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Pierre Bondil (Traducteur)Danièle Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743662585
320 pages
Payot et Rivages (20/03/2024)
3.31/5   16 notes
Résumé :


Lorsqu'elle fut assassinée de trois coups de couteau dans la poitrine sur un parking de gare, Megan Harpur rentrait chez elle dire à son mari qu'elle le quittait pour un autre homme. C'était Harpur lui-même qui avait trouvé le corps de Megan aux premières lueurs de l'aube. Il s'était accroupi près d'elle et avait remarqué que le haut de son pull-over jaune était trempé de sang. A ce moment précis, il avait suivi la routine, il avait agi en policier... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« C'est ce qu'on appelle faire une sortie ». Cette réplique tirée d'une pièce de théâtre vient à l'esprit de Megan Harpur lorsqu'elle croise le regard de son assassin. Son escapade à Londres s'achève tragiquement une nuit de décembre, à la sortie de la gare. C'est son conjoint, l'inspecteur Colin Harpur, s'inquiétant de ne pas la voir rentrer, qui la découvre affalée au pied de sa voiture, ses sacs de shopping répandus sur la neige. Megan aimait passer une journée dans la capitale britannique pour profiter de ses magasins, de son offre culturelle et surtout de son amant. Bill James va développer dans ce roman les principaux thèmes de la série « Harpur &Iles » et explorer à nouveau la limite poreuse entre le vice et la vertu. Harpur enquête de son côté à Londres pour mettre à jour la double vie de son épouse. Chez James, les policiers franchissent allègrement la ligne rouge de la légalité : liens troubles avec les indics, méthodes expéditives, vengeances personnelles. « Les flics vivent sous la pression de la rue et leur morale est la morale de la rue. La loi, ils la laissent aux magistrats. » Ceux qui réprouvent ces entorses au règlement peuvent s emontrer plus conciliants au gré des circonstances. L'épisode se distingue des précédents par sa construction. Les chapitres consacrés aux dernières heures de Megan Harpur alternent avec ceux consacrés aux suites de son assassinat. Les dialogues sont sarcastiques et les relations humaines perverties. le roman baigne dans le cynisme. La scène finale – par exemple - est délectable : un dîner de Noël qui « donne enfin un merveilleux sens à la famille » et qui réjouira un lecteur éclairé des passions de la tablée.
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« Lorsqu'elle fut assassinée de trois coups de couteaux dans la poitrine sur un parking de gare, Megan Harpur rentrait chez elle dire à son mari qu'elle le quittait pour un autre homme. »
Ainsi s'ouvre ce dixième volume consacré à Colin Harpur et son chef, Desmond Iles. le meurtre de Megan Harpur sera bien entendu au centre de ce roman dans lequel Bill James décide d'utiliser un nouveau type de narration qui alterne les chapitres qui remontent à contretemps la journée de la femme de l'inspecteur depuis son assassinat, et ceux consacrés à l'enquête et surtout au deuil d'Harpur. Moins que la recherche du coupable, ce à quoi s'intéresse ici Bill James c'est la mort progressive du couple formé par Megan et Colin que cet acte de violence, en fin de compte, vient parachever symboliquement. Reste à Harpur et à ses deux filles adolescentes, non pas à gérer l'absence de Megan, mais le fardeau des reproches que tous peuvent se faire maintenant qu'il n'est plus besoin de faire comme si de rien n'était.
De fait, les infidélités d'Harpur et de sa femme, n'éclatent pas stricto sensu, au grand jour, puisque tout le monde, y compris leurs filles, était au courant. Mais le fait qu'elles soient enfin actées rend d'autant plus pathétique leur histoire. Et l'agitation créée par l'enquête et les obsèques vient encore ajouter au tragique et, parfois, au ridicule. Déterminé à retrouver l'assassin de sa femme comme pour tenter de donner à cette dernière une ultime preuve de l'amour qu'il a pu éprouver pour elle, Colin Harpur doit cependant composer avec l'attitude erratique de ses filles, l'immixtion d'Iles dans sa vie privée, et Denise, sa jeune maîtresse qui veut autant le consoler que se sentir protéger.
