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sur 581 notes
Nous sommes dans l'Ohio en 1838. La famille Goodenough s'installe sur les terres marécageuses du Black Swamp où la vie est rude. Chaque année, la fièvre des marais fait des ravages et emporte un de leurs enfants. C'est James qui a voulu s'installer sur ces terres boueuses ; passionné par les pommes, il entretient avec patience et amour son verger, composé d'une petite cinquantaine de pommiers qu'il connaît par coeur. Sa femme Sadie ne s'est jamais sentie à sa place sur ces terres ; souffrant d'une grande solitude, elle passe ses journées à se saouler à l'eau de vie de pommes, à aboyer sur ses enfants et à éprouver fureur et rancoeur envers James. Les Goodenough sont un couple en guerre perpétuelle.

Quinze ans plus tard un de leurs fils, Robert, se retrouve en Californie après avoir pas mal bourlingué, toujours en direction de l'Ouest. C'est l'effervescence de la Ruée vers l'or. Un temps, il devient chercheur d'or puis finit par se passionner pour les arbres et devenir récolteur de graines et de plants d'arbres destinés à être expédiés en Angleterre. Pendant des années, le jeune homme écrit des lettres à ses frères et soeurs qui demeurent sans réponse. Un jour, sa soeur Martha débarque, le coeur lourd et le ventre plein.

C'était ma première rencontre avec l'écriture de Tracy Chevalier et je me demande comment j'ai fait pour ne pas la lire avant… La romancière décrit avec talent la dureté des conditions de vie dans le Black Swamp, les drames qui n'épargnent personne ; elle nous emporte ainsi dans un voyage à travers les États-Unis du XIXème siècle. A l'orée du verger est un très beau roman qui nous immerge dans l'histoire américaine, celle des pionniers, de la Ruée vers l'or, celle aussi des pommiers et des arbres millénaires. Une lecture à la fois déchirante et sereine, que j'ai pris le temps de lire et de savourer.
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J'ai beaucoup aimé ce roman, mais cela n'a rien de surprenant. En effet, qu'elle parle de peinture, de fossiles ou de pommiers, du XIXème, du XVème ou du XXème siècle, de Paris, Londres, Delft ou San Fransisco, Tracy Chevalier parvient à me captiver à chaque fois...La colonisation fait partie des sujets qui me fascinent depuis l'enfance et ma découverte des romans de Laura Ingalls Wilder (La petite maison dans la prairie). Ici l'auteur nous en parle sous un angle inattendu : les arbres, qu'il s'agisse leur commerce (exportation, développement du tourisme,...) ou de leur rôle dans l'implantation des pionniers (condition d'attribution des terres, moyen de subsistance,..). A côté de cela, Tracy Chevalier dépeint avec force détails l'âpreté du quotidien des pionniers, leur isolement dans l'immensité d'un pays encore sauvage aux paysages spectaculaires.J'ai aussi beaucoup aimé le style de Tracy Chevalier, toujours aussi fluide, même si elle a choisi ici une construction plus complexe en multipliant les points de vue et en faisant alterner deux périodes. le récit n'en est que plus palpitant.Si l'histoire en général m'a vraiment plu, j'avoue que j'ai moins apprécié les personnages principaux, James et Robert, qui donnent l'impression se laisser balloter par les événements ou de suivre les directives de leur entourage.Cela ne m'a cependant pas empêchée passer un excellent moment avec cette lecture pleine d'émotions
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James et Sadie Goodenough ont quitté le Connecticut et leur famille pour s'installer dans le black swamp avec leurs enfants. Mais la vie se révèle être très difficile. Les fièvres vont emporter cinq de leurs enfants. Et le couple s'affronte en permanence au sujet de la plantation des pommiers qui doivent faire vivre la famille. La violence s'installe et Sadie sombre dans l'alcool.
Un roman passionnant sur la vie des pionniers dans l'Amérique du dix-neuvième siècle, les planteurs, puis les orpailleurs, les aventuriers et tout ceci à travers l'histoire dramatique d'une famille.
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tout est dit dans les critiques précédentes un roman sympa qui décrit bien la vie des pionniers de l'époque
j ai beaucoup apprécie ce roman qui a une fin assez surprenante jusqu'à la fin il y a des rebondissements
j ai hate de découvrie un autre roman de T Chevalier
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Tracy Chevalier est un auteur dont j'aime les romans en général. Ils présentent l'avantage d'être totalement différents les uns des autres et de nous faire connaître des univers et des époques variés.
Celui-ci m'a moins plu que les précédents.
L'action commence au XIX ème siècle dans l'Ohio, des pionniers viennent s'installer dans des régions marécageuses et tenter d'y vivre en cultivant des pommiers par exemple.
Les personnages principaux sont les membres de la famille Goodenough et c'est là que je n'ai pas accroché car ce sont des personnages qui ne m'ont pas du tout parus sympathiques. le père est un idéaliste qui ne pense qu'à ses pommiers et la mère une alcoolique méchante et ces deux là ne cessent de se chamailler. Les enfants meurent de la fièvre des marais et s'ils survivent, ils sont livrés à eux-même. Un seul personnage est assez positif, il s'agit de leur fils Robert, la suite du roman lui est consacrée.
Il va voyager dans l'Amérique et exercer de nombreux métiers dont celui d'agent arboricole qui lui plaira beaucoup.
Certes, c'est un univers que l'on ne connait pas, mais ce n'est pas un roman très attachant. J'attendrai le prochain.
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1838. Une famille tente de faire pousser des pommes dans l'Ohio. le climat et les sols sont ingrats. Les fièvres déciment la famille. L'alcool brise les liens. Dure vie de labeur et de mort.
Un drame. le jeune fils prend la route. Vers l'ouest. Fuir. Jusqu'à la mer parce qu'il ne peut pas aller au-delà, ne sachant pas nager. Il exerce de multiples petits boulots, et rencontre quelques personnes qui lui mettent le pied à l'étrier. Quelques femmes et un homme auxquels se raccrocher, pour une nouvelle vie ?
Un fil conducteur, la pomme, la reinette dorée, pour un nouveau départ ?
Une belle histoire qu'on ne referme qu'à regret. On n'a qu'une envie, imaginer une suite aux 18 années de pérégrination de Robert.
Et l'envie de déguster tout au long de la lecture, des pommes douce et sucrée.
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La famille Goodenough est installée en Ohio, dans les marais du Black Swamp depuis neuf ans. Ils ont quitté le Connecticut pour trouver des terres à cultiver, où James, le père de famille, pourrait planter des pommiers, et notamment ses adorées reinettes dorées, emmenées d'Angleterre il y a longtemps et prêtes à conquérir l'Ohio. Mais la vie n'est pas simple dans ces marais putrides, où les moustiques attaquent sauvagement pendant tout l'été, où il est difficile de ne pas attraper la fièvre, où il n'est pas rare d'y succomber. En plus de cela, il est bien difficile d'entretenir une maison entourée de boue, d'entretenir verger, cultures diverses et animaux, dans la solitude, puisque les premiers voisins sont à des kilomètres. Dans cette famille aux dix enfants, les premières décès ont déjà frappés, et les tensions sont inévitables. Sadie, la femme de James, est folle d'eau de vie de pommes, qui l'aide à combattre la fièvre, dit-elle, et pour cela elle a besoin de pommes acides. Quant à James, il raffole de ses reinettes, des pommes sucrées, et s'acharne à greffer des pommiers acides pour les transformer en pommiers qui donneront les pommes qu'il aime tant. La guerre est déclarée entre eux, pour le meilleur et pour le pire… Des années plus tard, Robert, le benjamin de la famille, celui qui était le plus silencieux et qui apprenait beaucoup avec son père, se retrouve dans l'Ouest. Depuis qu'il est parti à neuf ans, il a cherché à chaque instant à mettre son passé derrière lui, à ne plus y penser, et à tenter sa chance ailleurs. Il exercera de nombreux métiers avant d'aller voir des séquoias californiens, ces arbres immenses qui vont changer sa vie et lui permettre de panser ses plaies et de faire la paix avec son passé et le drame qui s'y est déroulé.

