Avec comme fil rouge le groupe rock Dinosaur Jr., cette BD en noir et blanc aborde le thème universel de la quête de soi chez les ados.
On démarre par une fête costumée, les mecs et les filles rompent, s'embrassent, vomissent et boivent, dans le désordre. Maxime arrive en uniforme nazi et embrasse Chloé, une émo-gothique mal dans sa peau (on frise le pléonasme)... Quand Chloé se suicide quelques jours plus tard, avec de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, Maxime et Victoire (qui vient de rompre avec son compagnon infidèle), décident d'aller à un concert de Dinosaur Jr., à Paris. C'est un road movie, finalement...
Victoire est obsédée par son iPhone, les réseaux sociaux et les dinosaures... Maxime est juste en quête d'une identité... et se situe dans la provoc. Il finira par quitter son uniforme nazi pour un pull orné d'un smiley (tout aussi décalé), mais découvrira que le trip à Paris est orchestré par Victoire pour retrouver son copain qu'elle pense encore aimer...
Tout se termine au Musée d'Histoire naturelle, devant un crâne de tricératops...
Le noir et blanc fonctionne bien, les relations sont bien rendues, l'adolescence et ses troubles idem. Très bien vu. Mais je n'ai absolument pas accroché aux dessins. Et c'est peu dire...
Commenter  J’apprécie         60
Je ne suis pas un adepte de cette jeunesse underground ou smartphone qui n'hésite pas à taper les parents ou à mettre un uniforme nazi pour se faire remarquer. Bon, il est vrai que même un prince pas tout à fait charmant outre-manche l'a fait également mais ce n'est tout de même pas une raison.
J'ai fais abstraction de mes sentiments répulsifs envers le personnage central pour tenir jusqu'à la fin et découvrir ce que l'auteur voulait nous dire. Certes, le symbole de l'image est très combattu alors que les idées se propagent.
C'est une chronique sur une génération un peu perdue qui cherche ses valeurs. le propos est presque choquant mais c'est pour la bonne cause. C'est un portait acide de cette jeunesse désinvolte qui n'a plus le sens de la responsabilité. Pauvre France !
Commenter  J’apprécie         50
Capter l’âme adolescente, c’est savoir retranscrire la grave désinvolture de cet âge. Un pari réussi pour Juniors !
Lire la critique sur le site : BoDoi
Juniors est un album d’une simplicité confondante, mais d’une richesse qui se niche dans les détails.
Lire la critique sur le site : BDGest
- Moi je trouve ça nul le suicide, c'est nul et ça résout rien
- Elle m'avait prévenu qu'elle allait le faire
- Elle arrêtait pas de le dire
- J'aurais pu l'en empêcher, elle serait genre toujours en vie, tu vois. Si ça se trouve c'était la meuf de ma vie, on aurait pu se marier et tout.
Par définition, l'adolescent c'est l'être bouleversé, déboussolé par excellence.
- Pourquoi les filles préfèrent toujours les bad boys aux gentils garçons?
- Parce que les gentils garçons sont ennuyeux et n'ont rien à apprendre aux filles. Parce qu'elles préfèrent la déception à l'ennui. Parce qu'elles ont le goût du drame. (p.78)
- Sinon, je voulais te dire, super ton déguisement de sorcière!
- Très drôle. Je ne suis PAS déguisée. (p.8)
A travers le récit d'un pépin de santé, Hervé Bourhis raconte dans une bande dessinée "Mon Infractus" son passé de D.J amateur, avec un point commun entre ces deux aventures : le rythme. Il explique ici comment il a dessiné le coeur.
ITW : Anne Douhaire-Kerdoncuff
Images : Maxime Soulard
Son : Corentin Rouchy
Montage : Maxime Soulard
Coordination éditoriale : Gaudéric Grauby-Vermeil
Plus d'infos sur la BD : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/cote-club/cote-club-du-mercredi-17-avril-2024-9648395
Plus de BD sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/arts-divertissements/bd-manga/bandes-dessinees
+ Lire la suite