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J'ai été vraiment char-mée par ce roman.


On y retrouve bien entendu Oscar Wilde mais aussi deux de ses grands amis : Conan Doyle, le papa de Sherlock Holmes et Robert Scherard dont le nom nous est un peu moins connu mais qui n'était pas moins un journaliste et écrivain très proche De Wilde. Gyles Brandreth en a fait le narrateur de l'histoire.


L'auteur nous embarque dans le Londres victorien que j'aime tant. Nous sommes en 1890 et l'électricité apparaît peu à peu dans les établissements les plus modernes, et quand notre petite bande débarque à Paris lors d'un court voyage, la Tour Eiffel vient tout juste d'être montée. Personnellement, j'aime beaucoup ce contexte historique mais ça, je le répète depuis de nombreux mois ! (notez que mon enthousiasme reste intact !).


Les fans de polar-pur-et-dur pourront être déçu par le traitement de l'enquête car, si le suspens perdure jusqu'aux dernières pages, la trame policière n'est finalement qu'une toile de fond. Certes, Oscar Wilde enquête mais il n'y a pas que ça dans sa vie. Il y a le champagne, sa femme Constance, son travail et tant d'autres choses encore. En apparence, il semble souvent oublier son cher Billy Wood mais la fin de l'histoire nous prouvera que Wilde a, au contraire, oeuvré dans l'ombre pour mieux coincer les coupables. Pas si indolent que ça, le Wilde !


Tout au long du roman, on s'imprègne de l'époque, de la société d'alors et surtout, on suit Wilde, personnalité haute en couleurs et homme tellement passionnant. L'auteur a suffisamment de subtilité pour peindre le portrait d'un homme riche en contrastes et peut-on le dire, en contradictions. La question de ses amours homosexuelles est également soulevée avec délicatesse, Wilde étant avant tout montré comme un homme amoureux de la beauté et de la jeunesse sous toutes ses formes.
En quelques mots…


Gyles Brandreth a ressuscité Oscar Wilde avec brio. Si l'intrigue se met lentement en place, elle n'en est pas moins intéressante…En effet, même si le coupable apparaît finalement assez clairement au bout d'un moment, les détails de l'affaire sont difficiles à trouver avant d'arriver au discours final De Wilde. du coup, il est clair que je lirai avec plaisir la suite de cette série très originale, agréable à lire et bien documentée.
Lien : http://cellardoor.fr/oscar-w..
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Voici le premier tome d'une série dont le héros n'est autre qu'Oscar Wilde, l'écrivain se fait enquêteur pour élucider un meurtre. C'est en se rendant à un rendez-vous, qui nous paraît très équivoque au début, que ce cher Oscar découvre le corps d'un adolescent étendu sur le plancher, nu, ensanglanté … et entouré de chandelles.

Il prend ses jambes à son coup, puis intrigué par cette image il retourne dès le lendemain sur les lieux où rien ne laisse à penser qu'un crime ait été commis. Pas de corps, aucune trace de sang, juste un espace vide.



C'est donc en compagnie de son ami Robert Shepard que l'écrivain va mener l'enquête dans ce Londres victorien, un genre de duo qui fait très vite penser à Holmes-Watson, une référence pas si incongrue que ça puisque ce n'est autre qu'Arthur Conan Doyle qui va accompagner ces chers messieurs vers le dénouement de ce mystère, le meurtre de son ami Billy Wood.

Personnage doué d'une intelligence et d'un sens de l'observation exceptionnels, Oscar Wilde reste néanmoins l'écrivain qui fascine et qui dérange, l'auteur de manque pas de le souligner.



Une enquête bien menée même si c'est surtout le style du personnage principal, ses déductions et sa présence (qui parfois occulte celle des autres protagonistes) qui font le roman, une atmosphère toute victorienne avec ses rues et ses moeurs, son aspect bourgeois et son aspect pauvre, qui ravie.

Que dire de plus sinon …. A bientôt pour de nouvelles aventures !!
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Le 31 août 1889, dans le quartier de Westminster, un homme d'une trentaine d'années, imposant et extrêmement bien habillé, pénètre au 23 Cowley Street. A l'étage, il frappe à une porte et entre dans la pièce. Là gît le jeune Billy Wood, la gorge tranchée et il est entouré de chandelles allumées. L'homme qui découvre le corps n'est autre que le célèbre Oscar Wilde, il donnait des cours de théâtre au jeune garçon. L'auteur irlandais est profondément choqué par sa découverte et décide de mener l'enquête. Il y sera aidé par l'esprit de Sherlock Holmes suite à sa rencontre avec Arthur Conan Doyle, et par Robert Sherard, arrière petit-fils de William Wordsworth et futur biographe De Wilde.

