, ainsi que la mise en place de la pédagogie Freinet, avec l'arrivée de Charles Florimont, nommé maitre formateur dans l'école et chargé par l'inspecteur de favoriser le changement...

Un roman d'apprentissage, d'une grande sensibilité, qui emmène le lecteur dans les années 70, dans une période post soixante huit où le monde bouge, et bouscule les certitudes de chacun, où l'enseignement est en pleine réforme.
Le style est fluide et alerte. le ton du roman est léger, doux et caustique à la fois. Certaines réflexions et expressions font sourire ou même rire tant elles sont devenues obsolètes aujourd'hui.
L'histoire offre une galerie de personnages attachants. L'auteur s'intéresse aux relations humaines par le biais d'un microcosme particulier, fermé, représentant du milieu politiquement correct de l'époque.
C'est une escapade dans le temps tendre et fraiche, pleine de charme et de nostalgie, teintée par instants d'un humour primesautier.
Très réussi. A lire sans hésiter.
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Nous sommes en 1975. Philippe Goubert est non seulement élève du groupe scolaire Denis Diderot,
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Jean-Philippe Blondel décrit le monde de l'école communale du début des années 1970 et place son récit à un moment charnière de notre société. Il nous parle d'un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. C'est une bouffée de nostalgie qui m'a sauté à la gorge et je me suis plongée avec délice dans ce roman.
Les enfants des familles d'enseignants qui avaient un logement de fonction sur place formaient une communauté brouillonne et pleine de vie. Jean-Philippe Blondel s'attache plus particulièrement à un groupe de garçons de 10/11 ans qui vont, le temps du récit, passer de l'enfance à l'adolescence.
Les parents, désarmés devant les changements sociétaux, vivaient en vase clos, alors il y avait les inimitiés, le manque d'intimité, les tics de chacun, les amourettes, les ragots.
L'auteur nous donne une bonne description des années d'après 1968. Il nous montre des enseignants de gauche, qui avaient fait grève mais qui, en réalité, étaient restés très conservateurs. Les femmes, elles, commençaient à s'émanciper. Elles étaient fières de leur réussite, de faire passer leur savoir. Elles étaient souvent les premières de leur famille à avoir fait des études et cependant restaient encore très dépendantes de leur mari.
Le microcosme de ce groupe scolaire est tellement bien vu de l'intérieur qu'on a l'impression que l'auteur y a vécu. C'est un monde que j'ai connu étant, moi aussi, fille d'institutrice mais de la génération intermédiaire, entre celle des parents et celle des enfants
Peut-être vais-je vite oublier ces personnages mais, qu'importe, j'ai passé un si bon moment avec ce roman tendre et émouvant qui m'a même fait rire!
#LaGrandeEscapade #NetGalleyFrance

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La grande escapade de Jean-Philippe Blondel,  c'est un genre de "famille Duraton" des années 1950 adapté au monde scolaire. On assiste à des situations cocasses de cet univers fermé de l'enseignement, avec les regards que tous ces instituteurs et institutrices s'échangent avec envie ou rancunes, et leurs sempiternelles zizanies; on joue la concurrence d'avancement; on assiste aux petits travers de leur vie. Et en parallèle on suit l'univers des enfants de cette même école primaire, leur camaraderie et leurs jalousies enfantines.
C'est une image de la société de cette époque qui évolue: la mixité dans les écoles, pour ne prendre que cet exemple.
Quelques années plus tôt il y avait eu un certain Robert Lamoureux qui racontait "Papa, maman, la bonne et moi", une plaisante et comique histoire à huis-clos, et dans ce roman de Jean-Philippe Blondel on retrouve parfois ce sympathique côté franchouillard. C'est gentil, attendrissant, ça fait sourire.
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Ce roman raconte une année dans un groupe scolaire de province, une société minuscule.
Tout y est parfaitement rendu : l'ambiance post soixante-huitarde, la vie en vase clos avec ses petites histoires et rivalités, et le passage de l'enfance à l'adolescence.
On se laisse porter par une écriture sobre et rythmée.
Osez la Grande Escapade pour l'été !
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Parce que j'ai lu « La grande escapade » après un roman qui m'a beaucoup secouée, j'ai eu bien plus de mal à rentrer dans ce nouveau récit de Jean-Philippe Blondel.
Pourtant j'y ai retrouvé la plume fluide et l'humour piquant de l'auteur que j'avais vraiment apprécié dans ses romans précédents. Mais cette fois-ci il m'a fallu pas mal de temps avant rentrer vraiment dans le microcosme qu'est ce groupe scolaire des années 70.
Heureusement les dernières péripéties de ces enseignants et de leurs enfants m'ont fait bien rire et je prendrais plaisir à lire la suite.
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Ce livre n'était pas sur ma liste de livres à lire. Il a croisé mon chemin dans un rayonnage. Sa couverture m'a attirée, le résumé encore plus. Je l'ai lu avec plaisir et c'est encore un petit coup de coeur ce mois-ci!
Je l'ai trouvé croustillant et incisif dans le traitement de cette période particulière de la moitié des années 70 dans un groupe scolaire. J'ai aimé voir l'évolution de chaque personnage; beaucoup de symbolique à travers leurs actions, au travers des lignes.
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