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EAN : 9782918823032
191 pages
Turquoise Editions (16/04/2014)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Les guerres des Balkans sont restées dans l'ombre de la Grande Guerre. A la veille de la guerre de 1914-1918, six siècles après la domination ottomane, les Balkans se transforment en une véritable poudrière. En octobre 1912, le Monténégro, la Serbie, la Grèce et la Bulgarie déclenchent la guerre sur plusieurs fronts contre l'Empire ottoman. Les Grecs assiègent Janina, l'actuelle Ioannina, capitale de la région de l'Epire, héritière gréco-romaine, près de l'Adriatiqu... >Voir plus
Que lire après La Ville Assiegee. Janina (Ioannina). Octobre 1912-Mars 1913Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Merci à Babélio ainsi qu'à la maison d'édition Turquoise de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Tout d'abord, j'ai apprécié l'esthétisme de la couverture. de plus, la maison d'édition a pris soin de dédicacer le livre et d'y insérer un marque-page. Ce sont, tout de même, de gentilles attentions.

Il faut savoir que le livre est raconté par une femme, même si celle-ci signe d'un nom masculin.
L'auteure, donc, est la femme du consul de France à Janina.
Tout au long du livre, elle nous raconte sa vie dans les Balkans, nous décrit le contexte, la guerre qui fait rage et prive les différents pays d'une partie de leur jeunesse. Sur place, elle ne peut que constater les dégâts de ce conflit.

J'ai mis une note mitigée à ce bouquin car j'ai été un peu "choquée", mais le mot est peut être fort, par le récit que nous fait Guy Chantepleure.
Si, dans la préface, nous sommes prévenus que l'auteure a un certain parti pris, j'ai néanmoins eu la sensation durant ma lecture qu'elle se promenait telle une "précieuse" parmi les décombres.
Elle nous décrit les atrocités, certes, mais avec une certaine forme de détachement. Elle tente bien de nous expliquer qu'avec son mari ils ont tenté de porter secours, parfois, à des soldats blessés et égarés, ce récit reste une description assez froide de la vie sur place. Au coeur des conflits, Guy Chantepleure nous explique qu'il leur arrive de prendre leur voiture et de monter dans les montagnes pour constater l'étendue des dégats. Parfois, j'avoue, j'ai été un peu choquée par cette attitude.

Je trouve, également, que le glossaire aurait mérité d'être en note de bas de page et non perdu à la fin du livre. Il regorge d'informations qui aident à la compréhension du contexte mais le fait qu'il soit placé en fin de bouquin nous oblige, à chaque fois, à rechercher le terme. C'est dommage.

C'est donc un avis très mitigé pour moi mais je ne doute pas que les lecteurs qui sont sensibles à la problématique des Balkans pourront apprécier cette lecture.
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Merci à Babélio et à la maison d'édition Turquoise pour cette merveilleuse édition de la Ville Assiégée.
Un livre magnifique qui nous transporte par delà l'horreur de la guerre dans la chair des hommes qui la vivent. Au travers des yeux d'une femme d'ambassadeur, sensible à la beauté de la nature, à la bonté des hommes, Guy Chantepleure (elle signe d'un nom d'homme) nous livre jour après jour la réalité de la guerre dans un récit poétique. Coupée du reste du monde, prise au piège du siège de Janina, la Guerre semble toute proche mais pourtant bien lointaine. L'on découvre sous sa plume le quotidien bouleversé de cette petite cité, mi-grecque, mi-turque, qui va vivre en huis clos le rythme lent et tragique d'événements rapportés, déformés, dont l'auteure nous informe à peine. Ce qui compte ici ce sont surtout ces instants de bravoure, de gloire, des joies simples de la vie, célébrée au milieu des horreurs de la guerre. Évoluant au rythme des saisons, le livre nous transporte littéralement et s'achève par ce printemps plein d'espoir, lorsque enfin libérées, la ville, la nature et la vie reprennent leurs droits sur le monde.
Un roman que l'on dévore sans s'interrompre, bien loin pourtant des recettes faciles de grands romans à suspense, on apprécie ici la sincérité, la fragilité d'un récit suspendu à l'inconnu, au jour le jour. Un voyage. Une expérience unique livrée par une plume non moins unique que l'on aimerait suivre plus longtemps.
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Merci à Babélio et aux éditions Turquoise pour m'avoir offert ce livre!

Il est arrivé au bon moment, juste au retour d'un voyage dans les Balkans!

J'avais coché ce livre à l'occasion du voyage . Il a aussi résonné en écho à d'autres lectures :  Alexandre Dumas: Ali Pacha qui fut, un siècle plus tôt, le Pacha de Janina, ömer Seyfettin : Lâlé la blanche qui est un recueil de nouvelles se déroulant pendant la Guerre des Balkans (1912-1913) et de façon plus lointaine Zorba le Grec de Kazantzaki. 

La Guerre des Balkans est bien méconnue vue de France.

Ce sont les "notes de guerre" d'une française - témoignage direct des événements s'y étant déroulés. L'auteure qui écrit sous le pseudonyme de Guy Chantepleure est la femme du consul de France. l'auteure raconte donc ce qu'elle voit, ce qui se passe autour d'elle. Elle ne s'attarde pas à des faits d'armes héroïques, elle préfère contempler de loin la montagne qui résiste Bejani, imposante et mystérieuse ou les minarets de Janina des collines environnantes.

Attentive à la guerre qui se déroule, elle reste sensible à la nature. Attentive aussi aux hommes et aux femmes qu'elle rencontre. Femme d'un diplomate, elle rencontre les officiels ottomans, reconnait leur courtoisie, profite de leurs réceptions. Elle éprouve aussi de la sympathie pour les soldats des deux camps et finalement partage la joie des Grecs quand le siège se termine à leur avantage.

Récit de guerre, par une femme, loin des rodomontades et de l'héroïsme, qui n'oublie pas l'élégance des femmes, le mystère d'une musulmane voilée comme les danses des jeunes filles grecques.

la guerre terminée, une excursion à Argyrocastro - Gjirokastër en Albanie - nous emmène sur les routes de l'Epire dans la ville de Kadaré.




Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Janina, selon les Turcs, c'est le chef-lieu d'un vilayet ottoman.

Janina, selon les Albanais, c'est le centre de l'Albanie du Sud, et -qui sait? - peut être l'une des villes principales d'une Albanie future, une Albanie autonome.

Janina, selon les Grecs, c'est le temple choisi, le foyer privilégié où se perpétua, claire et pure en dépit des vairations ethniques, de tous les bouleversement historiques, la petite flamme sacrée de l'hellénisme : Janina c'est la capitale de l'Epire, province grecque"
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"Et puis, dans les Balkans, la réalité revêt des airs de romans d'aventure....Faut-il s'étonner beaucoup que des paroles grisantes et du rêve magique naisse l'action silencieuse, là où toute lutte serait rebellion?"
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