J'ai mis très longtemps à me décider à lire la série de romans policiers de Gyles Brandreth. Les livres de Stephanie Barron Jane Austen était détective en sont la cause. L'auteur de "Orgueil et préjugés" n'était pas vraiment utilisé, elle n'était pas véritablement incarnée. J'avais peur qu'il en soit de même pour Oscar Wilde. Je m'étais lourdement trompée. Gyles Brandreth est un spécialiste De Wilde et cela se sent. le dramaturge et auteur irlandais est bien vivant, présent dans les pages de ce roman. Il est plein d'esprit (certains de ses aphorismes sont cités), de malice, élégant et raffiné, généreux avec ses amis. Gyles Brandreth met en valeur l'intelligence De Wilde sans en ôter les obsessions. Il est attiré par la beauté des jeunes hommes, fasciné par la jeunesse après laquelle il court désespérément. Wilde est toujours à la recherche du bon mot pour briller même si cela tombe parfois au mauvais moment. Certes les amoureux d'intrigues policières rythmées y seront pour leur frais. L'enquête est lente, elle se fait sur plusieurs mois et est parfois mise au second plan pour nous laisser découvrir l'intimité De Wilde (notamment sa relation avec sa femme Constance qu'il adorait). Néanmoins les indices et découvertes sont distillés intelligemment pour tenir le lecteur en haleine et lui permettre de ne pas perdre le fil de l'intrigue au profit de la vie de l'auteur. Malgré sa lenteur, j'ai trouvé l'histoire bien ficelée, palpitante jusqu'à la révélation finale à la Hercule Poirot.

J'ai été très agréablement surprise par "Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles". Gyles Brandreth y rend un bel hommage à Wilde et rend parfaitement l'ambiance de ce Londres fin de siècle et décadent.
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Quel soulagement de tourner enfin la dernière page de ce roman ! Je serais incapable de dire quand je l'ai commencé, si ce n'est il y a plus d'un an. Il m'a fallu me forcr un peu mais j'ai finalement réussi à le retirer honorablement de la liste de mes romans en cours. Liste qui a cruellement besoin d'être raccourcie avant de me plonger dans mon énorme PAL dormante.

Pourquoi m'aura-t-il fallu autant de temps pour venir à bout de cette première enquête d'Oscar Wilde ? Certainement un mélange de lassitude au vu de la lenteur du récit, et de décalage par rapport à mes envies de lectures. Cela se retrouve dans mes 3 étoiles, puisqu'au-delà des qualités de ce livre, mon plaisir s'est fait discret.

Des qualités, ai-je mentionné, en voici quelques unes : tout d'abord la maitrise de Gyles Brandreth. Apparemment, cet auteur connait Oscar Wilde sur le bout des doigts et il en va de même pour l'époque victorienne. Au fil des pages il insère références et citations à ce génie irlandais de même qu'il recréé un Londres et un Paris d'époque où l'on flâne de théâtres en restaurants réputés.
Le choix de Robert Sherard en narrateur est judicieux. Lui, qui a côtoyé Oscar Wilde et écrit ses biographies ne pouvait pas être que l'auteur de ce journal fictif, récit d'une enquête imaginaire.
L'enquête, en elle-même tient la route et se suit avec plus ou moins d'intérêt. Elle n'est pas extraordinaire mais suffit pour un premier roman. Et puis, une fois la dernière page tournée, tout est absolument expliqué.
Avant dernier point, c'est un véritable plaisir que de suivre Oscar Wilde dans cette aventure mais aussi de découvrir son entourage que ce soit sa famille, ses amis ou des personnes moins intimes. On se retrouve avec un casting 5 étoiles et c'est l'une des forces de ce roman.
Enfin, la plume est très agréable à lire et rend hommage à l'un des plus grands écrivains du 19ème siècle.

