Al Burlington, comique de stand-up, se produit sur une scène où passent des strip-teaseuses. Son numéro a peu de succès et le jour où il fait une blague sur les tables de jeu truquées d'un caïd local, Lippy Lucerinni, on lui envoie un second couteau pour le remettre dans le droit chemin et s'auto-censurer. Qu'à cela ne tienne, al évite la blague mais cette fois c'est à son concurrent, Jerry Steinberg, à qui ça ne plaît pas car, la ville de Las Perlos en Californie se partage entre ces deux malfrats locaux sur un accord plus ou moins tacite.
L'affaire s'embrouille lorsque des strip-teaseuse se font descendre sur scène et parmi elle, Pearl qui confie une lettre à Al, déjà tiraillé par un choix cornélien. Il l'envoie sur les roses et celle-ci se retrouve dessous. Une société secrète, « la clé d'or » dirigée par un certain « Maillon » ne cesse d'apparaître dans l'enquête forcée de al aidé par Dolly, une de ces dames effeuilleuses. de plus, le lieutenant Sims de la police locale le prend pour un rigolo voire pour un fou depuis qu'il lui fait une blague au téléphone. al devra essayer de s'en sortir avec tous les tueurs de la ville à ses trousses. The show must go on.
C'est un roman d'époque (1962), un grand classique du polar des années cinquante-soixante mais l'originalité vient de ce que le héros n'en est pas un et aspire à la tranquillité mais pas forcément au repos éternel ! Il fait tout pour qu'on lui fiche la paix et qu'on lui laisse faire son numéro de comique même s'il se prend des tomates de temps à autre. C'est un individu lambda – comme dans certains films d'
Hitchcock – embringué malgré lui dans une tourmente qui le dépasse. le style du roman policier est à l'avenant : le personnage n‘est pas avare de bons mots même dans les situations désespérées. L'humour est sa seule arme et il en use jusqu'au bout. Un bon moment de lecture qui alterne tension et détente.