Les Guerriers du Silence, Tome 1 : Point rouge

Si le premier tome pose les bases d'un space-opéra assez intéressant, la suite ne sera malheureusement pas à la hauteur. On va vite s'y perdre dans cette Confédération de Naflin où il va falloir jongler avec les personnages et les différentes planètes.

Je n'ai pas lu les romans de Pierre Bordage dont cette oeuvre semble constituer un renouveau de la science-fiction française. ce dernier a l'air plutôt enthousiaste dans sa préface concernant cette adaptation en bande dessinée. C'est toujours un exercice périlleux.

Au départ, il devait y avoir 10 volumes pour couvrir la trilogie originelle. Cela sera réduit à quatre. Cela perd bien entendu en cohérence. Algésiras a essayé de faire son travail de manière correcte en le terminant jusqu'au bout (je n'ai toujours pas digéré l'arrêt de la série Candélabres).

J'ai bien aimé le thème à savoir l'utilisation de la religion à des fins de conquête et de pouvoir. Cela rappelle toujours quelque chose.

« Je crois qu'une oeuvre, quelle qu'elle soit, n'appartient plus à son auteur lorsqu'elle est transmise au public, lecteur ou spectateur : elle rejoint alors l'imaginaire collectif (cliché, sans doute, mais il est bon de rouvrir de repos à autre les vieux albums). »… « Il suffit maintenant de sortir des cages pour se laisser glisser dans les cases. »
C'est après avoir lu cette entrée en matière de Pierre Bordage que je me lance dans la lecture de ce premier album.
Les images et les bulles amènent quelques mouvements et réalités aux phrases des auteurs.
Les images sont lumineuses mais pas trop, nous ne sommes pas sur Terre… le texte est un peu petit, mais rien de catastrophique pour la lecture de cette bande dessinée.
Non seulement j'ai envie de continuer cette saga de bandes dessinées, mais en plus ça me plairait beaucoup de découvrir l'écriture de Pierre Bordage en lisant son livre.