Du côté des défauts, j'aurais tendance à évoquer la lenteur du récit par moment ainsi que le parti pris de l'auteur quant au schéma policier de ce roman. Il est évident, et Gyles Brandreth ne s'en cache pas le moins du monde, que c'est un copier-coller de Sherlock Holmes. Oscar Wilde s'inspire du héros de son ami pour investiguer la mort de son jeune ami et parfois même en joue le rôle. J'ai regretté qu'Oscar Wilde soit trop Sherlock Holmes par instant et pas assez Oscar Wilde.
De même que Robert Sherard n'est que le Dr Watson et malheureusement, rien de plus j'en ai l'impression. En effet, son admiration pour Wilde, le fait qu'il narre l'enquête, qu'il aide Wilde dans ses déductions sans le vouloir, qu'il ne comprenne le pourquoi du comment qu'une fois que Wilde l'expose, l'amitié des deux hommes, autant de points identiques chez Sherlock Holmes & le Dr. Watson.
Une déception assez grande pour moi qui n'aime pas beaucoup Sherlock Holmes. J'ai eu l'impression d'en lire un si ce n'est le personnage atypique d'Oscar Wilde qui mène la danse.

Une bonne idée que de lancer Oscar Wilde dans des enquêtes mais qui manque peut-être d'audace. Trop Holmésien dans la structure et l'inspiration policière et peut-être pas assez Wildien pour masquer cela. Mais c'est un choix (une facilité ?) qui s'explique aisément dans le récit donc on pardonne.
Pour les amateurs du genre, le plaisir sera au rendez-vous. En ce qui me concerne, c'est le nom d'Oscar Wilde qui m'a attiré et intrigué et je ne sais pas encore si je retenterais l'expérience avec le second tome...
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Cette collection 10/18 Grands Détectives contient de véritable pépite.
On en tient certainement une avec ce premier tome des "enquêtes" d'Oscar Wilde dans le Londres de la fin du XIXème siècle.
Les dialogues sont savoureux et montrent la grande conniassance de l'auteur pour son sujet.
Les thèmes sont abordés avec finesse et nous avons le plaisir de rencontrer au cours de ces aventures des personnages hauts en couleur dont certains connus comme le père de Scherlock Holmes, Arthur Conan Doyle.
Une belle découverte et une envie de voir si la qualité reste à ce niveau sur toute la série.
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Nouvelle rencontre avec le "détective" Oscar Wilde, grâce à la générosité d'Arieste, qui a fait venir son livre jusqu'à moi. Premier tome de la série de Gyles Brandreth, ce roman nous emmène dnas l'Angleterre victorienne, à la rencontre du célébrissime auteur et dramaturge irlandais, mais aussi de son cercle d'amis, qui compte bon nombre de personnalités de l'époque, telles que Sir Arthur Conan Doyle, pour ne nommer que lui.
Si l'enquête est intéressante, le décor et l'ambiance l'est plus encore. Des dialogues savoureux, une minutie dans la recherche des détails, un Oscar toujours aussi étonnant,au fil des chapitres, une conclusion assez étonnante également !
Comme lors de ma lecture du second tome (gloups !) j'ai été particulièrement enthousiaste, les pages défilent, sANs s'en rendre compte, et dé&jà il est temps de quitter notre ami Oscar.
Pas de doute, il me faut continuer la lecture de cette série...et connaître un peu plus de la biographie de cet homme exceptionnel !

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Charme n.m. 1. Ce qui est supposé exercer une action magique. Enchantement, ensorcellement, envoûtement, illusion, magnétisme. 2. Qualité de ce qui attire, plaît. 3. Manières séductrices.

Qu'on se le dise, Oscar Wilde et le meurtre aux chandelles décline le charme sous toutes ses facettes. Difficile, donc d'y entrer et d'en sortir sans y être sensible.
Pour autant, la cause n'était pas acquise. Mettre une personne ayant réellement existé, célèbre de surcroît, au coeur de la fiction me gêne d'emblée. Je perçois cette liberté romanesque comme une déviance de la réalité, et par conséquent comme une voie ouverte à des interprétations tronquées. Alors Oscar Wilde détective, imaginez ! Exercice périlleux, vous en conviendrez...

...Mais ô combien réjouissant ! Mes réticences ont très vite volé en éclats. le charme opérant, je me suis laissé séduire. Par Oscar Wilde, bien sûr, que Gyles Brandreth a su dépeindre avec finesse et humour. On le découvre ou le redécouvre avec un plaisir extrême, à tel point que l'on se surprend à imaginer combien il aurait été délicieux de le côtoyer. Ce personnage aux multiples facettes, tour à tour extravagant, égoïste, généreux, loufoque, volubile, amoureux des gens, de la vie fascine tant et plus. Alors quoi de plus naturel que de le suivre lorsqu'il endosse sa casquette de détective, extrêmement doué pour la peine.

Accompagné de son ami et biographe en devenir Robert Sherard, romantique de la deuxième heure lui aussi très attachant, le voici confronté au meurtre d'un jeune homme de sa connaissance, perpétré dans des circonstances pour le moins étranges.

