Ma famille inoubliable

MA FAMILLE INOUBLIABLE de FRED CHAPPELL
Un de ces écrivains du Sud des États Unis, la génération qui suit celle des Faulkner et des Caldwell, des auteurs nés dans les années 1930.
C'est un livre autobiographique plein de tendresse et d'amour auquel nous convie Chappell. Une famille ni riche ni pauvre, simple mais dans laquelle l'essentiel est assuré et où le plus, ce sont les visites des oncles, tantes, cousins ou cousines. Chacun d'entre eux est resté pour le narrateur un personnage pittoresque et marquant de son enfance, beaucoup plus que les figures qui l'ont entouré en permanence, père, mère ou grand mère. L'oncle avec sa barbe de plusieurs mètres cachée dans sa salopette restera dans ma mémoire à jamais. Il y a un côté paisible et reposant dans la lecture de Chappell que j'ai découvert lors d'une interview de Coindreau l'incontournable traducteur des grands écrivains américains du début du 20 ème siècle.
À découvrir

C'est l'histoire de l'enfance de l'auteur dans une ferme de Caroline du Nord, protégé par une famille aimante. de sa tendre complicité avec son père, resté un éternel adolescent et Johnson, le garçon de ferme orphelin qui va mourir avant même de partir à la guerre tuer Hitler. Les oncles et les tantes sont autant de figures cocasses et bienveillantes ; les femmes, mère et grand-mère ont une place sécurisante mais effacée dans ce paysage enfantin.

Ce livre, qui ressemble par moments à un recueil de nouvelles, offre toute sa place à la naïveté de l'enfance, et m'a fait penser au James Agee de Un mort dans la famille, ou à Kent Haruf, par la tendresse calme d'un quotidien paisible. Mais il se teinte parfois d'une pointe malicieuse de réalisme magique, quand 'l'imagination emporte l'enfant dans des visons pleines de fantaisie.

Oscillant entre l'imagination d'un enfant d'une dizaine d'année et la réalité, le roman de Fred Chappell nous ramène aux frontières mouvantes de l'enfance, quand le merveilleux s'invite à la table du quotidien.

Les histoires de « Ma famille formidable » nous sont racontées par Jess, environ dix ans, dont l'imagination ajoute humour et tendresse dans ce récit de l'ordinaire. Même la mort y acquiert un semblant de poésie et le deuil rencontre la magie par le biais d'un télégramme que personne ne veut lire.

C'est un roman touchant, souvent amusant. le récit d'un jeune garçon qui grandit dans une famille aimante et souvent farfelue. Un papa resté en grande parti un adolescent farceur, une mère douce et affectueuse, une grand-mère faussement revêche, et ses oncles et tantes en visite surtout, qui n'en finissent pas de titiller sont imagination. La barbe de celui-ci, qui ne l'a jamais taillé, et qui fini par envahir la maison. Celui-là qui dort dans un cercueil ou encore cet autre qui ne dit jamais rien, sinon des histoires qui commencent invariablement par « cela me rappelle… » et s'interrompent immuablement avant la fin.

Sa sensibilité décuple la fantaisie de l'enfant.

Une lecture pleine de tendresse et de sourires.
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Lecture agréable sur l'enfance de Jess en Caroline du Sud.
Importance de la famille, vision un rien nostalgique
Un tableau charmant, presque lassant...

Fred Chappell nous fait decouvrir la Caroline du Nord, son pays, à travers les souvenirs de Jess, le gamin de Tripton, marrant et touchant, une savoureuse madeleine americaine...