Voici un roman comme on en rencontre peu. L'auteur parvient à mettre au diapason nature et humanité et à nous donner envie de croquer dans une bonne pomme bien juteuse et sucrée. Si le début est un peu long, on se retrouve très rapidement enchaîné aux destins de ces personnages atypiques, durs, brisés par la vie et la rudesse de ce pays en pleine transformation, pris dans leurs faiblesses et pour qui le moindre événement qui paraîtrait insignifiant est exacerbé et amène des drames incompréhensibles. C'est un roman profondément humain, où Tracy Chevalier décortique l'âme humaine, essayant de comprendre ce qui peut amener au point de rupture, à la folie. Mais je vous rassure, elle inserre dans sa décoction un espoir immense dans le personnage de Robert, mais aussi dans celui de sa douce soeur Martha, du loufoque William Lobb, exportateur anglais de graines et de jeunes pousses d'arbres typiques de la côte californienne, ou encore de la tendre et exubérante Molly. Chaque personnage a son importance, même le plus secondaire, et chacun est construit avec un sens du détail grandiose.

Tracy Chevalier nous donne à lire un roman abouti, plein de véracité. On sent à la lecture de ce roman que ses recherches historiques ont été minutieuses. Elle inserre dans le panorama déjà large de personnages des personnalités ayant réellement existés, comme William Lobb que j'ai déjà mentionné, mais aussi John Chapman, surnommé John Appleseed, qui vendait pousses de pommiers et arbustes, et donnait le plus souvent des graines, aux pionniers qui s'installaient pour planter un verger. Cette figure historique est tout à fait atypique et savoir que cet homme a vraiment existé permet peut-être de mieux se transporter dans ce roman, imaginant sans difficulté que si un personnage aussi excentrique a pu exister, alors ceux qu'invente l'auteur ont très bien pu exister, sous une forme ou une autre. Notons également que Billie Lapham, copropriétaire de Calaveras Grove en Californie, où on pouvait admirer ces séquoias géants, a également existé, ainsi que sa femme Nancy.