L'hommage rendu à Conan Doyle (il apparaît dans le roman et possède son importance propre) et à son héros Sherlock Holmes est évident. Wilde le dit ouvertement, et à travers lui Gyles Brandreth : "Sherlock Holmes est mon modèle!" Sherard, quant à lui, endosse à merveille l'habit du célèbre docteur Watson. Hommage, donc, jusqu'au "jeu décisif", où toute la lumière sur l'affaire sera faite dans un bouquet final retentissant.

Charme de l'époque victorienne, aussi, au goût délicieusement suranné. Big Ben sonne et assiste à ce ballet de costumeset d'accessoires indispensables à toute dame ou gentleman,

"Un long manteau de velours noir, au col et aux poignets d'hermine, la couvrait jusqu'aux chevilles. Ses mains étaient enfouies dans un manchon de fourrure argentée et son éclatante chevelure rousse disparaissait sous une toque assortie."
"Il me toisa en me tapotant la poitrine avec le pommeau de sa canne."

aux discussions de nos personnages ballotés dans des cabs, aux repas dans les hôtels, aux réunions dans les clubs privés, le tout obéissant à un protocole de rigueur (pour boire le thé avec une demoiselle, il convenait de l'inviter par courrier et d'attendre sa réponse en retour) et aux moeurs de l'époque.

De fait, et comme de bien entendu, l'homosexualité est ici abordée, dans le contexte historique et social de la période victorienne qui, si elle n'était pas condamnée était pour le moins occultée. Gyles Brandreth le retranscrit tant et si bien ce phénomène qu'il ne cite jamais le terme d'homosexualité. On parle plutôt de sodomites, de musiciens ou d'inclinations charnelles déviantes... Preuve encore de l'ostracisme de l'époque sur le sujet, Wilde fut condamné à deux ans d'emprisonnement et de travaux forcés pour "grave indécence". Un demi-siècle plus tard, on le vit avec Alan Turing, il n'y eut que la peine qui se modula, pas forcément en mieux...

Charme encore, charme des mots. On se délecte de la verve, des maximes et des traits d'esprits De Wilde sur des considérations diverses, toujours piquantes, percutantes et drôles.
Quand il converse de la couleur de ses cheveux avec Robert : "Qui se soucie de l'argent, marmonna-t-il, il n'y a que l'or qui compte."
Quand il aborde les rapports hommes/femmes: "Avec le temps Robert, vous finirez par trouver qu'on peut bien plus se fier à une poignée de mains qu'à un baiser."
Quand il entre dans des considérations religieuses: "Il ne faut jamais attendre de réponses à vos prières, Robert ! Si vous en recevez, elles cessent d'être des prières pour devenir des correspondances."
Et tant d'autres...

A l'instar de Sherlock Holmes, Wilde raisonne et observe. Mais cela ne l'empêche pas d'exister, ni d'écrire. L'enquête se déroule sur une période de cinq mois, s'inscrit dans sa vie et celle des autres protagonistes. Elle évolue en toute logique au gré des événements qui viennent la compléter ou la perturber. Elle est vraisemblable, donc appréciable.

Les convaincus seront heureux d'apprendre que le deuxième épisode est d'ores et déjà écrit. Ne reste plus qu'à attendre son édition. Patience, quand tu nous tiens !
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Un roman tout à fait plaisant et de bonne compagnie, à l'image d'Oscar Wilde, qui mène ici l'enquête sur ce meurtre aux chandelles. C'est l'homme ici qui est mis en valeur, ses bons mots, son esprit brillant et ironique, dans la société londonienne du 19ème siècle. Et Arthur Conan Doyle, Jack l'éventreur, ne sont jamais loin, à portée de mots ou d'enquête, qui, vous l'aurez compris, n'est un prétexte pour faire découvrir l'écrivain.
Donc, l'heure étant aux bonnes résolutions livresques, et sur les conseils récents d'Améllie Nothomb, aussi!, dont le roman de rentrée rend hommage au Crime de Lord Arthur Savile , pour ma part, 2016 sera Wilde ou ne sera pas ;-)
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Il était grand temps que j'ouvre ce premier tome pour faire connaissance avec ce dandy irlandais d'Oscar Wilde ! Sous la plume de Gyles Brandreth, l'illustre poète, dramaturge et écrivain de la période victorienne prend également les traits d'un enquêteur hors pair, aussi observateur et perspicace que Sherlock Holmes, le héros qu'il vénère tant ! Imaginez alors sa joie lorsqu'il se lie d'amitié avec l'auteur Arthur Conan Doyle ! Nous sommes en août 1889 et cette nouvelle connaissance tombe à point nommé car Oscar vient de découvrir le cadavre de Billy Wood, l'un de ses jeunes protégés, et entend bien faire toute la lumière sur cette sinistre affaire. « Toute la lumière », cette ambition est d'autant plus délicate qu'il ne subsiste aucune preuve du meurtre. Seul Oscar a vu le corps, et la mise en scène qu'il décrit est d'abord attribuée à son imagination fertile. du sang ? Des chandelles ? le lieu du crime ne conserve nul de ces indices.

