Je suis resté globalement hermétique à ce court roman qui démarre comme un polar avec un flic retraité, Maximilien, se lançant dans une enquête sur des disparitions de sommités du monde artistique, épaulé par une jeune écrivaine à la personnalité plutôt attachante, Eloïse.
Mais l'histoire tourne vite vers un aspect scientifique, virant assez rapidement vers la science-fiction, avec une tentative de réponse à l'éternelle question : sommes-nous seuls dans l'univers?
Les deux principaux protagonistes vont se lancer dans de brefs voyages, souvent lointains, Grèce, Chili, Egypte, Singapour, pour rencontrer des personnalités pouvant les éclairer dans leur quête. Ils en profitent pour visiter rapidement les différents lieux, mais la relation de leurs impressions de voyages relève davantage du guide touristique que d'un ressenti émotionnel dans des sites variés.
Rêve, réalité, références à la Genèse et au Déluge -- il pleut sans arrêt depuis plus d'un mois sur la terre -- à la mythologie avec les muses, tout cet ensemble finit par perdre le lecteur et le dénouement, incomplet à mon avis, ne lui permet guère de se retrouver.
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Quelques centaines de mètres plus bas, le ciel se voilait de cumulus opaques avant de disparaître sous les nuées. Les pentes rocailleuses se paraient de cactus en buissons. Il y en avait des ronds,des squelettiques, des tordus, des pâles et des vermillons.
Un visage d'une pureté et d'une beauté sans artifice. Lèvres gracieuses, nez aquilin, pommettes hautes constellées de taches de rousseur, contrastées par la profondeur d'un regard vert émeraude pétillant de malice et d'intelligence.
Car il me semble évident que l'artiste ne saurait exister sans son alter ego, j'ai nommé : le drame.
L'espoir pour l'humanité réside dans l'existence d'un monde qui nous correspond. Un monde complémentaire du nôtre, ce dernier en étant le négatif. Un monde que notre conscience serait apte à appréhender.
Eloïse écrivait une fois, sans relecture, sans correction, et Marc considérait comme un honneur d'être le premier à poser les yeux sur ses mots. Elle lui livrait son oeuvre telle qu'à la création, vierge, immaculée. Il la lirait, du premier mot au dernier, se nourrirait de ses réflexions, boirait ses émotions, combattrait ses peurs. Voyeur, il se délecterait des mots qu'elle lui offre. Il ne déplacera pas une virgule, de peur de rompre le charme.