AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 248 notes
5
15 avis
4
23 avis
3
20 avis
2
4 avis
1
0 avis
Londres, août 1889,

Au club L'Albemarle, Oscar Wilde a rendez-vous avec son ami, écrivain et journaliste, Robert Sherard, notre narrateur.
Son accoutrement défie son élégance habituelle. Oscar paraît mélancolique et son exubérance ne cache pas l'embarras, la peine, qu'il tente de dissimuler.
Lorsque Robert lui demande si tout allait bien, Oscar, sibyllin, répond par une affirmative et une négative. Il est ravi d'avoir fait la connaissance de Conan Doyle, un médecin écossais auteur de récits policiers et père du détective Sherlock Holmes, mais cette rencontre est accablée par le décès d'un jeune garçon, Billy Wood.
Oscar a un regard perdu. Dans ses pensées, il monte un escalier, impatient et heureux, il tape discrétement à une porte, l'ouvre et voit…

« – J'ai vu une toile lacérée. J'ai vu une chose de toute beauté détruite par des vandales.
– Je ne comprends pas.
– J'ai vu Billy Wood dans une chambre de Cowley Street.
– Billy Wood ?
– L'un des garçons de Bellotti. Assassiné à la lueur de bougies. Dans une chambre au premier étage d'un garni. J'ai besoin de savoir pourquoi. Pour quelle possible raison. Je veux découvrir qui a pu faire une chose pareille. »

Oscar se fait la promesse de retrouver le meurtrier. Un engagement qu'il veut tenir aussi pour la mère effondrée qui réclame le corps de son fils. Il faut préciser que ce crime a deux particularités. La scène de l'assassinat qui ressemble à un rituel ésotérique ou initiatique avec de l'encens et des bougies et la disparition du cadavre. Lorsque Oscar retourne dans la petite chambre avec ses amis pour constater le drame, tout a été lessivé, encaustiqué et aéré.

Aidé par Sherard et sa troupe de jeunes sauvageons, des rues et d'Oxford, Oscar s'entête à rechercher le corps de l'éphèbe. Sans preuve, l'enquête ne peut s'instruire. Dans toutes les morgues de la capitale, les petites venelles obscures, les lieux de réjouissance, il va user sa persévérance durant des jours et des mois.

Alors que commence l'écriture du « Portrait de Dorian Gray », que Noël chante des cantiques, que le Jour de l'An rassemble les amis et la famille, un présent est apporté chez les Wilde. Pour cette période de fêtes, tous sont présents ; le couple Arthur Conan Doyle et Touie, l'inspecteur Aidan Fraser de la Police Métropolitaine, sa fiancée Mademoiselle VeronicaSutherland et Robert Sherard. Dans un carton enrubanné, est placée une forme lourde et ronde. La tête de Billy Wood roule du carton et vient percuter le parquet de Constance Wilde.

La décapitation offre l'argument tant attendu. le dossier ouvert s'oriente vers un réseau de prostitution masculine où des gentlemen sont impliqués.

« Tempus fugit irreparabile », Oscar célèbre ses trente-cinq ans dans une tenue endeuillée, mais ses années écoulées n'altèrent pas sa force qu'il puise dans la jeunesse et la beauté. Billy Wood en était la quintessence. En sa mémoire, il confondra le criminel sans pitié.

