1960 à 1962 dans une vallée reculée de l'Algérie, au coeur d'un pays meurtri par une guerre qui n'en finit pas de s'achever.
Le sous-lieutenant Werner (un appelé de 22 ans) chargé d'administrer les deux derniers villages encore habités de la vallée, et d'y faire régner l'ordre avec l'aide d'une trentaine de harkis désorientés, apparaît comme un officier très humain, un jeune homme qui se montre capable de discuter avec la population locale dans un arabe approximatif.
Il est entouré par Delcourt, un médecin appelé, Béchir, l'instituteur, et le caporal Belkacem Mouraoui, un harki particulièrement attachant. Son histoire illustre le drame des harkis et les déchirements entre Algériens. Son père, ancien combattant en 14-18, fut égorgé par les fellaghas, alors que son frère cadet s'engageait pour l'indépendance.
Traversé de personnages inoubliables,
La Citerne offre une vision de l'intérieur, dure, ironique et grave, des ultimes convulsions du drame algérien. Au fil des pages, le roman s'élargit en une parabole sur la folie des hommes et le devoir de résistance face aux logiques meurtrières. Une lecture passionnante qui laisse un goût amer...