Il s’acharne à bâtir
Sur l’infime et le frêle
Les tourmentes bientôt
Noieront son ouvrage
Le temps de dire adieu
On ne distingue plus l’image
Qu’il peignait sans relâche
À la poursuite du jour
Tout est rythme
La rivière battant le lavoir
Des remous dans un nid de saules
Mes psaumes tissés
Autour du mystère
Cherchant le pouls infini
Il voit le Visage
Face à lui
Qui vit et grandit
Il entend
« Enfin te voici !
Tu as tant tardé
À me revenir ! »
Ne disparaîtront
Que les cendres
Ce feu en nous
Ressemble à l’aube
Rose effeuillée
Sur tes parvis
Dans la lucarne
Le poème
Sa toile soulevée
D’une haleine
Le ciel tout à coup
S’engouffre
Poésie - Vite à l'école - Gérald BOCHOLIER