Bill James, par le biais de cette enquête lente qui touche à l'intimité de l'un de ses héros principaux met en place un roman intimiste où la tendresse réelle qu'il éprouve de toute évidence pour ses personnages n'empêche pas à leur égard une forme de cruelle lucidité : ils ne sont que des femmes et des hommes comme les autres quand bien même ils sont confrontés à des événements exceptionnels et se révèlent souvent médiocres sur le plan humain. Quant au deuil, il n'efface ni l'égoïsme, ni les jeux de pouvoirs et ravive même certaines tensions. Comme toujours, les dialogues, les confrontations entre Iles et Harpur ou entre ce dernier et son indic, Jack Lamb, sont des monuments de cynisme et de mesquinerie que vient parfois polir une velléité chez l'un ou l'autre d'exprimer de la compassion ou simplement un peu d'amitié à l'égard de son interlocuteur.
Une fois de plus on est impressionné par la cohérence du monde que créé Bill James en avançant dans sa série, par la manière dont des graines semées dans l'un ou l'autre des volumes se mettent à pousser deux, ou trois romans plus tard. Et puis on rit, ou plutôt on ricane, et même jaune souvent, alors que l'on perçoit de plus en plus la vision pessimiste pour ne pas dire désespérée qu'a James de l'espèce humaine. Retour après la nuit n'est donc pas le plus joyeux des romans de la série, mais il est certainement celui qui met le plus à nu ses personnages avec une appréciable élégance dans le cynisme.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Je n'ai pas pu terminer ce roman.
J'avais lu un autre roman du même auteur "lolita man" qui m'avait plu. On retrouve le même personnage de flic, Colin Harpur mais il m'a semblé très antipathique. Il établit une certaine distance entre les autres et lui, il semble désabusé et cynique. Sa femme est assassinée et il en parle sans affect, comme d'une banale enquête. Un style trop british peut-être ?
Je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'intrigue et trouvais la lecture ennuyeuse.
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Descriptions cliniques et manque d'affect apparent.Les filles des protagonistes comptent plus que tout à leurs yeux. Miz HARPUR "Bovary", quoique sympathique, assassinée . Cela dit, tout le monde trompe tout le monde, que ce soit dans l'affectif ou le professionnel. A la fin les bons gagnent. Parfois rassurant mais on y perd son innocence. La vie n'est ni juste ni innocente, j'aurais pourtant aimé qu'elle le fût.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Pénétrer de manière illicite dans une résidence excitait presque toujours Harpur, lui apportait une sorte de joie profonde (…). On se glissait dans la vie privée des gens, on déduisait la nature de leur âme en voyant ce qu’ils possédaient, leur décor, leurs papiers, et c’était souvent bien plus révélateur que ce qu’ils vous disaient, bien plus révélateur que ce qu’ils croyaient sincèrement être, sombres crétins qu’ils étaient. Une effraction pour la bonne cause lui apparaissait comme l’équivalent de la psychiatrie. Le docteur observait les meubles de l’esprit et ce qui se cachait derrière.
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Les flics vivent sous la pression de la rue et leur morale est la morale de la rue. La loi, ils la laissent aux magistrats.
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Lorsqu’elle fut assassinée de trois coups de couteaux dans la poitrine sur un parking de gare, Megan Harpur rentrait chez elle dire à son mari qu’elle le quittait pour un autre homme.
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BILL JAMES, Retour après la nuit, Seuil, « Rivages/noir », 1998, p.310-311
« Dale devait approcher la quarantaine, avait presque un accent de classe moyenne, des cheveux bruns grisonnants, un visage gai et curieux, de grosses lunettes, de mauvaises dents, un vieux manteau en tweed sans forme dont les grandes poches carrées étaient précieuses dans son travail. Harpur trouvait qu’il ressemblait à ces chômeurs de longue durée qui sont heureux de l’être, mais il savait que, quand il s’agissait d’évaluer rapidement un caractère, il avait souvent des tendances fascistes. »
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Ecoute, il faudrait que j'aille saluer quelques personnes, les remercier de rendre hommage à Megan.
-Pourquoi crois-tu qu'elle filait à Londres si souvent ?
-C'est le genre d'endroit qu'elle aimait, des trucs d'intello.
-Elle allait le voir, toute haletante.
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