Premier livre d'une série de quatre tomes, j'ai beaucoup aimé lire cette histoire ; époque et personnages. Un trio d'amis qui ont vraiment existé : Oscar Wilde, Conan Doyle et Robert Sherard, écrivain, journaliste et biographe d'Oscar Wilde.
Le narrateur reprend par écrit les histoires qu'il a vécues avec son ami et mentor. A la veille de la guerre de 40, il est le greffier de ces années d'insouciance. Admiratif de l'Irlandais, il met alors en évidence toute la singularité et le génie de l'écrivain, le poète, l'esthète et… l'enquêteur. A coup de déductions faciles ou alambiquées, l'intrigue ressemble à celles qu'élucident Sherlock Holmes et le Docteur Watson. « Elémentaire mon cher Robert ! » une petite phrase qui traduit toute la complexité des raisonnements et laisse ébahi l'assistant.
On traverse la fin du XIXème siècle avec des personnages, des peintures, des expositions, des oeuvres… Oscar Wilde est peint avec amitié, vénération, amour.
Quant à l'écriture de Gyles Brandreth, elle a su me captiver, me surprendre, me faire sourire. Il semble que l'auteur se soit inspiré de Conan Doyle et d'Agatha Christie. La truculente verve du personnage principal, Oscar, oscille entre pitreries et facéties dramatiques, c'est à mon avis la moelle de ce livre.
Nous continuons très prochainement la série et j'espère retrouver le même esprit.
Un livre à recommander.
Commenter  J’apprécie          122
J'aime beaucoup Oscar Wilde. Je n'ai pas tout lu mais tout ce que j'ai lu m'a plu. J'aime son intelligence, sa culture et ses jeux de mots.
Aussi c'est avec gourmandise que je me suis plongée dans Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles, d'autant plus que les avis sur Babelio sont globalement enthousiastes.

Dès les premières pages j'ai été enchantée par le style de Gyles Brandeth qui donne vie à l'Oscar Wilde que j'imaginais : brillant, sûr de lui, épicurien, esthète et fascinant.

Plus que l'enquête (qui est d'ailleurs bien légère), ce que j'ai aimé c'est me promener aux côtés De Wilde et goûter sa compagnie. Quel plaisir aussi de me retrouver près de ce cher Arthur Conan Doyle, moi qui aime tant son Sherlock Holmes.

Et puis l'ambiance de l'Angleterre victorienne est tellement bien retranscrite tout comme celle de Paris où Wilde nous emmène le temps d'un week-end.

Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles est donc plus un livre d'ambiance qu'un polar haletant. Il n'y a pas d'enquête avec relevés d'indices et interrogatoires musclés. Pas de rebondissements ni de fausses pistes. Et pas une once d'action.
Je me suis posée beaucoup de questions sur le/la coupable et certaines de mes intuitions étaient bonnes. Si j'avais pris la peine de chercher davantage au lieu de me laisser envoûter par Oscar, je pense que j'aurais trouvé.

Je viens de débuter le second volume, Oscar Wilde et le jeux de la mort et je prends (pour l'instant) le même plaisir.
Commenter  J’apprécie          114
J'avais cru découvrir en ce premier ouvrage le début d'une série de polars historiques tels que je les affectionne … Eh bien, ce premier livre restera pour moi l'unique et dernier.
Imaginez une drôle d'idée consistant à transformer Oscar Wilde, le célébrissime auteur, en détective plus perspicace encore qu'Arthur Conan Doyle qui fait, dans cette affaire criminelle, figure d'amateur. Si l'idée paraît séduisante, elle devient rapidement lourde à gérer. Les références littéraires y prennent une place énorme, l'intrigue traîne en longueur et multiplie les complexités adventices, les dialogues sont indigents. Pas de mouvement, pas de suspens, des morts flasques, des scènes de cauchemar pas vraiment convaincantes.
J'ai tout de même fait l'effort de lire jusqu'à la dernière page, mais j'ai mis beaucoup plus de temps que pour un polar habituel. le thème central de ce livre est la jouissance et la culpabilité des amours homosexuelles totalement interdites dans l'Angleterre victorienne mais relativement répandues auprès de la haute société. Sans que l'on puisse déterminer si l'auteur excuse, condamne ou absout le génie littéraire qui vînt mourir en France ruiné après avoir été incarcéré à Reading pour ses penchants interdits.
Un point positif : la description très réaliste du personnage d'Oscar Wilde à la veille de produire son roman merveilleux « le portrait de Dorian Gray ». Cependant, pour moi qui ne suis nullement opposée à la re-naissance de certains héros de romans sous la plume d'écrivains contemporains – j'avais beaucoup apprécié « La maison de soie » d'Anthony Horowitz - je regrette cette mise en scène de Sir Arthur et de son héros irremplaçable Sherlock Holmes.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          110
Livre savoureux par ses dialogues, et plus encore par ses saveurs, celles que l'on déguste chez ce restaurateur inventif ou chez ce grand chef un peu fou de cuisine naturelle, parce qu'on y mange de façon sublime et avec cette façon de parler des vins " le Chassagne Monrachet" qui me ravie ne parlons pas de Delphine de Vigan qui mange des nuages et boit des breuvages, j'aime que l'on désigne les vins " le Dom Pérignon " par leur nom sans les blesser avec respect et humilité:

