Ce recueil de nouvelles est doublement intéressant : il parle de la culture iranienne. Il parle de l'exil. Cela fait un ensemble émouvant pétri de nostalgie. C'est étonnant d'entendre des histoires banales pour nous vécues en Europe ou aux USA à travers des habitudes ou des traditions iraniennes.
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«Il s'est passé quelque chose ? » demanda ma mère. l'en avais assez de soupirer profondément. Alors je dis sans détour:
« Je suis tombé amoureux. »
Elle rit, puis ravala son rire pour demander sérieuse-
ment:
«Amoureux de qui ? »
Je la regardai droit dans ses yeux marron en amande :
« Amoureux de celle que vous me direz d'aimer. »
Cette fois, elle rit plus fort.
Quelle différence, la question n'était pas cette créature féminine qui, penchée en avant, prenait des pommes dans une caisse, la question c'était mon besoin d'amour, d'étreinte, ça n'avait done aucun sens que je dise que j'étais tombé amoureux de quelqu'un en particulier. J'étais tombé amoureux, un point c'est tout, sans avoir défini l'Aimée. Ma mère se mit très vite au travail.
À présent, il s'en fallait de peu que je dise au vieil homme que l'histoire du suicide aussi était un mensonge. Et que je lui dise que j'avais baptisé ce lac « le Murmurant ». C'est un nom romantique à la noix, pourtant le soir il y a des murmures dont je ne comprends pas la langue. Mais il y a des soirs où j'ai murmure tout près d'ici un nom - qui est très loin d'ici et qu'un jour, un jour lointain, j'ai aimé, et ceci aussi est très loin d'ici. L'eau entend les voix, les poissons ont appris ce nom de l'eau, ils l'ont appris par cœur…
(L’oreille des poissons, Shahryar Mandanipour)
l'erre impatiemment de-ci, de-là. Dans un coin tranquille, je trouve une chaise vide. Une ombrelle de feuilles au-dessus de la tête. Un tapis de verdure sous les pieds. La main de la brise sur ma peau fiévreuse. Un poème oublié sur les lèvres de mon silence : « Feuille au vent... » La mémoire est troublée par l'assaut des sout venirs; alourdie. « Feuille au vent, j'avance au souffle de mes pas. » Quel poète, quelles lèvres l'ont chanté ? Quel amoureux, quel cœur a ainsi recouvert son désir ?
Louis Garrel est toujours où on ne l'attend pas ! Avec La croisade qui, avant sa sortie en salles le 22 décembre, fait partie de la section éphémère "Le cinéma pour le climat" du Festival de Cannes, il s'aventure, avec bonheur, dans le conte écologique, insolent et juvénile.
Abel (Garrel lui-même) et Marianne (Laetitia Casta) découvrent que leur fils Joseph (Joseph Engel, déjà à l'affiche de L'homme fidèle) a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Comme d'autres enfants à travers le monde qui se sont donnés pour mission de sauver la planète. ils sont des parents modernes, compréhensifs, qui veulent bien faire le tri entre poubelle bleu et verte, certes, mais tout de même : « Quoi ??? Tu as vendu toutes mes montres de collection ! » hurle papa. « Tu n'as tout de même pas vendu ma petite robe Dior ??? » se désespère maman…
Dernier scénario du grand Jean-Claude Carrière (déjà à l'oeuvre sur L'homme fidèle), cette Croisade débute en chronique anticonsumériste hilarante et riche en autodérision pour fuguer vers une vraie carte ( verte) du tendre où une foi, certes candide, mais vitale, dans l'engagement écologique mènera un groupe d'enfants et Laetitia Casta (décidément magnifique quand elle est filmée et joue au naturel, 100% bio) en plein désert … Une petite bouffée d'oxygène avec de vrais particules de cinéma.
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