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sur 2425 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Depuis que cette guerre en Ukraine s'est déclarée ma curiosité est aiguisée et les images des médias et même les articles des journaux me laissent insatisfaite : je ne comprends toujours pas comment elle est possible. Je me tourne vers la littérature pour avoir un autre éclairage.

Limonov de Carrère offre une biographie d'un personnage qui paraît étrange, poète, voyou, provocateur, militaire ou politique. Je n'ai guère de sympathie pour un des fondateurs du parti nasbol : national-bolchevik. La violence et la délinquance gratuite me repoussent, encore moins les beuveries continuelles. Même si c'est un classique de la littérature russe, la prison, les camps de travail n'exercent aucune fascination. Et pourtant j'ai lu avec intérêt ce pavé de 500 pages.

Limonov nait en Ukraine en 1943, pendant la bataille de Stalingrad, décède en 2020. Carrère le suit pas à pas dans ses errances à Kharkov, Moscou, New York, Paris pendant toutes ces décennies. Il raconte la vie, les oeuvres, les amours de l'écrivain et il s'attache à contextualiser en analysant l'évolution politique de son héros : enfant, fils d'un Tchékiste, fasciné par les exploits militaires à la fin de la Guerre,  adolescent frustré dans sa province, rebelle, violent dans l'URSS encore stalinienne, poète fréquentant les dissidents. Exilé. de retour à Moscou avec la fin d' l'Union Soviétique. Engagé avec les putschistes contre Eltsine. Chef de parti.

Toute l'histoire de l'Union soviétique et de la Russie  se déroule pendant l'Odyssée du héros qui passera de l'Ukraine à Moscou, de New York à Paris, puis jusqu'en Asie Centrale en Altaï. Nous assistons à l'arrivée et la chute des principaux dirigeants de Khrouchtchev, Gorbatchev, Eltsine, Poutine....  J'ai beaucoup appris de ce livre en le considérant comme un roman historique. Double regard : celui de l'auteur, intellectuel français, et fils d'une historienne de renom, celui du héros, complètement russe, avec un point de vue totalement décalé étranger aux valeurs politiquement correctes chez nous. En décalant les points de vue, j'arrive mieux à saisir ce qui se passe actuellement même si le livre a été publié en 2011.

J'ai été stupéfaite par le prétexte avancé par Poutine de lutter contre les nazis en Ukraine. Les nazis! Il me semblait que cette référence à la seconde guerre mondiale était rancie, si ce n'est périmée. Par ailleurs, les photos du bataillon Azov pouvaient m'égarer. Que penser?  Dans Limosov j'apprends (parce que j'étais vraiment ignorante) que les références aux nazis existent non seulement en Ukraine mais surtout en Russie, et qu'il y a même un parti s'en réclamant. Pour compliquer le tout les nationalistes qui utilisent les codes nazis (drapeaux, saluts et idéologie nationaliste et antisémite) se réclament aussi de Staline et du bolchevisme. Comment concilier les deux? Par le nationalisme, bien sûr. En France c'est difficile à concevoir.

Coïncidence : l'attentat qui a coûté la vie à la fille de Douguine qui est un personnage présenté dans le livre : idéologue ultranationaliste, antisémite. Décidemment Limonov de Carrère le donne des clés pour comprendre l'actualité. 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Publiée sur SensCritique en septembre 2011 :

C'est un exercice risqué que de lire Limonov en public car on ne manquera pas de vous interroger sur le contenu de votre bouquin du moment, ou bien de lire le 4e de couverture, moment critique ou l'on fait généralement face à un "ah ouais, ça a l'air... particulier... je l'aurai pas acheté !".

Je ne crois pas non plus que j'aurai acheté Limonov, dont je ne connaissais pas l'emblématique personnage, mais je suis "tombé en amour" avec le style d'Emmanuel Carrère à la lecture d'Un roman russe. Je ne pouvais donc pas faire l'impasse sur sa dernière publication.