Le meurtre Aux Chandelles est fait pour nous guider vers les plus belles tables dans un Londres encore obscurci par le pudding, tradition oblige, goûter doit être un plaisir que l'on savoure entre gourmets , entre poètes des verres rougis de soleil, ou encore, embués de fruits défendus car trop subtils : " — Qu'est-il advenu de votre envie d'huîtres et de champagne ?
— C'était il y a un quart d'heure et nous nous trouvions au sud de la Tamise. J'ai changé d'avis depuis. La constance, comme vous le savez, est l'ultime refuge de ceux qui manquent d'imagination."

Le meurtre Aux Chandelles cache sans doute surtout un gourmet des mots, Gilles Brandreth, Car ce livre est bien de cet Anglais, contemporain et non d' Oscar Wilde cité souvent par les Babeliomen.
Cette gourmandise se retrouve autour de phrases un peu acides :"C'est le fils du duc de Beaufort. J'ai lu ses poèmes. J'en ai rédigé une critique. Il n'a rien à dire et il le dit."  ou bien cette autre plus sucrée : "Dites-lui que (...) vous êtes en ce moment occupé par une affaire bien plus pressante: un meurtre. Il sera désarçonné par la vérité. Les gens médiocres le sont toujours."

Il est rare qu'un livre cherche à ce point à nous distraire, nous faire oublier, voyager et pourquoi pas changer de siècle la réjouissance, pour elle seule et sans volonté de cacher une prétention, un dessein ou pire nous faire adhérer sournoisement à une pensée fût elle religieuse ou philosophique, là, rien de tout cela, l'objet, le livre est de nous amuser de passer un très bon moment,
Comme tout ceci est bien réussi un vrai polar plein de surprises et pas seulement culinaires ou poitrinaires.
Évitons comme en cuisine de sa gaver la suite je me la réserverai pour 2017, laissons vieillir le bonnes bouteilles.
Commenter  J’apprécie          100
Londres, été 1889. Billy Wood, jeune apollon, est découvert mort dans une chambre, par Oscar Wilde, qui venait lui faire des cours de diction. Ce dernier décide de mener l'enquête pour rendre justice à son jeune ami...
Quelle bonne surprise que ce roman : j'ai beaucoup aimé plonger dans ce Londres fin de siècle en compagnie de personnages réels tels que Oscar Wilde, Robert Sherard, petit-fils de Wordsworth, et Conan Doyle. On sent d'emblée que Gyles Brandreth connaît son sujet : c'est précis, documenté, juste.
L'enquête n'est pas le principal attrait de ce roman, c'est de faire connaissance avec Oscar Wilde, sa verve et sa façon de vivre fastueuse qui en est le point d'orgue. Et c'est une idée originale de le faire par le biais d'une fiction policière dans lequel il est acteur.
Je vais très certainement continuer la série, et je vais sans aucun doute m'intéresser de près à l'oeuvre d'Oscar Wilde, que je connais très mal...


