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sur 2951 notes
Voilà une aventure littéraire bien difficile à raconter. « le Maitre et Marguerite « est un classique de la littérature russe plutôt contemporaine, maintes fois chroniqué, analysé, décortiqué dans des articles ou des livres savants. Je ne vais pas m'aventurer à faire ou défaire ce qui a déjà été si bien et si souvent, proposé. Je voudrais plutôt décrire dans quelles circonstances je l'ai choisi, lu, passionnément aimé, et le ressenti que j'ai pu en avoir, dans le seul objectif de « contaminer » d'autres lecteurs !
Je m'étais plongé dans le livre « le Gang des rêves » de l ‘écrivain Italien Luca di Fulvio, si bien noté par de nombreux lecteurs, sur le forum et ailleurs, au point de trouver si peu d'avis critiques ou négatifs. Quelques-uns toutefois. L'émotion de la disparition de son auteur avait encore fait mousser l'engouement pour ce roman. J'étais intéressé pour y musarder. Mais, désolé pour les amateurs, arrivé à la centième page de cette histoire si souvent racontée, , en littérature comme au cinéma (chez Scorcese par exemple) c'est rare, mais ce livre, à tant d'autres pareil, m'est tombé des mains. Impossible de m'y mettre, de m'attacher aux personnages et surtout à l'écriture plate, sans relief, sans emphase, sans style, au point d'avoir l'impression de n'être que sur un canevas littéraire, une ébauche, une histoire en attente, un plan de travail peut être, sans jamais dépasser le seul stade des notes de lecture. Je me suis dit, tu fais une pause, tu le mets de côté et tu le reprendras plus tard. J'avais vraiment besoin de me nourrir d'un style fort, riche, d'une écriture inventive, qui me transporte ailleurs, dans d'autres sphères, de grandes pointures de la littérature. En même temps, je n'avais pas envie de me plonger chez Tolstoi, Dostoievsky, Tchékov , lus pourtant il y a longtemps et toujours admirés.
« le Maitre et Marguerite » me faisait de l'oeil depuis longtemps, livre lu et relu par un de mes fils, trainant, sur une étagère, couverture cornée, et pages ternies par de multiples lectures. Alors pourquoi pas relever le niveau, et le défi, avec Boulgakov, Écrivain Russe, Médecin, plus contemporain, disparu en 1940, donc plus proche de nous d'autant que le livre avait été publié seulement en 1973, dans sa version finale par son épouse. Un bon CV quoi. Pourquoi ne pas combler dans le même temps une lacune littéraire. Version moderne et Russe de Faust, évoluant en 3 forces indépendantes et complémentaires. La visite du diable Woland à Moscou, sous l'habit d'un magicien en représentation, l'histoire de Ponce Pilate et du Nazaréen revisitée, l'histoire d'Amour entre un habitant de Moscou, surnommé le Maitre, et Marguerite contrainte de vendre son âme au diable pour sauver son amour. Ce serait une erreur, à mon sens, de vouloir décortiquer ici davantage cette histoire, tant elle est déjà connue des aficionados du livre et s'apparente davantage à une expédition littéraire, artistique, sans but avoué, plutôt qu'à une simple et seule lecture linéaire. Parce qu'on se perd dans un labyrinthe viral, où foisonnent des dizaines de personnages en proie à des intrigues multiples autour du Théâtre de Moscou, au point que je me suis demandé en refermant le livre, si cela s'apparentait encore à de la lecture ou plutôt à une expérience diffractée de la réalité, de l'histoire biblique, des variantes multiples sur la vie, la mort, bref , à une expérience qui nécessairement va au-delà de la lecture et du mythe. On est très loin d'une littérature classique, car en pleine satire intelligente et percutante de la société stalinienne, (mais aussi des sociétés tout court) de ses bureaucrates, de leurs pouvoirs aussitôt obtenus aussitôt évaporés. Il ne faut pas s'acharner à retrouver d'emblée un lien logique même si la cohérence finale va s'imposer. Il faut laisser infuser. C'est la magie et la poésie incroyable du livre, une idée et une pirouette à chaque ligne, un film qui ne cesse de virevolter et parfois de nous angoisser autour de la personne du diable et de ses acolytes, du Chat Noir Béhémoth- incroyable personnage-, apte à s'habiller comme à jouer aux échecs-, de l'intenable Koroviev, et du lourdingue Azarello nasillant sur tous les tons avec ses dents jaunes. Une histoire fantastique et pourtant si actuelle, qui se lira à plusieurs niveaux.
Je tâche de parler de ce livre, différemment, de par mon ressenti, tant je l'ai reçu comme un uppercut, et pour les amateurs de boxe, je n'emploie pas ce mot par hasard, mais bien pour indiquer la direction du coup, du bas du menton vers le haut de la tête au point de vous laisser groggy et chancelant, avec aussi, comme image qui me vient, un effet domino géant comme on peut le voir dans ces gigantesques démonstrations filmées.
Boulgakov fut longtemps en décalage avec la société stalinienne, qu'il détestait de toutes ses forces sans vouloir ou pouvoir, la contester de plein fouet. Sans doute, ses tergiversations ont joué dans la surenchère constante de son livre, dont plusieurs versions furent écrites, (et détruites, même si sa formule célèbre franchit les époques « les Manuscrits ne brûlent pas ») pour finir inachevée avant que son épouse en assure la version finale en 1972. « La lâcheté n'est-elle pas le plus grand crime qui soit » disait-il, pour lui mais aussi pour nous, sentence qui a dû longtemps roder dans l'esprit de Boulkgakov. Ce livre ai-je lu, aurait inspiré Mick Jagger pour l'écriture de « Sympathy for the Devil » lui-même hésitant dans ses influences avec Charles Baudelaire pour revenir en réalité à Boulgakov, jusqu'à en reprendre certaines phrases dans sa chanson culte. Cela donne le ton musical du livre.
Le Maitre et Marguerite fait partie de ces livres dont on ne sort pas indemne, il faut du temps pour s'en remettre, avant de le mettre de côté, pour le réouvrir et le relire, dans quelques mois, quelques années.
Je l'ai reposé à sa place, sur l'étagère de la chambre de mon fils, pour donner de temps à autre un coup d'oeil à la couverture cornée, et aux pages salies par de maintes lectures, et y voir , et revoir ainsi la silhouette inquiétante de Woland, du Chat Noir Béhémoth, de la fragile silhouette de Marguerite.
« Les adieux sont faits » ? Demande Woland à la fin du livre, « les adieux sont faits » répond le Maitre à son tour.
Pour moi, pas tout à fait, je reviendrai.
Impossible à oublier.
Intensément recommandé.
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Le diable se balade à Moscou dans les années 1930 !
C'est une expérience de lecture incroyable et extrêmement étrange, qui emporte dans son monde et sa logique propre. L'histoire aborde des thèmes forts, des sujets intéressants et elle invite à la réflexion. Elle lance un appel vibrant à la liberté contre toute forme d'entrave à la création et à l'imagination.

