Le signal

J'apprécie tout particulièrement les auteurs qui osent s'aventurer au-delà de leur zone de confort, nul ne pourrait nier que Maxime Chattam fait partie de ces auteurs/baroudeurs. Plutôt que de se confiner au thriller, genre dans lequel il n'a plus rien à prouver, il n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour explorer de nouveaux horizons.

Qui l'eut cru capable de nous offrir une saga de fantasy post-apocalyptique ? Et pourtant il l'a fait avec Autre-Monde, et le résultat a été plus que convaincant. S'essayer au roman noir était certes un pari moins risqué, il n'en reste pas moins qu'il a brillamment tiré son épingle du jeu avec Que ta Volonté Soit Faite. Au risque de désarçonner ses lecteurs, il a été encore plus loin dans le noir avec le Coma Des Mortels, et effectivement l'accueil fut mitigé même si, pour ma part, j'ai été sous le charme.

Avec le Signal, l'auteur s'essaye à la littérature horrifique ; un genre à part entière, n'en déplaise à certains intégristes culturels. Un genre qui fut véritablement initié par Mary Shelley (Frankentstein) et Bram Stoker (Dracula) et qui aujourd'hui fait bien des émules aussi bien chez les lecteurs que chez les auteurs. Dans cette vaste écurie littéraire, pour son roman Maxime Chattam puise vraisemblablement son inspiration chez H.P. Lovecraft et Stephen King ; inutile de vous dire qu'avec de telles références la barre est haute…

N'est pas Lovecraft ou King qui veut. Dès les premières pages du bouquin, on sent que Maxime Chattam n'est pas dans son élément, ça manque de corps, comme si l'auteur cherchait à écrire comme ses modèles plutôt que de s'approprier totalement son intrigue.

Si les différentes scènes horrifiques sont plutôt bien foutues, il manque un liant ou plus exactement un background. le gore fait incontestablement son effet, mais au niveau de l'ambiance générale du récit la sauce a du mal à prendre. Il manque cette impression de malaise et/ou d'oppression qui est la marque des grands récits d'horreur. du coup on frémit sur le coup (certaines mises à mort sont franchement vicieuses), mais on ne flippe pas réellement. Pour le grand frisson, c'est raté.

Il n'en reste pas moins que Maxime Chattam est un grand auteur, malgré ces quelques imperfections, il parvient à rendre son récit addictif, difficile de lâcher prise avant de connaître le fin mot de l'histoire. Sur ce point, j'ai un moment craint le pire devant la dimension technologique des événements qui frappent Mahingan Falls, mais au final ça s'intègre plutôt bien à l'ensemble (et ça justifie le titre du roman, soit dit en passant).

Certes pas le meilleur cru de Maxime Chattam mais la dernière partie du récit, franchement haletante, ferait presque oublier ces petits défauts. Si l'auteur souhaite persévérer dans le genre (ce que j'espère), je lui conseillerai (très modestement cela va sans dire) d'oser s'affirmer davantage ; garder à l'esprit les maîtres du genre est une bonne chose, mais il faut qu'il trouve et impose sa propre voie.

À défaut d'avoir ressenti le grand frisson, j'ai passé un agréable moment en compagnie de la famille Spencer, mais aussi des autres personnages (mention spéciale à Connor, un adolescent qui ne manque pas de ressources, mais aussi à Gemma, la baby-sitter et à Ethan Cobb, un lieutenant qui n'hésitera pas à s'opposer à son abruti de chef). N'allez pas croire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, si les entités qui s'acharnent sur Mahingan Falls sont franchement néfastes, chez les humains aussi il y a des individus hautement nuisibles (je citerai par exemple Derek Cox et Warden, le chef -l'abruti dont il est question plus haut – de la police).

