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EAN : 9782916141930
112 pages
L'Arbre vengeur (24/11/2012)
2.25/5   4 notes
Résumé :
Inventer un crime pour occuper la page blanche d’un quotidien : belle tentation et coup de maître pour Calderón, pigiste en mal de gloire littéraire qui se retrouve pris au piège de son idée. Car le succès de son meurtre insolite « Le musicien assassiné et la belle au bois dormant », accompagné de photos truquées, l’entraîne dans une pente dangereuse, l’obligeant à inventer de nouveaux faits divers extravagants avant d’être confronté à l’insaisissable Dompteur de mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Calderon est pigiste dans un quotidien. Pour combler une page blanche à quelques heures du bouclage, il invente un assassinat. Sa rubrique intitulée « La Chronique du crime étrange » connaît d'emblée un vif succès. Mais pour Calderon, écrivaillon qui rêve de littérature, difficile de tenir la cadence. Ses affaires se compliquent encore lorsqu'un étrange personnage appelé « le dompteur de mouches » lui envoie le récit de ses propres meurtres, qui eux semblent bien réels...

Un roman qui me conforte (et me rassure !) dans l'idée que ce n'est pas la taille qui compte. A peine 110 pages qui m'ont paru interminables. Aucun intérêt à lire ces faits divers inventés par un gratte plume aigri dont l'inspiration se tarit au fil des jours. Aucune envie de suivre ces personnages si peu incarnés et pas attachants pour deux ronds. Je suis allé jusqu'au bout parce que je pensais qu'il y aurait une savoureuse pirouette finale pour rattraper le coup mais ce n'a même pas été le cas. Déception sur toute la ligne.

La quatrième de couverture annonce un roman noir, gothique et fantastique, elle aurait mieux fait de préciser que c'est surtout un roman chiant comme la pluie. Et puis l'air de rien j'ai besoin de me sentir à l'aise quand je lis. Je veux dire avec la forme même du livre, sa présentation, sa mise en page. Là, tout est très petit, à commencer par le format et la taille des caractères. Si on rajoute les interlignes hyper serrés et l'absence de chapitres, on se retrouve avec la désagréable impression d'étouffer et je n'aime pas ça du tout.

Entendons-nous, je ne veux pas condamner la littérature péruvienne à la lecture de ce seul titre et encore moins la littérature sud américaine que j'ai pour l'instant très peu fréquentée (et sans réussite je dois le dire). Disons seulement qu'entre ce roman et moi ce fut une rencontre sacrément ratée.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Comment évoquer la violence quotidienne qui mine Lima ? Carlos Calderón Fajardo, auteur péruvien méconnu en France mais célébré en son pays, fait dire à un de ses personnages qu' « écrire le réel, ce n'est pas le décrire » (ou quelque chose d'approchant, citation de mémoire). Pour l'écrivain, la chose semble entendue : la description du réel passe par l'imaginaire.

La conscience de l'ultime limite raconte comment et pourquoi le journaliste d'un quotidien péruvien en vient à inventer des crimes imaginaires dans une capitale plombée par la criminalité. Dans ces chroniques quotidiennes le journaliste propose des histoires qui, si elles ne défient pas la rationalité, se teintent de fantastique ou jouent, du moins, la carte de l'improbable. Tout se complique lorsqu'il reçoit les chroniques d'un lecteur du journal : crimes inventés ou crimes réels ?

Carlos Calderón Fajardo enseigne la sociologie et cela se ressent dans des réflexions parfois absconses. du coup, on lit « la conscience de l'ultime limite » sans déplaisir mais sans toujours comprendre où l'auteur veut en venir… Pour ma part, je suis passé à côté de la réflexion sur la violence et j'ai trouvé plus de matière sur le processus créatif et littéraire, les liens entre réalité et imagination.
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Pigiste dans un quotidien, le narrateur, en panne d'inspiration pour boucler une de ses chroniques, en vient à inventer un fait divers. C'est un succès, qui l'entraîne bientôt dans une spirale implacable, l'engageant à écrire chaque jour le récit d'un assassinat différent et original "mêlant réalité et imaginaire, mort et sexe, sang et bizarre".
D'abord galvanisé par cette soudaine liberté de décider, par l'illusion de dominer le réel, notre journaliste est bientôt hanté d'un sentiment de vacuité, et perd peu à peu son inspiration. Il reçoit par ailleurs des lettres signées d'un mystérieux Dompteur de mouches, qui propose ses propres chroniques de crimes qu'il prétend réels.

C'est donc un récit de faux-semblants, où l'entremêlement entre réalité et fiction crée une dichotomie menant au questionnement qui obsède le narrateur quant à la manière d'affronter la brutalité du monde, inventer des histoires violentes étant un moyen de l'aborder sans s'y confronter directement.

L'univers fictif qu'il élabore, dans lequel lui-même semble se perdre, fait ainsi écho à une violence bien réelle, celle d'une ville -Lima- que son évocation elliptique fait paraitre presque abstraite et pourtant profondément angoissante, une ville corrompue, miséreuse, où la mort est inique et omniprésente.

A la fois roman à forte dimension symbolique et exercice de style (jeu de miroir entre imaginaire et vérité, mais aussi mélange de genres -fantastique, policier, psychologique…-), "La conscience de l'ultime limite" résulte d'un projet intéressant mais qui ne m'a pas totalement convaincue : j'ai regretté sa brièveté et sa dimension parfois absconse.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dans la ville, il y a les histoires réelles, les crimes quotidiens. Est-ce que je les évitais en écrivant sur l'étrange ? La lueur des réverbères dans la brume appartenait à un pays sordide. Quel sens cela avait-il d'exprimer la mort et le crime alors que je pouvais écrire sur les merveilleux oiseaux de paradis, sur l'amour et la joie. La tristesse et la mort me cernaient, voilà ce qu'il y avait.
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