C'est dans le cadre de l'opération Masse Critique que j'ai eu la joie et l'honneur d'être sélectionné pour ce livre. Il faut dire que c'était pour moi un coup de coeur. J'ai toujours été captivé par ce personnage charismatique. Je suis d'ailleurs allé visiter plusieurs fois sa maison de campagne située au bord de l'océan atlantique (lieu-dit « Bélesbat ») en Vendée à Saint-Vincent-sur-Jard.
Je l'imaginai sans peine, assis à son bureau face à la mer ou se promenant dans son magnifique jardin (il était très ami avec
Claude Monet, nul doute qu'il a pu bénéficier de quelques bons conseils !).
Le livre reçu est de petite taille : 15.2 x 10.6 x 0.9 et compte environ 140 pages qui se lisent rapidement. On y apprend énormément de détails sur Clémenceau et sa vie à Paris.
De famille bourgeoise,
Georges Clémenceau fut d'abord médecin puis il fut élu maire de Montmartre. Ce maire se soucie ce « ceux d'en bas » comme ils les appellent et se bat pour le peuple qui a faim. Dans les années 1890 trop nombreux sont les suicides de personnes ne pouvant subvenir à leurs besoins et choisissent ainsi de «partir ».
Georges Clémenceau est scandalisé par ce qu'il appelle « Paris la misère ». Il s'attaque également aux marchands de sommeil (eh oui déjà à l'époque !) en obligeant certains propriétaires à effectuer des travaux.
Cent ans avant
Robert Badinter (vers 1880) il a tenté de faire voter par l'assemblée l'abolition de la peine de mort. Ce fut un échec.
A la fin du siècle il s'initie à l'écriture (il voudrait tant devenir un grand écrivain !) en publiant un roman, des nouvelles, une pièce de théâtre.
Au début du XXème siècle,
Georges Clémenceau a complètement adopté Paris.
Surnommé « Le Tigre » comme chacun sait,
Sylvie Brodziak donne ici une version que je ne connaissais pas sur l'origine de ce surnom. Un jour son chef de cabinet, Buré, l'aurait vu bondir très en colère et avoir mis à la porte un préfet invité. « J'ai cru voir un tigre ! » aurait dit Buré. le surnom était lancé.
Le 30/12/1907 il crée 12 brigades de police mobile, les fameuses « Brigades du Tigre ».
Il échappera à un attentat en 1919 (blessé à l'omoplate) par un certain Cottin à qui il épargnera la guillotine.
Georges Clémenceau, grand ami de Monet, meurt le 24 novembre 1929.
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J'ai lu ce livre en deux soirées. Il se lit très vite, bien écrit on ne s'ennuie pas.
Sylvie Brodziak ne brode pas, elle va à l'essentiel. J'avoue avoir été un peu déçu quand je me suis aperçu que j'atteignais la dernière page. J'étais tellement bien à lire la vie parisienne de ce grand homme d'état français.
Je pense que celui qu'on appelait le bon docteur, le Père la Victoire ou le Tigre ne laissait personne indifférent.
Merci encore à Nicolas, Babelio et aux
Editions Alexandrines pour ce beau cadeau.
Je propose de clôturer ce petit billet par le refrain inoubliable de la série « Les brigades du Tigre » dont on a pu suivre les aventures dans les années '70 :
‘M'sieur Clémenceau,
Vos flics maintenant sont dev'nus des cerveaux
Incognito,
Ils ont laissé leurs vélos, leurs chevaux' …/…