J'ai refermé ce bouquin avec une question qui me turlupinait : qu'est-il donc arrivé à Milo ? Avec le recul je me dis qu'il vaut mieux peut-être ne pas le savoir ; surtout quand on connait le triste sort réservé à son prédécesseur…

Le bouquin est truffé de clins d'oeil à la littérature et au cinéma horrifique, à commencer bien entendu par l'oeuvre de Stephen King (certaines références étant très lourdement appuyées) ; si je devais n'en retenir qu'une, ce serait la présence de la ville d'Arkham et plus particulièrement son hôpital psychiatrique (Arkham Asylum en langue de là-bas). Si, à l'origine, la ville d'Arkham (Massachusetts) a été imaginée par H.P. Lovecraft pour être le théâtre de certains de ses écrits, notamment dans le cadre du Mythe de Cthulhu, et abrite bien un hôpital psychiatrique ; l'Arkham Asylum a surtout été popularisé par DC Comics, c'est en effet là que sont détenus les pires criminels de Gotham City que combat Batman (dont l'incontournable Joker).

D'un point de vue strictement visuel, je trouve la couv' très réussie. Si je ne connaissais pas Maxime Chattam, elle m'aurait très certainement donné envie de me pencher sur ce bouquin. Et j'aurai tout aussi certainement craqué après avoir lu la quatrième de couv'.
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J'avais le signal de Maxime Chattam dans ma PAL depuis maintenant un moment et j'ai eu envie de le sortir après ma lecture de Lux le mois dernier. J'ai fait cette lecture intégralement en audiobook dont j'ai beaucoup aimé le lecteur. Nous sommes ici dans un roman fantastique et non dans un thriller noir et c'est une belle briquasse de 900 pages dans son format poche (21H30 d'écoute !).

La famille Spencer emménage dans la petite ville perdue de Mahingan Falls. Pourtant les nouveaux venus n'y trouvent pas la tranquillité espérée : suicides mystérieux, disparitions de jeunes filles et autres accidents peu naturels s'enchaînent, semant l'angoisse chez les enfants Spencer. Ethan Cobb se doit d'enquêter.

Il faut bien reconnaître que le surnom de l'auteur "le Stephen King français" prend tout son sens à la lecture de cet ouvrage ! J'ai vraiment aimé l'ambiance qui se dégage de ce roman et je la qualifierai de très King-ienne. Ça n'est absolument pas dans le but de reprocher à Chattam d'avoir plagié King. C'est aux yeux de la grande fan du Maître que je suis un véritable compliment !

J'ai un petit bémol quant à la résolution finale à laquelle je n'ai pas complètement adhérée mais cela ne m'a pas enlevé le plaisir de cette lecture / écoute !

J'ai beaucoup aimé la famille Spencer ainsi que tous les personnages qui gravitent autour d'eux. J'apprécie beaucoup les histoires écrites sous la forme de roman choral comme c'est le cas ici. Il y a en plus une partie de l'intrigue qui est présentée du point de vue d'un groupe d'enfants, ce que j'aime beaucoup également.

En définitive, j'ai passé un bon moment avec cet ouvrage que je vous invite à découvrir si vous souhaitez un roman d'ambiance fantastique avec quelques passages horrifiques.

Maxime Chattam : le signal - Je ne connaissait pas l'écrivain … et belle surprise avec une histoire de monstres , des ombres de l'au delà , des phénomènes
paranormaux. Ce qui m'a fait penser à la série Stranger Things .


Le livre est vraiment bien écrit , détaillé qui m'a fait plonger dans l'univers de cette histoire.
Chaque détails dans l'histoire est décrit d''une manière à vous faire vivre les émotions des personnages de ce livre.

J'ai découvert Maxime Chattam quand j'étais adolescent avec sa trilogie du Mal que j'ai dévoré littéralement, j'ai enchaîné beaucoup de ces livres, puis ont commencé des déceptions et j'ai décidé de faire une pause… Une longue pause. Et lors d'un de mes anniversaires, mes parents m'ont offert le Signal. J'ai mis un certain temps avant de le lire car j'avais lu des avis assez divergeants et j'avais peur d'être encore déçu. Et bien, voici mon avis.

