Encore un retour pas facile à écrire. Depuis le temps que j'entends parler d'
Arnaud Codeville, j'ai pensé qu'il était temps de me pencher sur ses écrits.
Fidèle à mon habitude, je commence donc par le premier,
La tour de Sélénite.
J'en ai lu des livres d'horreur... mais des comme ça, je dois dire que ce fut rare, sinon j'aurais abandonné le genre depuis longtemps.
L'histoire démarre pas mal, on embarque assez facilement avec ce professeur qui lâche son métier pour se lancer dans l'écriture. Ses débuts furent couronnés de succès, il épousa une ravissante rousse, ils eurent des jumeaux et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et quand son second roman connut un échec retentissant, l'argent vint à manquer... donc la petite dame qui était accro au luxe prit la poudre d'escampette avec les enfants sous le bras.
Et voilà notre Adel (c'est le petit nom de l'écrivain) revenu vers ses premières amours, à savoir l'enseignement. Il s'installe dans un petit appartement et par le plus grand des hasards, une certaine Laure, sa collègue au demeurant, se trouve être sa voisine de palier. Bien entendu, elle est magnifique et c'est le coup de foudre. Je vous passe quelques détails spoilers, assez sordides sur l'appartement qu'il occupe, ou du moins sur l'ancienne occupante dudit appartement.
En prenant son poste, notre professeur fait la connaissance d'autres éminents enseignants, ils sympathisent, et un jour, Laure lui montre un dossier qu'elle a monté dans le but de racheter un phare,
La tour de Sélénite... le lycée doit s'en porter acquéreur et financer les travaux qui ne manquent pas dans ce vieux phare désaffecté depuis de nombreuses années.
Pour évaluer l'étendue des dégâts, Laure, accompagnée de Max, un autre professeur et ami, se rendent sur place, emmenant deux élèves avec eux (logique). le temps passe et aucune nouvelle de l'expédition. Mort d'inquiétude, notre amoureux transi décide d'aller voir ce qu'il en retourne, entraînant avec lui deux autres profs, tout aussi inquiets.
Bon, jusqu'ici ça allait à peu près, mais ensuite ça devient du grand n'importe quoi. Nous avons un phare hanté, des morts pas vraiment morts, des organes appartenant à un corps se retrouvant dans un autre, des cas de possession, un sorcier qui traîne aussi, peut-être bien des zombies également, je n'ai pas vraiment réussi à déterminer dans ce méli-mélo sanglant et abracadabrant, toujours est-il que les morts ne le sont pas vraiment, et leur corps appartient à d'autres... C'est pas clair me direz-vous. Eh bien voilà, c'est effectivement le moins qu'on puisse dire.
Je ne vais pas vous donner de plus amples détails, mais vous pouvez déjà vous faire une petite idée. de plus, tout était précipité, de l'action à gogo, et on a du mal à s'y retrouver. En même temps, à ce stade, je m'en fichais totalement et je n'essayais même plus de deviner qui était qui.
Pour couronner le tout, on ne s'attache à aucun personnage. Non seulement je n'ai pas eu l'ombre d'un frisson, mais ce qu'il pouvait arriver aux uns et aux autres m'indifférait totalement. La psychologie des protagonistes n'est pas creusée, l'action abracadabresque occupant tout l'espace.
Pour résumer, le fond est sans intérêt, l'écriture très moyenne. Assez fluide, certes, soyons juste, mais plus que basique.
Quant au final... déjà il était temps qu'il arrive, mais il est encore pire que ce à quoi je m'attendais.