Commenter  J’apprécie          90
Passionné par l'époque victorienne, j'aime lire des polars historiques se déroulant à cette époque.
Cette série mettant en avant Wilde m'avait intriguée.
Cette lecture fut quelque peu laborieuse :
* Une intrigue qui tourne en rond
* Une résolution prévisible
* Des personnages peu attachants
Je ne sais pas encore si je tenterai le deuxième tome.
Commenter  J’apprécie          80


En cette fin de siècle trépidante, Oscar Wilde, dandy éclairé, virevolte de mondanités en rendez-vous discrets, lorsqu'un drame vient bouleverser sa vie. Tandis qu'il s'apprête à écrire le Portrait de Dorian Gray, il découvre dans un meublé le corps d'un jeune garçon de sa connaissance. Tout semble indiquer un meurtre rituel. Et en ami fidèle, Oscar Wilde s'est juré de ne pas trouver le repos tant que justice n'aura pas été faite pour Billy Wood.Un polar historique somme tout classique mais bien mené. Je regrette quelques longueurs mais sinon les personnages sont assez drôles, surtout Oscar Wilde qui donne du piquant à l'enquête.J'ai bien aimé aussi la présence de Conan Doyle et que son compagnon soit de la famille du poète Wordsworth, c'est assez original. de même que l'idée que Wilde aurait inspiré le personnage de Mycroft Holmes m'a bien fait rire..
comme c'est le premier de la série , je peux dire : original.
Commenter  J’apprécie          80
Il y a tout dans ce roman : un intrigue très bien ficelée, des personnages colorées (Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle... excusez du peu) .... IL n'y a rien à en redire.

Mais ... comme une impression de déjà vu, déjà lu...

Mais ... on ne retrouve pas franchement la causticité d'Oscar Wilde, on a la sensation que c'est un peu édulcoré, que ses propos ont été filtrés. Je m'illusionne peut-être mais j'attendais un personnage plus cynique, ayant plus de verve.
Commenter  J’apprécie          70
Il est évidemment difficile de parler d'un roman policier sans vous en dévoiler certains éléments de l'intrigue, mais j'ai beaucoup aimé. Dans le roman, Oscar Wilde admire le personnage de Sherlock Holmes et tente de résoudre l'enquête en suivant son exemple. J'aimerais avoir son sens de l'observation ! On voit d'ailleurs dans le récit Arthur Conan Doyle qui apporte sa contribution à l'enquête. le personnage d'Oscar Wilde est sous ses airs de dandy un excellent enquêteur et je ne m'attendais pas du tout à la conclusion de l'affaire, ce qui est pour moi un bon critère pour juger un roman policier. L'auteur a fait une enquête approfondie sur Oscar Wilde, ce qui se ressent dans l'épaisseur et la personnalité du personnage. J'ai également apprécié la richesse des références culturelles aux pièces de théâtre, à l'art, j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver dans l'entourage De Wilde. Par contre, je pense que quelqu'un qui n'apprécierait pas autant que moi le côté historique de ce roman pourrait s'y ennuyer car il y a énormément de références culturelles (expliquées par le traducteur) et d'explications sur la vie d'Oscar Wilde.
Commenter  J’apprécie          70
Quand j'ai lu "Oscar Wilde et le cadavre souriant" je ne savais pas que c'était le troisième tome d'une série mais cela ne m'avait pas gêné et comme j'ai été enchantée de ma lecture, j'avais décidé de lire le premier en espérant ne pas être déçue. Et tel est le cas ! Avec une écriture fluide, des tournures de phrases excellentes, un humour savoureux, j'ai retrouvé Oscar Wilde ainsi que des figures de cette fin du XIXe siècle (Arthur Conan Doyle...). Un petit bémol concernant l'enquête où il faut attendre pratiquement la moitié du roman pour qu'elle décolle mais les rencontres, les dialogues, les descriptions de l'atmosphère de cette époque nous font patienter sans même que l'on s'en rende compte !!
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (614) Voir plus



Quiz Voir plus

Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles

Quel écrivain est le narrateur du livre ?

Oscar Wilde
Robert Sherard
Arthur Conan Doyle
Charles Dickens

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Thème : Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles de Gyles BrandrethCréer un quiz sur ce livre

{* *}