Le style peut sembler un peu austère au premier abord, mais en poussant la lecture, j'ai réellement été impliquée dans ce qui arrivait aux personnages, les descriptions sont magnifiques et magiques, et beaucoup de moments m'ont fait rire. Il y a tous ces passages absurdes où on voit les personnages tenter d'agir rationnellement alors qu'autour d'eux plus rien n'a de sens. Les petits détails s'amoncellent, et quand on prend du recul, on se rend compte que la situation a complètement dérapé et que la suite est inexorable. Ou encore toutes les interventions du chat Behemoth, dès qu'il ouvre la bouche ce chat-démon me fait rire !

Le livre est coupé en deux parties. Jusqu'à la fin de la première, je ne savais absolument pas où allait l'intrigue ! Et quel était son ton ? Je lisais une histoire fantastique humoristique, puis au chapitre suivant j'avais affaire à une farce absurde, une satire sociale et politique, puis un récit historique sérieux, me rendant compte que tout cela était une allégorie philosophique. C'est hyper dépaysant ! Et cette cohabitation est maîtrisée à la perfection, avec les styles qui changent à chaque chapitre en fonction du point de vue suivi : onirique et funèbre lorsqu'on est en présence de Satan, burlesque quand il s'agit du quotidien à Moscou, sérieux et dramatique dans les extraits du livre du Maître.

