Buenaventura Durruti , dira en août 1936 à un journaliste canadien :
" Le peuple ( espagnol ) veut la révolution , il est en train de la faire ...... Nous voulons mener à bien notre révolution , nous la voulons pour aujourd'hui et pas pour plus tard , après la prochaine guerre européenne .
Notre attitude sera un exemple pour les ouvriers d’Allemagne et d'Italie , ils verront comment lutter contre le fascisme . Nous avons conscience que nous sommes seuls et que nous ne pouvons compter que sur nous mêmes . Nous savons d'avance ce que sera l'attitude de la Russie .
Pour l'Union soviétique , ce qui compte , c'est sa tranquillité . Staline lui a sacrifié les travailleurs allemands qui vivent sous la barbarie fasciste . Avant , c'étaient les travailleurs chinois qui avaient fait l'expérience de cet abandon .......
Personne ne nous aidera . Les dictateurs Hitler et Mussolini comme les démocrates anglais et français craignent la contagion révolutionnaire .
ET STALINE AUSSI LA CRAINT " .
MILICES OUVRIÈRES : les milices armées d'ouvriers et de paysans ( MAOC ) du PCE ont beaucoup fait parler d'elles . Elles ont des sous-officiers , comme le chef de leurs groupes de choc , Valentin Gonzalez , dit El Campesino . Certains de leurs chefs ont suivi à Moscou un entraînement spécial : c'est le cas du carrier Enrique Lister , peut-être du menuisier Juan Guilloto Leon , dit Modesto . Mais elles sont numériquement faibles , et Manuel Taguëna préfère changer de parti plutôt que de quitter les milices socialistes pour les MOAC .
Les milices socialistes , elles , se confondent plus ou moins avec l'organisation des jeunesses socialistes dont la résolution du congrès de 1934 stipulait : " Les JS doivent stimuler leurs cadres , les dotant d'une discipline rigide , d'autant plus sévère qu'elle naît de la conviction même et qu'elle n'est pas imposée de l'extérieur . En dehors de l'armée , ,les JS seront la base militaire du parti , dans l'ordre civil .
Au début des années 2000, l'historien Pierre Broué décédé en 2005 revient sur le conflit au Kosovo, où comment s'imbriquent les legs de l'histoire, les tensions nationalistes et les logiques impérialistes. Une petite "leçon" forte utile pour comprendre les logiques nationalistes centrifuges nationalistes à l'oeuvre aujourd'hui en Europe de l'Est.