On reconnaît sans difficulté l'écriture de Carrère, et c'est certainement ce qui explique la vitesse à la laquelle on est capable d'avaler les pages. Qui mieux que lui pouvait rendre digeste et cohérente la vie confuse d'un personnage bigarré comme Edouard Limonov, tout en l'amendement, ça et là, d'incursions personnelles d'un auteur qui aime à se raconter ?

Difficile de dire du mal de ce livre, biographie originale d'un homme qui ne l'est pas moins, singulièrement unique, tour à tour drôle puis effrayant. de Carrère on ne pouvait attendre rien d'autre. Sauf peut-être, qu'il s'occupe un jour peut-être de notre propre biographie...
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Un livre passionnant sur la vie de l'écrivain russe controversé, et sur l'histoire non moins controversée de la Russie des cinquante dernières années permettant de mieux comprendre notre présent et en particulier la guerre en Ukraine.
Je dois avouer que je l'ai lu avec plaisir tant le texte écrit avec brio par Emmanuel Carrère m'a captivé, tant la forme du récit m'a subjugué. Entre enquête journalistique, roman et biographie, ce livre ne ressemble à aucun autre.
Il y a tout d'abord la vie de Limonov, cet écrivain sulfureux dont il ne m'a fallu que quelques pages pour penser qu'il pouvait être à la fois charmant et déplaisant. Bien que j'admire son courage de prendre la vie à bras-le-corps et de se faire un nom, vivant une existence dont la plupart d'entre nous ne pourraient que rêver, il m'est apparu aussi comme une personne antipathique. Mais cela ne veut pas dire que j'ai détesté lire ses escapades exaltantes, au contraire j'y ai pris plaisir grâce à la verve et à la passion de Carrère pour son sujet, j'y reviendrai.
La volonté autant que le talent ont arraché Limonov de son milieu miteux dans la Kharkov soviétique vers l'underground artistique branché du Moscou des années 60 où il se fait remarquer comme poète d'avant-garde. Désirant quitter le pays, il se dirige en 1974 vers New York où « quand on vient de Moscou, c'est comme si on passait d'un film en noir et blanc à un film en couleurs. » Il y mène une vie misérable, chaotique et violente, sujet de son livre "Le poète russe préfère les grands noirs" publié à son arrivée à Paris en 1980. Au début des années 90, il ne supporte pas l'effondrement de l'URSS et, après un intermède scandaleux à combattre dans les Balkans avec les Serbes, il fonde en Russie le Parti national bolchévique en inventant une nouvelle couleur, le rouge-brun, étrange hybridation idéologique entre extrême gauche et extrême droite. Mais Vladimir Poutine, ne supportant ni la concurrence ni l'opposition, fait arrêter Limonov et ses NazBols dans une cabane de l'Altaï. Direction la prison où il écrit trois livres et vit une expérience mystique. Il en ressort apaisé psychiquement, mais plus antipoutinien que jamais, position qui s'adoucira des années plus tard.
On voit donc que sa vie tumultueuse, vindicative et violente suit les soubresauts de l'histoire de l'URSS et de la Russie. Emmanuel Carrère nous présente avec lucidité et clarté le déclin politique de l'ancienne Union soviétique, le conflit dans les Balkans, l'arrivée de la perestroïka, les alliances politiques de la jeune démocratie russe et l'arrivée au pouvoir de Poutine. Dans une écriture retenue et avec une précision lumineuse, il assume un penchant pédagogique en abordant les complexités de l'histoire de cette fin de siècle, parfois même de manière burlesque. Il dresse les portraits sans concessions du lourdaud Brejnev, du candide Gorbatchev, du mal dégrossi Eltsine ou du perfide Poutine.
Parallèlement au récit de la vie de Limonov et à celui de l'histoire de la Russie, j'ai été surpris par la présence de l'auteur lui-même dans le récit sans pour autant la trouver gênante. Emmanuel Carrère réussit à être un personnage de la biographie de Limonov, décrivant leurs rencontres et détaillant leur relation. La narration à la première personne pour laquelle Carrère s'appuie sur son expérience et ses compétences de cinéaste, de journaliste et de romancier, confère à son entreprise un air de crédibilité et même de neutralité malgré les rapports ambigus qu'il entretient avec Limonov. Dans la dernière partie du livre, Limonov demande à Carrère pourquoi il veut écrire un livre sur lui. À cause de sa vie passionnante, répond sincèrement l'auteur, ce dont je ne doute pas. Carrère, en intellectuel civilisé et bourgeois, admire Limonov, cet homme déconcertant qui mène une vie de légende. Mais il jalouse également ce personnage sulfureux et provocateur. Carrère a lu ses premiers livres, tous autobiographiques, qui l'ont à la fois enflammé et assombri :
« Ce qu'il racontait, c'est-à-dire sa vie, me faisait plus d'effet que sa façon de le raconter. Mais quelle vie ! Quelle énergie ! Cette énergie, hélas, au lieu de me stimuler, m'enfonçait un peu plus, page après page, dans la dépression et la haine de moi-même. Plus je le lisais, plus je me sentais taillé dans une étoffe terne et médiocre, voué à tenir dans le monde un rôle de figurant, et de figurant amer, envieux, de figurant qui rêve des premiers rôles en sachant bien qu'il ne les aura jamais parce qu'il manque de charisme, de générosité, de courage, de tout sauf de l'affreuse lucidité des ratés. »
La vision qu'Édouard Limonov a de la vie exalte Emmanuel Carrère en même temps qu'elle le ronge, car il la ressent comme un réquisitoire contre la sienne :
« La seule vie digne de lui est une vie de héros, il veut que le monde entier l'admire et il pense que tout autre critère, la vie de famille paisible et harmonieuse, les joies simples, le jardin qu'on cultive à l'abri des regards, ce sont des autojustifications de ratés, la soupe que sa Lydia sert au pauvre Kadik pour le garder à la niche. »
Comme Carrère, j'ai ressenti attraction et répulsion pour ce personnage antipathique et fascinant, enchantement pour sa vie de légende, pour l'intensité avec laquelle il voulait vivre, sans peur ni liens, mais également dégoût pour sa mégalomanie, son arrogance et son narcissisme.
Limonov est un livre stupéfiant, inclassable sur la vie d'un homme qui se rêve héros de roman. Malgré cette difficulté, Emmanuel Carrère s'en sort parfaitement en se tenant ni trop loin, ni trop près du monstre enchanteur : compatissant, mais pas trop avec le surprenant, talentueux, horrible et, parfois, romantique personnage. Je l'ai lu avec intérêt et enthousiasme.
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Emmanuel Carrère construit Limonov à sa mesure et à sa démesure.
Il se joue avec tact des frontières entre roman et récit autobiographique.