De nombreux chapitres sont des récits dans le récit, par exemple le rêve de Nicanor (le gérant de l'immeuble), le Maître qui raconte son histoire d'amour à Ivan, les extraits de son livre sur Ponce Pilate, les anecdotes de Koroviev... le narrateur lui-même brise parfois le quatrième mur.
Encore un autre niveau de mise en abîme : le personnage du « Maître » est clairement un double de papier de l'auteur. L'auteur/le Maître critique le cercle littéraire russe de son époque, le mépris qu'affichent les éditeurs, le danger d'être libre penseur dans une dictature (que ce soit l'URSS sous Staline ou l'Empire romain sous Tibère à l'époque de Yéshoua).
Et dans l'histoire, le Maître brûle son livre dans un poêle ; dans la vraie vie, l'auteur Mikaïl Boulgakov a réellement brûlé son premier manuscrit du Maître et Marguerite lorsqu'on l'a prévenu qu'une autre de ses oeuvres allaient être interdite et qu'il risquait de sérieux ennuis avec les autorités.
Je me demande à quel point il existe aussi des similitudes entre les romances, avec une femme qui aide jusqu'au bout son amoureux à travailler sur son chef-d'oeuvre ; « Jusqu'au bout » signifiant la folie pour le Maître, et la mort pour Mikaïl Boulgakov.

La version que j'ai lue indiquait quels passages avaient été censurés par l'URSS. Pas moins de 12% du texte ont été supprimé ! Je remarque que les passages concernés sont :
— ceux qui parlent de l'attrait naturel des humains pour l'argent
— toute critique de la milice, des disparitions d'innocents, des parodies de procès
— toutes les scènes ayant des sous-entendus de l'attirance d'une femme pour une femme
— toutes les scènes dénonçant les violeurs (et il y en a pas mal !)

