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EAN : 9782810010691
512 pages
L'artilleur (19/01/2022)
3.5/5   6 notes
Résumé :
On entend souvent dire qu’Hitler et les nazis sont arrivés au pouvoir par la voie des urnes, en emportant légalement la majorité des suffrages. Or, cette affirmation est fausse. Depuis sa création et pendant toute la durée de la république de Weimar, le parti nazi n’a jamais remporté plus de 37% des voix. Et lorsqu’Hitler fut appelé au poste de chancelier par le président Hindenburg, son parti venait de perdre des sièges au Reichstag au scrutin de novembre 1932. Que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet essai retrace l'histoire de la République de Weimar. C'est, en quelque sorte, une histoire de la montée du nazisme du point de vue des institutions. (J'ai mis des citations du livre, pour vous mettre l'eau à la bouche.)

On y suit chaque élection, tant les législatives que les présidentielles, que les régionales et les municipales.

L'auteur s'attaque au mythe selon lequel "les nazis ont pris le pouvoir démocratiquement". C'est faux, et le vote n'a jamais penché en faveur des nazis. Ils ont même pris le pouvoir parce que, justement, ils perdaient des sièges.

La question n'est donc pas de savoir comment la démocratie a donné le pouvoir aux fascistes, mais plutôt comment a-t-elle échoué à les arrêter?

Et c'est ici que la leçon résonne jusqu'à nous. On y voit les partis traditionnels en perte de popularité qui préfèrent chercher des boucs émissaires, qui préfèrent changer les règles électorales plutôt que de se remettre en question.

On y voit les conservateurs qui n'ont aucune difficulté à embrasser le fascisme pour prendre le pouvoir en se disant "ils seront nos marionnettes, on doit juste leur apprendre à ne pas dire à voix haute ce à quoi on adhère silencieusement."
On y voit les libéraux qui préfèrent nettement le fascisme au spectre d'une augmentation d'impôts.
On y voit les communistes qui comprennent le fascisme comme une forme de capitalisme qui n'est ni pire ni mieux que les autres. Et qui n'est donc pas une menace qu'il vaut la peine d'affronter en faisant front commun.

On y voit les médias, souvent la propriété d'hommes influents dont l'idéologie concorde avec le fascisme. Ou plus simplement, qui savent que les faits divers racontant des histoires de juifs malhonnêtes, d'immigrants violents vendent de la copie, et ce n'est que par ricochet que cela profite aux nazis.

On y voit le pouvoir qui se centralise, au nom de l'efficacité, parce que perdre du temps à débattre avec l'opposition, aucun politicien n'aime cela.

M'enfin, toutes ces choses qui ont fait tomber la République de Weimar, et qui sont des erreurs qu'on ne refera évidemment plus jamais.

Non?
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critiques presse (1)
LeFigaro
20 janvier 2022
Comment l’une des démocraties les plus avancées d’Europe a pu faire le lit de la dictature nazie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les doctrines fascistes proviennent d’un sentiment de désillusion – tant du capitalisme que du socialisme. Comme il n’existe pas de réponses positives aux problèmes sociaux, le nazisme était alors contre tout, en assumant ses incohérences. Les nazis étaient anti-libéraux et anti-conservateurs, anti-religieux et anti-athées, anticapitalistes et antisocialistes. Mais surtout, antisémites. Le nazisme n’a pas réussi parce qu’on a cru en son message, mais en dépit du fait qu’on n’y croyait pas. Le succès nazi a été dénoncé par une presse hostile, une radio hostile, un cinéma hostile, une Église hostile, un gouvernement hostile qui, tous, n’ont eu cesse de dénoncer les mensonges nazis, les inconsistances nazies, l’impossibilité de leurs promesses et la folie de leur vision. Clairement, personne n’aurait adhéré au nazisme si la croyance rationnelle au programme du Parti avait été un prérequis.
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La crise économique a rendu la vie difficile au journalisme d’investigation et à ses bienfaits démocratiques. La République de Weimar était jadis réputée pour ses grands journaux libéraux, mais [entre 1918 et 1932], les ventes ont chuté de moitié. La presse a donc dû être ‘’sauvée’’ par le financement de conglomérats financiers. [Cela se fit ressentir sur la qualité des reportages] qui ne pouvaient plus ouvertement critiquer les grosses entreprises.
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