Christian Jacq a consacré une grande partie de son oeuvre à nous faire découvrir les temps forts de l'Égypte des pharaons : Ramsès II, les guerres contre les Hittites, la résistance contre les Hyksos, … Ce roman-ci est un peu particulier, puisqu'il ne raconte rien de moins que la mort de cette glorieuse civilisation.
Au VIe siècle de notre ère, le rayonnement culturel de la civilisation égyptienne s'est réduite à peau de chagrin. le christianisme s'est imposé partout dans la région. le dernier bastion est un sanctuaire consacré à Isis, situé sur l'île de Philae, plus ou moins toléré par les autorités de la région tant qu'il ne fait pas de vagues.
La nouvelle supérieure de la communauté refuse pourtant de baisser les bras et est bien décidée à en faire, des vagues. Malgré l'hostilité, elle mettra tout en oeuvre pour transmettre son héritage à la nouvelle génération, réinstaurera les cérémonies et fêtes officielles et tentera de susciter de nouvelles vocations qui reprendront le flambeau.
Ce roman laisse une profonde impression de nostalgie, car nous savons bien, nous qui vivons quinze siècles plus tard, que ces efforts sont vains et que cette longue chaîne de transmission, qui a survécu à tant de catastrophes, est sur le point de se rompre définitivement.