L'histoire du Signal a tout pour me plaire. Ceux qui discutent avec moi sur les RS savent que j'aime beaucoup les histoires de Maisons hantées et de Poltergeist. Donc, nous avons la famille Spencer qui s'installe à Mahingan Falls, une petite bourgade près de Salem, afin de s'éloigner du stress de la vie new-yorkaise. Mais dès leur arrivée, des événements étranges commencent à se déclarer dans leur maison mais semblent aussi s'étendre à toute la ville. Partant de ce résumé, je me suis demandé comment Maxime Chattam allait nous captiver et nous tenir en haleine sur 750 pages. C'est un pari risqué, vous me direz ! Et bien, je ne me suis pas ennuyé. Alors oui, il y a des longueurs, ce n'est pas toujours rythmé mais le suspense est là. J'ai été captivé pendant toute ma lecture car je voulais connaître la fin.

Quand je disais qu'il y avait des longueurs, déjà, il faut savoir que l'histoire met un peu de temps à s'installer. On vit au rythme de la famille Spencer. Mais dès que les manifestations étranges vont commencer, la tension va monter crescendo jusqu'au final qui m'a laissé pantois. Je vous avoue que je ne pensais pas du tout à cette explication mais je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture mais sachez que c'est mon gros point noir du livre.

Cette histoire est un hommage aux écrivains qui ont toujours inspirés Maxime Chattam. D'ailleurs, il commence son roman par deux citations, une de Stephen King et une de H.P. Lovecraft. A travers notre lecture, nous pourront remarquer différents clins d'oeil aux histoires de ces deux auteurs, et je vous avoue que j'ai souris plusieurs fois pendant ma lecture. C'est un bel hommage.

Les personnages ne sont pas le point fort du livre. J'ai aimé vivre aux côté de la famille Spencer durant toute ma lecture mais j'étais un lecteur plutôt en retrait que réellement impliqué dans leur quotidien. Je n'ai pas réussi à m'identifier et me laisser envahir par les peurs qu'ils pouvaient ressentir. Ça ne m'a pas empêché de « trembler » en même temps qu'eux, surtout vers la fin quand le rythme du récit devenait insoutenable. C'était plus le suspense qui me transportait, plutôt que les personnages.

Au final, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman. Il m'a réconcilié avec l'auteur même s'il y a eu des petites déceptions mais surtout la fin que j'ai trouvé « ah ouais ! Mouais ! ». Ce n'est pas un mauvais Chattam, loin de là, c'est vraiment un bon livre que je conseille aux gens qui aiment les romans d'horreurs, mais ce n'est pas son meilleur, à mon goût.
Lien : http://bennybooks.fr/2021/09..

Un joli pavé de 700 pages que j'ai mis 2 semaines à lire ! Mais il en valait la peine, j'ai passé un bon moment avec ce roman horrifique. La plume de Maxime Chattam est toujours aussi plaisante à lire : fluide et prenante du début à la fin. L'histoire commence d'ailleurs par une scène d'introduction qui donne directement le ton. C'est simple, j'avais déjà peur au bout de seulement quelques pages. Ce climat oppressant, mêlant surnaturel et moments parfois insoutenables à lire, règne en maître durant tout le récit. Même si j'ai énormément aimé le côté paranormal, j'ai un peu décroché vers la moitié du roman. Les explications données pour expliquer certains phénomènes étant trop tirées par les cheveux et partant dans tous les sens. Côté personnages, je me suis rapidement attachée à cette famille emménageant dans une nouvelle maison emplie de mystères et peu rassurante. J'ai frissonné avec eux et partagé leur peur face à tous ces événements surnaturels. C'est donc un bon livre de terreur, malgré des explications parfois trop farfelues à mon goût.