Parti d'un reportage, l'auteur français a décidé de poursuivre l'exercice et retracer la vie de Limonov, dissident ukrainien atypique, le petit prolo qui a su tracer sa route jusqu'à la jet-set, dans une période particulière de désenchantement et de non ferveur politique.

Ecrire sur ce personnage bien réel, écrivain, poète, ambitieux, qui a pensé et vécu sa vie comme celle d'un personnage de roman était sans doute un projet à exploiter pour Carrère.

Du personnage cynique, surfant sur les vagues de la vie et aimant particulièrement nager en eaux troubles on en savait déjà pas mal, mais Carrère va nous faire traverser un pan de l'Histoire en compagnie de cet aventurier, loser haineux, dandy dans l'âme, afin de nous promener dans l'après-communisme en Russie, de Stalingrad à nos jours.

Le portrait du voyou, héros cool de l'underground soviétique est retranscrit avec discipline, bien agencé et bien romancé.
Carrère développe passablement son goût pour la provocation, son besoin viscéral de reconnaissance et d'occuper le devant de la scène.

Sur son long trajet plein d'embûches, en quête brouillonne de révolution mondiale, Limonov s'est toujours relevé après les chutes.
Il voulait vivre en héros et a accepté d'en payer le prix.

Seul bémol, purement personnel, cette agaçante manie, récurrente, qu'à Emmanuel Carrère de « profiter » pour raconter des pans de sa propre vie qui n'ont pas un lien direct avec le sujet.