Les actions de Woland et ses démons sont mauvaises, puisqu'elles nuisent à des personnes aussi bien mentalement que physiquement. Folie et destruction. Cependant, dans un pays où même croire est interdit, Woland apporte aussi de l'irrationnel, de la magie, de la créativité, du merveilleux et de l'humour. À défaut de représenter un Mal à la définition incertaine, Woland représente davantage une figure du chaos.
Le dialogue entre les démons Keroviev et Behemoth sur les écrivains (que j'appelle « tirade des ananas », vous pouvez la trouver dans l'onglet citations) montre l'estime qu'ils ont pour la littérature. L'humanité a besoin d'histoires, même absurdes et irrationnelles, car celles-ci ne sont que des supports pour transmettre des messages plus profonds et importants.
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Quel bouquin !
Si pendant un long moment je n'ai pas compris ce qu'il se passait et où allait le roman, j'ai fini par me faire happée par les tribulations du Diable dans les rue de Russie et j'ai tout simplement adoré !
Entre situation absurde, punition divine et un chat noir facétieux au milieu, pas le temps de s'ennuyer !
Un bon classique russe à découvrir !
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Vendu comme une hilarante et implacable dénonciation du totalitarisme stalinien, voici un livre qui peine en définitive, à n'être autre chose qu'un pet nerveux, un règlement de compte atrabilaire et délirant et qui vient trouver sa place, et s'avachir dans le lisier habituel de la critique réactionnaire du stalinisme.
Il n'est en effet pas question ici de railler et de décortiquer les rouages de la mécanique oppressive, son arbitraire insensé sa folie paranoïaque, mais de châtier l'impiété, la prétention rationaliste, l'impudence matérialiste , l'arrogance de ces hommes qui ont osé s'affranchir de siècles de servage humain et spirituel.
Toute la La pusillanimité politique et intellectuelle du russe blanc Boulgakov , qui choisit de punir la communauté moscovite non pas en laissant Dieu manifester sa colère et leur administrer une leçon mais en leur dépêchant plutôt le Diable et sa team.
Si l'on parvient ici, de temps à autre à sourire c'est autant au spectacle de cette pathétique entreprise ,mystico-bouffonne hallucinée et hors-sol ou tous les coups sont permis, et ou les hommes préservés du sens de l'histoire sont voués dans un récit cette fois écrit à l'avance, à simplement changer de Maitre.
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C'est un livre à la fois de science-fiction, un conte, un roman d'amour, une critique sociale et politique et un vaudeville. Vous partez en voyage dans vos rêves et toutes vos chimères prennent vie. Vous pouvez lire le livre sous l'angle de Woland et voit la mesquinerie et la bassesse à tous les coins de rue ou le regarder sous l'angle de Marguerite à la recherche de son amour. Vous pouvez aussi le lire sous l'angle de Ponce Pilate et de son remords permanent de n'avoir pas eu le courage d'aller plus loin dans son entretien avec Ha-Nozri.
Au niveau littéraire, je préfère la première partie avec tous les tours de Woland et de ses assistants (fagot, le chat,...). La deuxième avec le vol des sorcières et le bal est plus fantasmagorique et m'a moins accroché.
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Lecture fastidieuse mais intéressante car remplie de clins d'oeil qui donne envie de prolonger la lecture (avec Faust notamment).
Le gang de Woland est vraiment dr^le et intéressant. le personnage de Marguerite porte une certaine force mais se laisse un peu faire au contact de la bande de Woland. Son "passage" en tant que sorcière est intéressant car elle se laisse aller et prend toute sa liberté (ses instincts refoulés?). J'ai beaucoup aimé le début et la fin du livre mais je dois avouer que j'ai trouvé beaucoup de longueurs aux livres et qu'il est facile de se perdre parmi tous ces noms russes qui reviennent de temps à un autre au cours de la lecture. Mention spéciale pour le duo Béhémot & Koroviev qui m'a bien fait rire.
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Difficile de résumer cette oeuvre diablement magistrale de Bulgakov, car il s'agit bien du Diable ici en personne , venant faire un tour en pleine URSS (CCCP pour les intimes) et créer pleines de situations tragi-comico-horrifiantes .Amateurs des lectures reposantes , passez votre chemin , ici , il faut attacher sa ceinture , pas de répit ! le Maitre et Marguerite , c'est la critique à peine dissimulée des terribles années staliennes, et la psychose collective vécue par ses citoyens mais aussi l'une des histoires d'amour les plus émouvantes . le style mordant , loufoque presque surréaliste de Bulgakov pourrait cependant ne pas plaire à tout le monde, ce fut mon cas (même si le livre m'a été chaudement recommandé par une amie russe) ; pour moi qui étudie la langue russe , cette lecture fut l'occasion d'une plongée dans l'univers soviétique avec ses kiosques à boissons , ses caissières ronchons et désagréables , ses employés corrompus et ses savants fous. Petite anecdote : Bulgakov avait brûlé avant sa mort une partie du roman , ce fut sa femme qui en acheva l'écriture à titre posthume.
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Boulgakov a commencé ce roman en 1928 et seule la mort survenue en 1940 a mis fin aux travaux de correction et de révisions qu'il faisait encore sur ce livre. Roman long, dans lequel plusieurs récits se trouvent enchevêtrés, même s'ils se rejoignent tous à un moment où un autre.

Dans la première scène du récit, Ivan Biezdomny, un jeune, mauvais et officiel poète se fait faire la leçon par le président de l'association des écrivains: Micha Berlioz. Notre jeune homme devait fabriquer un grand poème antireligieux, mais Berlioz n'était pas content du résultat et explique à Ivan ce qu'il aurait dû écrire, lorsqu'un inconnue s'est mêlé à leur conversation.