Fort heureusement, comme tout bon Sherlock Holmes, Oscar Wilde a son Docteur Watson : Robert Sherard, narrateur et biographe. C'est à travers la voix de ce fidèle ami que l'on entre dans le cercle intime d'Oscar et que l'on suit ses pérégrinations, ses violents sauts d'humeur, sa générosité excessive, ses soirées au club l'Albemarle, ses secrets, ses coquetteries, ses amitiés extravagantes, ses inépuisables citations, ses travaux littéraires dont le célèbre Portrait de Dorian Gray… Au fil de l'intrigue, Oscar Wilde devient plus qu'un personnage, c'est un ami que l'on s'estime heureux de connaître. Régulièrement, le narrateur commente les actions d'Oscar et fait des allusions à son futur procès, ce qui confère parfois une dimension de plaidoirie au récit. Robert Sherard rend continuellement hommage à son ami, tout en lavant les soupçons qui ont par la suite terni sa réputation.

Mi-biographie, mi-fiction policière, ce roman a l'intelligence et le talent de réunir les grandes figures littéraires que furent Oscar Wilde, Robert Sherard et Arthur Conan Doyle dans une intrigue palpitante saupoudrée d'une bonne dose d'humour et de réalisme ! Les dialogues sont réfléchis, on mesure l'étendue des recherches de Gyles Brandreth pour parvenir à ce résultat lumineux. Des excentricités d'Oscar aux amours de Robert, on sourit d'un bout à l'autre (sans oublier de frissonner lors des moments fatidiques !). Il se passe cinq mois entre la découverte du corps et le dénouement du meurtre, et pourtant on ne voit pas le temps passer en si bonne compagnie !

« le seul moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder », dixit notre cher Oscar Wilde. Eh bien ne vous gênez pas, cédez donc à cette lecture édifiante !
Lien : http://www.les-surbookees.co..
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Une série d'enquêtes un peu particulière, puisque le fin limier est aussi grand poète: j'ai nommé le grand Oscar Wilde, le dandy scandaleux, à la fois sensible et méthodique, fantasque et tenace.
Cette histoire nous est racontée par son biographe Robert Sherard, l'ami des bons et des mauvais jours, qui seconde l'écrivain dans ses recherches.
Mais commençons donc par le commencement.
Nous sommes en 1889. Oscar Wilde s'apprête à rédiger le "Portrait de Dorian Gray", il jouit d'une grande renommée, il est heureux en mariage, ses histoires de moeurs lui laissent un peu de répit. Tout va donc pour le mieux , et c'est le sourire aux lèvres qu'il entre dans une petite maison où son élève l'attend.
Du moins le croit-il.
Car en lieu et place du rendez-vous il découvre, entouré de chandelles et baignant dans la fumée d'encens, le cadavre d'un jeune prostitué . Billy Wood, un adolescent de toute beauté, talentueux et aimable, a été tué lors qu'il souriait dans son sommeil, et à présent il baigne dans le sang .
Choqué, Wilde va chercher ses amis les plus fidèles, et leur demande de l'accompagner sur les lieux du crime...
... où ils trouvent une pièce totalement vide, d'une propreté méticuleuse, embaumant la cire d'abeille.
Qui a tué Billy Wood ? Où est son corps ? Wilde est-il fou ? ...
Autant de questions qui traversent ce récit haletant, sans trouver de réponse précise jusqu'à la dernière page. L'enquête d'Oscar Wilde - secondé par Sherard et inspiré par le personnage de Sherlock Holmes - nous fait découvrir les dessous de la société victorienne, sans jamais verser dans la pédagogie. On vit avec le poète, on se fond dans le décor, et on se sent happé par les tours , les détours que suit sa réflexion. L'intrigue est excellente, le style ne l'est pas moins, je me permets de vous recommander ce roman avec énergie ! :)

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