Cela reste tout de même un beau projet de recherche et d'enquête sur 60 ans d'histoire, mixte de fascination sur le courage et le parcours de ce personnage resté fidèle à son rêve d'être un héros.


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Au delà du parcours fascinant de cet ukrainien assoiffé de reconnaissance, successivement poète punk, anarchiste, fasciste ou prisonnier du FSB et éternel amoureux des belles femmes, ce témoignage en forme d'enquête montre l'état de décomposition morale, mentale, existentielle qui afflige la Russie après 70 ans de communisme et la conduit aujourd'hui à soutenir Poutine dans sa folle invasion de l'Ukraine.
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Conçu au début du siège de Stalingrad, Edouard Veniaminovitch Savenko est né le 2 février 1943, 20 jours avant que capitule la 6° armée du Reich. Très vite le jeune garçon décide que son sort ne sera pas ordinaire -à la différence de son père, officier du NKVD qui n'a pas su faire carrière- mais qu'il vivra une vie d'aventures qui impressionnera ses contemporains. "Il ne veut pas d'une vie honnête et un peu conne, mais d'une vie libre et dangereuse : une vie d'homme".

Dès son adolescence il expérimente tout ce qui peut le faire sortir du rang. Il est d'abord un petit voyou puis se lance dans la poésie et commence à fréquenter l'underground de Kharkov puis de Moscou. C'est à cette époque qu'il prend le pseudonyme de Limonov, de limon, citron et limonka, grenade. Il quitte l'URSS en 1974 pour les Etats-Unis. A New-York il couche un temps dans la rue puis devient valet de chambre d'un milliardaire ; à Paris il fréquente Jean-Edern Hallier et la bande de l'Idiot international et arrive enfin à se faire publier. Au début des années 1990 il est engagé du côté des Serbes dans la guerre de Bosnie avant de revenir en Russie où il est aujourd'hui une des figures de la contestation contre Vladimir Poutine.

Ce personnage a fasciné Emmanuel Carrère. Fasciné est bien le mot car il y a à la fois de l'admiration pour une vie aventureuse en face de laquelle Carrère se ressent comme un petit-bourgeois plan-plan et de la répulsion pour certains choix de Limonov : son admiration pour les assassins des Balkans, Arkan, Karadzic, Mladic ; le nom de parti national-bolchévique pour le parti politique russe dont il est l'un des fondateurs.

