Premièrement : suivez votre nature profonde. Vous n'êtes pas obligé de faire comme tout le monde. Si vous n'aimez pas faire le marché, mettre la table, aller au cinéma le samedi soir, ne le faites pas. Deuxièmement : décrochez en cas de problème. Entourez vous de gens avec lesquels vous partagez les mêmes valeurs, les mêmes idéaux, ou le même style de vie, cela facilite les choses. Même avec ses proches (surtout avec eux en fait) il faut esquiver, refuser les affrontements. Troisièmement : ne faites pas une affaire personnelle de tout. Une réflexion, un reproche, une simple critique, qui vous semble injustifié, et vous partez au quart de tour, alors que vous n'imaginez as un seul instant que la personne qui vous 'agresse' a ses propres difficultés, ses états d'âme du moment. Enfin, quatrièmement : apprenez la tolérance. Parce qu'on a raison (ou parce qu'on est dans son droit) on se croit obligé (permis) de pousser l'autre dans ses derniers retranchements. Lâcher prise, c'est aussi apprendre à se montrer plus tolérant. »
-Vous ironisez mais, un jour, un moine bouddhiste m'a dit ceci : 'Tout ce que j'ai appris en vingt ans de vie monacale peut se résumer en une phrase : ce qui advient finit par passer'
- Vingt ans pour en arriver là ?
- Il voulait dire qu'il avait appris à n'offrir aucune résistance à ce qui est, à laisser le moment présent être tel qu'il est, à laisser le moment présent être tel qu'il est, prêt à accepter la nature impermanente de toute chose et de toute circonstance.
- J'ai connu plusieurs maîtres zen, c'était tous des chats...
- Il faut lâcher prise face à ce qui est.
- Comment savoir qu'on a lâché prise ?
- Quand vous ne vous poserez plus de genre de question.
- Que voulez vous dire ?
- Que voulez vous dire, vous ?
- ça peut durer longtemps ce petit jeu...
- Je croyais que vous aimiez jouer... »
Goethe avait raison : il ,'y a que les débuts qui sont intéressants. J'aurais d'autres vies à vivre. D'autres femmes à aimer. D'autres enfants à élever. D'autres amis à rencontrer. D'autres livres à écrire. Il me faudra bouger, changer, voyager, partir encore et toujours. Je serais un aventurier du temps présent. Un chevalier du lâcher-prise... »
Et quand rien ne va, même les chiens vous pissent dessus, dit un dicton du coin. Là c'est moi qui me chiais dessus. J'avais peur. De tout, de rien. De vivre. D'aimer. De mourir. De pourrir. Sans rire...
C'est certainement un des livres les plus vrais écrits sur le Marseille d'aujourd'hui. Non dépourvu de suspense et d'humour c'est aussi un cocktail doux amer sur cette ville que l'auteur aime mais qui parfois le trouble jusqu'à l'inquiéter sur son avenir. Loin des clichés, c'est une lettre rempli d'amour, de tendresse et de mélancolie à cette cité passionnée et exubérante !
À retrouver sur la librairie en ligne de la Griffe Noire :
- Last Exit to Marseille, de Guillaume Chérel aux éditions Gaussen.
https://lagriffenoire.com/last-exit-to-marseille.html
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