Ce livre fait suite à
Sale temps pour les grenouilles mais peut quasiment se lire indépendamment, l'auteure rappelant le principal. Ce qui donne très envie de découvrir le tome 1 !
Le contexte du tome 1 : Une maison d'édition, Galvani. Plus précisément le pôle Arts et savoirs. Six éditeurs y travaillent. Un directeur tyrannique, Delahousse, qui met un point d'honneur à les rabaisser et les humilier, conduisant l'un d'eux au burn-out… Mais les éditeurs sont bien décidés à ne pas se laisser faire et vont prendre les choses en main, bien décidés à ne pas se laisser faire. Une histoire pleine d'humour avec des références aux séries télé.
§§§§§ A partir d'ici spoil du tome 1 §§§§§§
On retrouve les six éditeurs. Hadrien qui s'occupe de l'Histoire et qui se remet de son burn-out. Il a fini d'écrire le livre que lui avait imposé Delahousse. Hadrien a une liaison avec Raphaëlle qui est en charge des Arts. Slim (Nouvelles technologies), Marc (Sports), Kumi (Jeunesse) et
Pierre-Louis (Sciences) complètent l'équipe. Ils se sont surnommés la Confrérie de l'Orient Express (
Agatha Christie, es-tu là ?)
Delahousse, contraint de démissionner, a disparu alors qu'il était à bord de son bateau, le Raptor. Il est remplacé par Eugénie Duplois-Gaillou, que le club des six a vite surnommée « l'impératrice Eugénie ».
Tout devrait donc aller pour le mieux, mais les ennuis ne sont jamais bien loin…
Hadrien se voit contraint de participer à des salons du livre en temps qu'auteur, ce qui ne l'enchante pas vraiment puisque cela a lieu en dehors de ses heures de travail et sans aucune compensation
C'est également le moment où vont arriver les stagiaires, ce qui signifie souvent retard dans le travail. D'autant plus que cette année, c'est l'impératrice qui les a choisis, en favorisant les « filles ou fils de… ».
Mais ça , ce n'est rien !!! Des incidents se multiplient, mettant en péril la maison d'édition. Trop d'incidents pour que ce soit uniquement des coïncidences ou que ce soit la faute des stagiaires…
En parallèle, chacun des six découvrent une figurine de raptor dans leur boîte aux lettres personnelles et pour couronner le tout, la directrice s'intéresse de près à Hadrien , de beaucoup trop près si vous voyez ce que je veux dire…
La confrérie, toujours aussi unie, va devoir reprendre du service …
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Lorsqu'on m'a proposé cette lecture, j'ai dit oui sans trop hésiter. Et franchement je m'en félicite parce que j'ai passé un très agréable moment. J'avais lu le tome 1 et sans rien avoir à reprocher, je n'avais adhéré plus que ça. Sans doute n'était-ce pas le bon moment. Comme je n'aime pas rester sur un « semi-échec », ce nouvel opus a été le bienvenu. Je ne regrette pas d'avoir accepté, j'ai vraiment beaucoup apprécié cette fois !
Contrairement au tome 1, je suis rentrée tout de suite dans l'histoire. Il faut dire qu'au début, on se retrouve à une séance de dédicaces en librairie (avec une ingénieuse idée d'Hadrien !!), puis à un salon du livre. ( ces manifestations me manquent beaucoup !!!)
Cette « vue de l'intérieur » est intéressante et traitée avec humour. J'ai même eu l'impression de sentir un peu de vécu…
Je me suis donc imaginée sans peine aux côtés d'Hadrien. Et même si je savais pertinemment que les passages « salon du livre » n'allaient pas durer, ce début m'a permis de me sentir à l'aise tout de suite avec l'histoire. (Il suffit de peu parfois !)
Et puis il y a ces mystères : Qui a bien pu envoyer ces figurines ? Delahousse serait-il toujours en vie ? Qui est responsable des incidents ? Comment a-t-il fait ? Ce côté plus « polar » que le premier m'a également plus attirée.
J'avais déjà apprécié le côté humoristique du style dans
Sale temps pour les grenouilles. Je l'ai retrouvé avec plaisir. Une écriture qui ne se prend pas au sérieux malgré le sujet (le harcèlement au travail en toile de fond), ce n'est pas un exercice aussi facile qu'on pourrait le croire…
Pour moi, ce roman est une réussite et me prouve bien qu'il faut toujours faire un nouvel essai avec un auteur. J'ai passé un très bon moment et je ne résiste pas au plaisir de vous citer un juron qui a amené un sourire sur mes lèvres. « Cornecul de la mère molle ».
Je vous souhaite une bonne lecture.