(Un grand merci aux organisateurs de Masse Critique et aux éditions Alice jeunesse pour m'avoir fait découvrir ce livre !)
Un si petit chapeau est arrivé chez moi alors que je commençais mes petits cours du soir avec un groupe d'élèves de CP. Sans hésiter, je suis partie à la rencontre des chers petits avec ce livre sous le bras. Et il a été au centre de l'attention pendant toute la semaine.
C'est « une espèce d'ours qui porte un chapeau trop petit », comme l'ont résumé les enfants entre eux, un minuscule chapeau bariolé que le gros ours noir, le narrateur de l'histoire, quitte à contrecoeur pour lui permettre de coiffer des têtes à sa taille. L'histoire est tendre et mignonnette, et sa résolution fait sourire. le début s'ouvre sur des phrases toutes simples, qui sonnent joliment aux oreilles, avec la répétition constante de l'expression « si petit ». Mais le style m'a paru s'alourdir un peu après le départ du chapeau : la mélancolie du héros traîne un peu en longueur, et ce serait le seul reproche que j'aurais à faire à ce livre.
La patte graphique, quant à elle, m'a véritablement plu – c'était avant tout la vue de la couverture de cet album qui m'avait convaincue de m'y intéresser. Les auteurs utilisent très peu de couleurs : surtout un doux rouge pour le fond et ce maillage noir qui compose l'ours et l'essentiel du décor. le chapeau, puis un bonnet et un oiseau, ajoutent une touche de couleur, de gaieté, dans cette histoire un peu triste aux autres teintes plutôt austères. Les enfants à qui j'ai lu l'histoire se sont d'ailleurs amusés à chercher sur chaque page ce petit chapeau blanc à motifs, qu'on retrouve dans différentes situations, sur la tête de l'ours, dans ses mains, sur d'autres têtes..., et qu'on pourra même repérer sur les pages de garde.
Un si petit chapeau est ainsi un très joli album, dont j'ai tout particulièrement apprécié le graphisme.