Si
Bernard Capo n'a pas toujours l'aisance des plus grands dessinateurs, son dessin sobre, en noir et blanc appuie à merveille ce récit conçu avec beaucoup d'intelligence.
Dans "
Le Saint et l'Assassin", se croisent pendant la dernière (enfin j'espère) guerre, deux destins, celui de Aloys Stanke dit le "Franciscain de Bourges" et celui de Pierre Paoli (que son père finalement décrira le mieux en l'appelant "Testa di cazzu", càd : tête de noeud !).
D'un côté le gardien-infirmier qui découvre les conditions épouvantables des prisonniers de la prison du Bordiot à Bourges et fait tout pour les aider, au péril de sa vie. de l'autre, le collaborationniste le plus infâme qui soit, dont le zèle doit parfois être réfréné par les gestapistes eux-mêmes.
S'appuyant principalement sur le récit de
Marc Tolédano ("
Le Franciscain de Bourges") et celui de
Jean Lyonnet ("
L'affaire Paoli"), complété par les archives locales, c'est un récit plein d'humanité, qui fait du bien par les temps qui courent.