Plonger dans les méandres horrifiques du quotidien de la famille Spencer c'est prendre le risque de se confronter à un hommage appuyé au maître du genre. En effet, difficile de ne pas penser à Stephen King en découvrant cette famille citadine qui emménage en campagne. Un père de famille écrivain en manque d'inspiration, des personnages locaux des plus étranges, des phénomènes inexpliqués et un passé terrifiant. Autant d'ingrédients qui, s'ils fonctionnent au début, montrent rapidement leurs limites. Difficile de semer l'angoisse dans l'esprit des lecteurs sans la plume acérée de King ou le cynisme enivrant de Lovecraft. le signal perd malheureusement de sa magie initiale en s'enlisant dans un surnaturel attendu et des scènes souvent longues et sans surprises. Un attrait qui s'émousse malgré des personnages plutôt intéressants et l'ambiance des petites villes bien retranscrite. A conseiller aux amateurs de l'auteur.
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Flippant / gore / qui poursuit.
« Mahingan Falls est une jolie petite ville balnéaire tranquille et isolée. Mais durant l'été des choses étranges se produisent : morts étranges, présence terrifiante dans les bois, hurlements insoutenables sur les ondes. Les ombres du chaos et de la violence avancent inexorablement. »
À lire à la nuit tombée au milieu d'un champ de maïs.

Un second de Maxime Chattam. J'avais particulièrement apprécié le premier, l'âme du mal, et celui ci s'il est différent ne m'a pas déplu du tout. J'ai aimé le fait que ce soit l'histoire d'une famille. Une histoire où l'on assiste à son intégration au sein d'une petite ville dans laquelle ils viennent d'emménager. L'intrigue progresse lentement au début et s'installe au fur et à mesure, puis s'intensifie. J'ai eu vraiment des moments d'angoisse, particulièrement quand la petite Zoey exprime son effroi en découvrant le trou dans la couverture, et précise "crignote"... Je vous laisse découvrir la suite qui est toutefois par moment assez trash. Un bon moment de lecture toutefois pour ceux qui ne sont pas dérangés d'être un peu malmenés...

J'ai passé un bon moment de lecture. Bon, de là à dire que j'ai eu peur, il en faut plus que quelques scènes de morts gores pour me faire fuir. J'étais restée sur une mauvaise expérience avec Chattam, mais ce livre là fait que ce monsieur a de nouveau mon attention.
Les points positifs :
- L'auteur prend bien le temps de développer ses personnages ce qui nous laisse le temps de nous y attacher et de bien comprendre le caractère de chacun.
- Les descriptions sont très bien faites, on s'y croirait. Et je pense honnêtement que ce livre mérite une adaptation cinématographique.
- Les évènements se suivent d'une façon assez logique, il n'y a pas de débordements, on sait où il veut nous amener.

Les points négatifs :
- Pour moi cela coulait un peu trop de source par moment au niveau de la réaction des personnages. Ils se laissent assez facilement et rapidement convaincre par certaines choses sans trop chercher à contre-argumenter.
- J'ai eu certaines longueurs notamment au niveau de la fin ou j'ai trouvé cela un peu trop "interminable" sans pour autant me gâcher le Climax.
- Je pense que certains développements auraient pu être raccourcis, sur certains personnages ou sur certains évènements qui ne font pas forcément avancer l'histoire

Outre ces 2 ou 3 "problèmes", j'ai passé un excellent moment de lecture. Je sais désormais que je ne dois pas aller à Mahingan Falls.
A essayer, je crois que c'est le genre de roman auquel on adhère totalement ou pas du tout.

Un thriller très prenant, avec une très bonne accroche, des personnages très attachants, une ville bien décrite (agrémentée d'un plan), les phénomènes étranges sont bien amenés et donnent une tension certaine. Stressant à souhait.
Hélas la fin m'a déçue, je l'ai trouvée grotesque, pas assez crédible. C'est du fantastique me direz-vous, à quoi est-ce que je m'attendais en terme de crédibilité ?? C'est mon Premier Chattam, donc je ne m'attendais à rien. Pourtant en lisant Stephen King je n'ai jamais ce sentiment à la fin, je reste scotchée, donc quelque chose ici n'a pas fonctionné pour moi. C'est dommage.
Et le livre est magnifique, avec ses pages encadrées de noir et sa couverture argentée. Une réussite éditoriale.