Au tout début de son livre, Carrère présente Limonov ainsi : "Ce n'était pas un auteur de fiction, il ne savait raconter que sa vie, mais sa vie était passionnante et il la racontait bien". Et bien Carrère c'est un peu pareil. Quelque soit le personnage dont il traite, il s'agit bien souvent d'un prétexte pour parler de lui. Et il raconte bien. Ca faisait quelque temps que je ne l'avais pas lu mais dès les premières pages j'ai retrouvé son style que j'aime, qui rend tout passionnant, avec de l'humour et de l'auto-dérision qui me le rend sympathique.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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C'est diablement bien écrit ! Emmanuel Carrere est un conteur né, son manque d'imagination l'a ,peut-être , cependant , conduit ,à conter d'autres vies que la sienne et à écrire des biographies.
En écrivant sur Limonov ,le héros du livre que l'on aime et déteste à la fois , comme je suppose l'auteur lui -même, Carrère nous parle de l'URSS qui devient la Russie ,au moment de l'éclatement de l'empire , du peuple russe surtout ! J'ai commencé la lecture de ce livre , un peu par hasard, il y a trois semaines , et la fin de ma lecture coïncide juste avec le moment où la Russie envahit l'Ukraine .Cette lecture m'a aidée à comprendre l'état d'esprit du peuple russe après la chute de l'empire et celui de Poutine , son désir de revanche et de rétablir l'ancienne gloire du bloc soviétique. Certaines de ses paroles , rapportées par Carrère sont d'ailleurs prémonitoires .
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« Ce qu'il a dans la tête est affreux, mais il faut lui reconnaître une chose, c'est l'honnêteté avec laquelle il le déballe : ressentiment, envie, haine de classe, fantasmes sadiques, mais aucune hypocrisie, aucune honte, aucune excuse, » Voilà ce dont nous sommes averti dès le début de cette biographie. Ceux qui ne connaissent pas Limonov sont donc prévenus : c'est un personnage franc du collier mais pas bien intéressant. N'ayant guère suivi ce qu'il était devenu depuis les années 80 et appréciant l'écriture d'Emmanuel Carrère, c'était sûr que ce livre allait m'intéresser. D'un certain point de vue le Limonov des débuts a bien réussi ce qu'il voulait : se faire un nom, être connu, peu importe vraiment pour quoi. A son époque ce n'était pas si courant et peut-être encore moins en Union Soviétique, car Limonov est tout ce qu'on veut, mais pas un russe moyen ! Plus qu'une biographie, c'est le portrait psychologique d'un aventurier des temps modernes que nous fait Emmanuel Carrère. Personnellement, j'ai éprouvé en même temps que l'auteur ce mélange d'attirance et de répulsion pour le personnage. Certaines de ses apparentes contradictions m'ont plu : son rejet et de l'Union Soviétique et de l'Occident, sa pratique du yoga, de la méditation et de la musculation… et en filigrane j'ai apprécié, à travers ce livre et la vision de l'auteur, de retrouver la Russie telle que je la perçois, telle que je la connais, c'est à dire assez loin des trop fréquentes visions occidentales stéréotypées. Il y a des pages très justes, sur la Russie, sur l'atmosphère en Roumanie à la chute de Ceausescu. J'ai beaucoup aimé ce livre même si je n'apprécie guère Limonov sauf pour son côté transgressif et franc du collier. Et si cela m'a donné envie de relire le premier livre de Limonov, cela m'a enlevé toute envie d'en lire d'autres.
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Emmanuel Carrère retrace dans ce roman - le premier que je lis de l'auteur - la vie d'Édouard Limonov, poète russe dont la vie témoigne à elle seule de cette période 1943-2003, où l'URSS s'est transformé en Russie et où Staline à fait place à Poutine (pour abréger).

Carrère retranscrit donc la vie de Limonov de son enfance à ces vieux jours, tout en intercalant des récits de sa propre vie et des rencontres qu'il a fait avec ce personnage. le tout sur un fond historique et documentaire relevant presque de l'essai sur la Russie/URSS et les différents mouvements révolutionnaires qui ont jalonné son histoire.

Ce roman m'a dans l'ensemble plutôt plu, mais j'y mettrai tout de même quelques bémols. tout d'abord, l'écriture manque un peu d'entrain, reste assez plate tout au long des 500 pages ; d'ailleurs, l'auteur a une manière particulière - et un peu bancale - de formuler ses phrases, ce qui fait qu'on perd facilement le fil et le sens de celles-ci. le roman comporte également des longueurs à certains passages - notamment quand Carrère décide de nous faire des pages et des pages de sociologie sur la Russie sans même découpé son texte en paragraphe pour l'aérer un peu -, qui m'ont fait sortir du récit.

Peut-être que je parais très négatif mais ce que j'ai écris au dessus ne sont que les points négatifs et j'ai quand même beaucoup apprécié ce roman et la manière dont l'auteur parvient à faire vivre son personnage et toute cette période (je suis d'ailleurs admiratif de tout le travail de recherches et de lectures qu'il a mené pour parvenir à cela). Bref, je garde un bon souvenir de "Limonov" et ai hâte de lire d'autre roman d'Emmanuel Carrère !
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« Un neutre, c'est un pleutre »

Je ne connaissais, ni d'Ève ni d'Adam, ni jamais entendu parler de Limonov avant ce livre.

Pour moi, il y a là immaturité, et comme dit Yoda « trop de colère en lui ». En fait, au moins jusqu'au chapitre IX, Limonov me fait peur: entre ses Flash de désir de tuer et assassiner en tant que tel, il n'y a que quelques pas…

N'empêche que l'oeuvre, à travers cette biographie, a une valeur historique indéniable.
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