Aventures dans le commerce des peaux en Alaska

Ce titre n'est pas terriblement sexy, il faut bien le reconnaître... On dirait qu'on va entamer un documentaire sur l'économie typique des localités et peuplades de l'Alaska.
On est loin de tout cela évidemment...
Le commerce des peaux est vaguement évoqué, juste une aventure parmi toutes celles vécues par Oncle Jake et ses acolytes.
On passe d'une épopée à une autre, chacune plus étonnante que la précédente. Oncle Jake raconte ses aventures à sa familles et ses proches, se mettant en valeur, dernier héros d'une époque... Sa fille, vingt ans plus tard, porte un regard plus critique sur toute cette période, montrant un héros, véritable bulldozer insouciant des autres, inconscient de ses prises de risques, généreux et égoïste, laissant sa femme s'éteindre doucement à ses côtés...
Un bon roman mais qui ne m'a pas vraiment touchée... Il y a de l'humour, certes, de beaux paysages, des personnages bien construits, mais on dirait que chaque événement succède au précédent, sans vraiment modifier les personnages, leur donner une vraie vie qui les ferait évoluer en fonction de leurs échecs et déceptions.
Il y a énormément de choses qui se passent, mais finalement, en fermant le livre, on se demande un peu pourquoi...

Après le Krach de 29 , Jack Deauville, alias Oncle Jack, embarque avec sa jeune épouse amoureuse et sa petite fille Sunny pour l'Alaska. Suivront dix années d'aventures et d' espoirs déçus ou inaboutis, qui n'empêchent pas Jack de conter et reraconter ses expéditions comme autant d'exploits rocambolesques. Tout à la fois risible et égocentrique, ce Tartarin des glaces n'en possède pas moins un charme fou. C'est un sentimental qui n'a pas le temps d'y penser.

C'est sa fille Sunny, devenue adulte et maitresse d'un bordel arctique, qui raconte cette histoire 20 ans après (ses aventures sont beaucoup moins captivantes, mais au final assez peu présentes, ce qui sauve le roman).

C'est l'histoire douce-amère d'un homme au demeurant assez minable, mais qu'on aime pour cette espèce de charisme de loser. Des histoires du grand Nord, des personnages typés et attachants, un bon talent de conteur, un humour discret qui sous-tend le récit... voilà de quoi passer un bon moment !

Ma lecture de ce roman reposa d'abord sur un quiproquo . Suite à des lectures précédentes (Muir, le Bris) ,je cherchais un roman du grand froid et ce titre me parut adéquat. Hélas , je fus « refroidi » dès les premiers chapitres : Sunny la narratrice se livrait bien au commerce des peaux en Alaska mais il s'agissait de peaux humaines , vu qu'elle était patronne de « L'Alaska-Yukon Gameland » un bordel ! Malgré mon désappointement ,je poursuivis ma lecture et découvris qu'elle était hantée (dans ses rêves) par la figure de son père disparu et celui-ci devint la figure centrale du récit. Egocentrique absolu, conteur charismatique de ses propres exploits, raté magnifique toujours en quête de chimériques réussites , il entraîne sa femme et sa fille (dévotes et victimes de son culte du moi) en Alaska pour y poursuivre ses propres chimères jusqu'à sa mystérieuse disparition. Il y a bien de magnifiques descriptions de paysages glacés , des renards et des ours et des indiens mais aussi trop de discours , de descriptions interminables de rêves à en fatiguer le divan de Sigmund. « Sur un malentendu » ça aurait pu marcher , ça aurait pu…
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..

Un grand roman d'aventures qui s'étale entre 1925 et 1965 autour d'un homme , Uncle Jack, le père de la narratrice et d'un territoire, l'Alaska. Sensations, paysages, odeurs, froid et humidité, mer et ciel, bateau et avion, et la narratrice, Sunny, cocktail d'impudeur et de force. On se laisse porter par le récit, qui contrairement à la page 29, nous parlera très peu de sexe, mais beaucoup de cet homme curieux, Uncle Jack, à la fois séduisant, élégant dans son manteau en poil de chameau, entêté jusqu'à l'absurde, entreprenant plus qu'entrepreneur, ami fidèle, conteur emphatique mais mécanicien précis... Mais le personnage principal de ce roman est bien l'Alaska et sa capitale Juneau, ses baies, ses forêts et ses glaciers... Un pays rude qui vous intoxique jusqu'à la folie, avec ses extrêmes et ses légendes. Très beau livre qu'on quitte à regrets, en emportant précieusement ses images et ses rêves.