Ce roman est en prime porté par une très belle écriture, poétique, douce même dans les moments les plus terribles, jamais dure et froide. Il est construit de manière originale, ce qui sert indéniablement le récit. Si on commence ce dernier à l'été 1838 dans le verger des Goodenough, alors que Martha et Robert ne sont que des enfants, on passe ensuite à une partie consacrée aux lettres envoyées par Robert, de son écriture malhabile, jusqu'en 1856, puis on revient en 1854 où on comprend comment il est retombé sous le charme des arbres et de la nature, pour revenir à l'automne 1838 et au drame familial, suivre ensuite les lettres envoyées par Martha, et terminer le récit à nouveau en 1856. Cette construction sert le suspens, et plus on apprend à connaître Robert, plus on a envie de comprendre ce qui lui est arrivé, pourquoi il a quitté sa famille si jeune. Les informations, distillées avec habileté et de manière réfléchie, nous expliquent petit à petit le caractère de Robert, ses fêlures et ses réserves, son comportement et son caractère. C'est très bien pensé, cohérent, et on se laisse prendre dans le fil du récit, par la plume de l'auteur qui parvient sans problème à alterner les passages à la troisième personne quand il s'agit de suivre James, puis Robert, à la première personne, avec un style bien plus direct quand nous suivons Sadie. L'écriture devient très veloutée pour les lettres de Martha, et le ton est plus brut et l'écriture très grossière pour les lettres de Robert. On s'y croirait réellement, le tout donne une impression de réalité forte, et il est difficile d'imaginer que ces personnages n'ont pas vraiment existés dans cette Amérique des pionniers.

Voici donc un livre important, qui nous parle avec une langue majestueuse des pionniers américains et de leurs difficultés qui les ont façonnées, de la nature et de sa majesté, qui nous entoure et nous fait rêver. Un roman magnifique.

Lien : https://breveslitteraires.wo..
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J'ai adoré.
Tracy Chevalier est de ces auteurs qui savent surprendre malgré l'expérience et le style.
L'histoire accroche dès le départ, je me sentais un peu à l'est d'Eden.
Les personnages un peu dingues, comme ça peut arriver, le hasard de la vie qui propulse ça et là les membres d'une famille comme des quilles.
On suit la vie de l'un des fils.
La construction du roman est originale, avec des ruptures elliptiques épistolaires, très chouette technique littéraire.
Un vrai plaisir.
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Je ne suis décidément jamais déçue quand un livre de cette auteure arrive jusqu'à moi!
Mon genre de lecture préféré est le roman historique! Tracy Chevalier va vraiment rechercher les évènements qui ont vraiment eu lieu et à partir de cela elle nous conte une histoire fabuleuse!
J'aime les arbres tant ceux dans la forêt que les arbres fruitiers!
Dans le jardin de mon enfance il y avait nombreux pommiers et comme dans ce roman certaines pommes étaient bonnes à manger et avec les autres nous en faisions du jus! J'ai un beau frère qui pratique les greffes des arbres et maintenant quand il va m'en parler je l'écouterais différemment!
Le métier d'arboriste m'était méconnu jusqu'alors et apprendre que les Pins millénaires que l'on a la chance d'avoir dans nos forêts ont peut-être fait le voyage depuis les États d'Amérique....quelle aventure je vais les regarder différemment maintenant! Ah si les arbres savaient parler! Souvent je m'approche de l'un d'eux et j'espère qu'il me raconte son histoire!
Et enfin les personnages sont tous différents et tellement attachants!
Voilà! j'ai donc vraiment adoré ce roman!!
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Je ne suis pas vraiment une adepte des romans historiques mais Tracy Chevalier fait mouche à chaque fois alors il va peut-être falloir que je révise mon jugement.
Au milieu du 19ème siècle dans l'Ohio, une famille survit difficilement de ses cultures de pommes. James, le père, est plein d'espoir et compte ses pommiers en espérant arriver au nombre symbolique de 50, nombre qui lui donne le statut de propriétaire légal de la plantation, et signifie également l'intégration pleine et totale de sa famille, originaire du Connecticut, dans cette région hostile. Sadie, la mère, supporte le déracinement en se noyant dans l'alcool et plus particulièrement dans l'eau-de-vie de pomme. Les enfants qui survivent à la fièvre des marais, ne reçoivent pas beaucoup d'attention, entre ces deux parents qui passent leur temps à se déchirer. À 9 ans, Robert, leur plus jeune fils, quitte la ferme ; c'est son histoire qui nous est contée ensuite.
La technique narrative m'a beaucoup plu, l'alternance entre le passé, le présent, les lettres à sens unique, les changements de narrateur.
C'est une histoire de lignée, de transmission, de filiation également que nous présente Tracy Chevalier. L'analogie avec les arbres, croisés, exportés sur un autre continent, mais qui survivent si on prend soin d'eux, est la ligne directrice du roman.
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