Heartwood

Noir polar américain, avec cowboys, trafic de drogue, meurtres et puits de pétrole.

Un environnement d'une beauté austère, avec des randonnées à cheval dans le canyon, des fermes dont la terre aride est cultivée grâce à l'irrigation et en utilisant l'énergie éolienne…

Des personnages variés : des policiers brutaux et à la solde de l'entrepreneur sans scrupule, des Mexicains comme des citoyens de second ordre, un champion de rodéo,des mercenaires, une Indienne aveugle qui a des visions, des femmes amoureuses et des psychopathes.

Un héros : un avocat hanté par les fantômes de son passé et son amour de jeunesse, un homme avec une violence à fleur de peau, qui aime son cheval et aider son prochain…

Une petite ville du Texas, près de la frontière mexicaine, une ville impitoyable où la vengeance se mange chaude, avec des meurtres et de la violence gratuite.

Un roman d'action au pays de Georges Bush, avec des intrigues enchevêtrées et des rebondissements inattendus, une écriture aussi dure que le milieu qu'elle décrit.

Cela faisait pas mal de temps que je n'avais pas ouvert un roman de James Lee Burke. J'ai choisi Heartwood qui n'appartient pas au cycle de Dave Robicheaux mais à celui de Billy Bob Holland. Comme l'a dit avec beaucoup d'humour Zebelgicain, ça nous change de l'alcoolo repenti et du raton-laveur. A Deaf Smith, une petite ville du Texas, Wilbur Pickett, un manoeuvre, est accusé par son employeur du vol d'une montre de grande valeur et de 300.000$ de bons au porteur. S'il a connu un bref moment de gloire en tant que cow-boy de rodéo, Pickett a tout raté dans sa vie professionnelle. Autant dire qu'il n'a aucune chance face à Earl Dietrich, un riche entrepreneur, qui a à sa botte le shérif local. Vous vous en doutez, l'avocat Billy Bob Holland prend la défense du faible contre le puissant. Mais un détail va le gêner dans ce dossier : il a toujours des sentiments pour Peggy Jean, l'épouse De Dietrich, avec qui il a entretenu une brève relation dans sa jeunesse. Attention Billy, no sex in business ! Pour épaissir la sauce, l'auteur multiplie les personnages : des membres d'un gang hispanique, des dealers d'origine jamaïcaine, un mercenaire, deux fugitifs… On ne s'ennuie pas. Le lecteur retrouve l'univers de James Lee Burke : les descriptions lyriques des paysages, l'importance des effluves, la prégnance de l'Histoire, le besoin de rédemption, les démons du passé, les visions des Amérindiens. Le livre s'approche du western moderne quand il est question de ranchs, de chevaux, de luttes pour des titres de propriété même si l'enjeu n'est plus le filon d'or mais le gisement de pétrole. Heartwood est un roman agréable à lire sans être marquant que j'ai pu reprendre sans difficulté et sans déplaisir après plusieurs pauses.

Pour rentrer dans l'univers de James Lee Burke il faut parfois prendre de l'élan et sauter, yeux grands ouverts, dans un monde il faut bien l'avouer toujours aussi pervers et dégueulasse. Chez Burke le faible meurt, parfois atrocement. le mutilé est raillé, l'idiot conspué, la femme bafouée et l'orgueil règle la note à larges coups de testostérone.
Heartwood renoue avec Billy Bob Holland, toujours avocat, toujours ex-Texas Ranger. Par ailleurs, la situation géographique charnière de Deaf Smith entre le Mexique et le Texas offre elle aussi toujours son lot de situations violentes et alambiquées : idéales pour un polar.
Bref, Holland, c'est un peu Robicheaux en costard, ce qu'il gagne en classe il le perd peut-être en charisme, à voir. Ici, l'intérêt vient surtout de l'intrigue construite strate après strate et qui donne l'impression d'avoir été écrite à la manière de Sur la route, dans l'inspiration du moment. Pourtant Burke retombe admirablement sur ses pattes et vue le flots d'informations livrée, le pari n'était pas gagné.
Au final un polar musclé, un brin désoeuvré quant à la moralité de ses protagonistes mais rudement bien mené, la plume de Burke parachevant le travail compilateur un brin caricatural qui ouvre le roman.

James lee Burke , c'est avant tout l'inspecteur Robicheaux, inspecteur à La Nouvelle Orléans., avec peut être pour apogée "Dans la brume électrique " qui a été adapté par Bertrand Tavernier.
Ici, on quitte la Louisiane pour le Texas voisin et la ville Deaf Smith.
L'avocat Billy Bob Holland est confronté aux Dietrich , riche et influente famille. Cette dernière accuse un pauvre travailleur local , Wilbur Pickett, de lui avoir dérobé une montre de grande valeur et des bons au trésor pour une grosse somme...

Petit policier sympa , même si l'on est plus dans le rapport de force entre les personnages que dans la recherche des coupables , ceux ci étant vite identifiés. Il n'y a pas de majeures surprises .
On retiendra donc les rapports ambigus des personnages mais aussi l'univers Texan : Rodéo, paysage, pétrole , Mexicains, frontière poreuse et aussi pétrole , tout univers impitoyable et tout et tout.

Ce livre de James Lee Burke est le 2nd roman avec Billy Bob Holland comme personnage central. Celui-ci est avocat dans la ville texane de Deaf Smith. Il est hanté par son passé de Texas Rangers, où il a tué son coéquipier.

Ce n'est pas un polar classique, plutôt un roman social qui décrit une tranche de vie et de société. Il y a profusion de personnages. Parmi les protagonistes nous avons la famille Deitrich, blancs et riches, dont l'épouse est un amour de jeunesse de l'avocat ; Wilbur Pickett, blanc pauvre, ancien champion de rodéo, marié à un indiennne ; et aussi quelques membres d'un gang de mexicains, un ancien mercenaire et les interlocuteurs habituels de Billy Bob : enquêtrice, procureur, policiers...
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