Ce homme mystérieux, qui s'avère par la suite n'être personne d'autre que le diable, s'est mis à raconter à nos deux littérateurs ce qui s'est vraiment passé entre Ponce Pilate et un certain Yeshoua. Et avec l'apparition du démon et de ses acolytes dont Béhémoth, un chat noir parlant et marchant sur ses pattes de derrière, un vent de folie souffle sur Moscou. de respectables matrones se retrouvent à moitié nues dans les rues. Des comptables se transforment en vampires. Des présentateurs de spectacles perdent leurs têtes au sens propre du terme. Des directeurs de théâtre se trouvent transportés en un clin d'oeil à l'autre bout du pays. En bref, la ville prend feu et la milice est complèment dépassée, d'autant plus que les mystérieux visiteurs ne craignent pas les balles.

L'hôpital psychiatrique du docteur Stravinski n'arrête pas d'admettre de nouveaux malades, dont notre malheureux Ivan, qui rencontre là le Maître, un écrivain qui lui aussi a composé un roman sur Yeshoua, et qui s'est trouvé interné et séparé de Marguerite, son très grand amour. Mais Marguerite n'a pu renoncer à lui, et pour pouvoir le récupérer, se livre au diable, se transforme en sorcière, chevauche nue sur un balai au dessus de Moscou et assiste au bal du diable...

J'avais lu ce roman lorsque j'étais au lycée et j'en avais gardé un souvenir émerveillé, je me souvenais de la très belle histoire d'amour et surtout d'un récit d'une drôlerie irrésistible. J'ai retrouvé ces deux composantes. L'arrivée des démons à Moscou où il est interdit de croire à leur existence est hilarante, surtout que nos diables sont taquins voire méchants et qu'il se livrent sur les moscovites à des expériences plutôt cruelles. Mais comme les dits moscovites ne sont pas des anges, mais qu'ils trafiquent, dénoncent leurs voisins et ne cherchent qu'à tromper leurs légitimes épouses, finalement ils n'ont que ce qu'ils méritent. Boulgakov se moque des petites et très grandes misères de la vie des soviétiques de l'époque, mais aussi tout simplement des petits défauts des humains de tout temps et de toutes époques.

Et puis il y a dans tout ce récit une magie, une poésie, tout est possible et l'esprit est plus fort que la réalité, et un écrivain, un artiste sont des enchanteurs, des démiurges et rien ne leur est impossible.

Evidemment que Boulgakov est un homme d'une culture incroyable et qu'il est par ailleurs possible d'écrire une thèse sur un seul chapitre de son livre, je me suis d'ailleurs rendue compte à quel point plein de choses m'avaient échappé à la première lecture. Bien sûr Woland (le diable) ressemble terriblement au Méphisto de Gounod que l'auteur adorait. de même Béhémoth fait penser au chat Murr de Hoffman, et l'on pourrait rajouter Berlioz, qui en plus d'être un personnage du roman est aussi un compositeur qui a composé une Damnation de Faust...

Mais on a pas besoin de saisir toutes les allusions de Boulgakov pour apprécier ce livre, il faut se laisser emporter par ce récit si drôle et si merveilleux, par ses personnages enchanteurs et comiques. Je trouve infiniment touchant que le vieil Boulgakov, au soir de sa vie si amère, où il s'est vu petit à petit interdire toute possibilité de publier, ait pu écrire un livre si jubilatoire, tellement jouissif et plein d'amour, et finalement d'optimisme dans l'homme.
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Que dire ? Comme d'autres qui ont voulu poster une critique avant moi c'est compliqué ! C'est un livre un peu fou, avec des personnages parfois absurdes, une histoire qui se passe entre Moscou dans les années 30 et la Judée de Jésus. Il y a satan, il y a un chat qui prend le bus, il y a de la magie noire et des poètes...
Il faut se plonger dans ce roman, accepter de ne pas tout comprendre, de ne plus se trouver face à des situations logiques et ordinaires. Et alors vous apprécierez toute la folie de ce livre et son écriture qui porte de pages en pages.
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C'est un livre très étrange que je viens de finir. Mélangeant onirisme, magie, réalité crue, voyage dans le temps et dans l'espace (!) et histoire d'amour Boulgakov nous livre un roman rempli d'images qui touchent à tous les domaines de la vie (l'amour, le repentir, le mal, la politique, l'absurde).

Une oeuvre riche.
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