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3,83

sur 581 notes
Je tiens à remercier les éditions Folio pour cette découverte et lecture inédite.

En temps normal, les romans historiques ne sont pas forcément ma tasse de thé. Hormis Outlander, j'ai un peu de mal avec ce genre là. Mais À l'orée du verger m'intriguait. Une histoire autour des pionniers et de la culture des pommes. Inédit et un peu du jamais vu. Un roman avec de l'histoire ET des cours de sciences, pas mal, non ?

Tout commence vers le milieu du XIXème siècle. La famille Goodenough décide de se lancer dans la culture des pommiers. Une culture qui va changer leur vie du jour au lendemain. Une culture qui va faire des heureux, mais qui va également leur faire découvrir la difficulté du métier face aux hivers glaciés qui tuent à petit feu ces arbres fruitiers. Dans cette famille, s'il y en a bien un qui sort du lot c'est Robert. Il est à part et tout le monde le sait.

Robert rêve de voyage. Il a la soif d'apprendre, de partager et de découvrir le monde. Après un drame familial qui va mettre à mal sa famille, il décide de tout quitter pour partir loin. Il part tenter sa chance ailleurs. Il part pour mieux revenir. S'il y arrive. Ce voyage est alors le début du renouveau pour Robert. Il va apprendre. D'abord à écrire, à lire, puis à découvrir le monde qui l'entoure. Il voyage. Loin. À travers les Etats-Unis, il fait de nombreuses rencontres. Parfois inoubliables. Parfois violentes. Mais Robert ne cesse de s'accrocher à son rêve. Si au premier abord ce personnage peut sembler banal, il n'en est rien. Robert m'a impressionné de par sa soif d'apprendre et son courage pour avoir tout quitter, pour vivre une vie meilleure. Sa passion pour la culture des pommiers m'a également impressionnée. Mais ce qui m'a le plus plu dans ce roman c'est toute l'histoire autour de cette culture des pommiers. Si on pense en connaitre une partie, ce n'est rien par rapport à tout ce que l'on apprend au fil des pages. le voyage initiatique De Robert n'est pas rien et lui-même en apprend au fil des États qu'il découvre. Si j'ai eu un peu de mal avec ma lecture en commençant, j'ai rapidement pris plaisir à continuer. Et même si ce n'est pas le style de roman que je lis habituellement, je dois bien avouer que j'ai été hypnotisée par l'histoire De Robert et de sa famille si courageuse.

À l'orée du verger est un roman historique à la fois poétique et enivrant. L'auteure nous plonge dans cet univers à la fois hypnotisant et réaliste. L'Amérique du XIXème siècle, vide et nouvelle. Ce pays qui n'avait pas encore une grande histoire. Ce pays où la soif de découvrir passe avant tout. Ici, on pourrait presque parler de l'American Dream. Mais il y a bien évidemment des moments difficiles, des moments où Robert veut tout laisser tomber. Parce que nous n'est pas rose. Tout ne fait pas rêver. Tracy Chevalier fait parti de ces auteur.e.s historiques. Une auteure dont on ne peut pas oublier l'écriture et les histoires. C'est un roman écrit avec passion et ça se sent. À l'orée du verger est une ode à l'Amérique du XIXème siècle. Mais également un hommage aux pionniers. Un roman poétique sur l'amour d'une passion.


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La famille Goodenough s'installe sur les terres marécageuses dans l'Ohio.
Que faire sur ces terres où les pommiers ont bien du mal à s'implanter, où la fièvre s'abat impitoyable, où la solitude de l'hiver coule à flot ?
Chaque personnage va survivre à sa manière. Pour le père ce sera la passion des pommiers, pour la mère, ce sera la haine et l'eau de vie de pommes. Les enfants vont devoir s'élèver comme ils peuvent. Pour certains, la maladie les emmènera. D'autres s'envoleront vers d'autres horizons. Les moins courageux ou les plus craintifs, ils resteront dans la maison familiale.
Une histoire sombre que celle de ces colons qui doivent s'adapter à des conditions de vie très rudes, au début du 19e siècle. Modeler la terre avec leur haches et leur sueur pour qu'elle veuille bien les faire vivre, ou bien s'en aller toujours plus à l'ouest, vers un rêve de Californie.
La partie que j'ai préférée dans ce roman est celle consacrée aux arbres, avec ses instants de nature très intenses. Ces géants d'Amérique, redwoods ou sequoias, qui ne regardent même pas ces petits hommes venus les admirer ou les exploiter. Ils vivent dans un monde à part.
Pourtant eux aussi, tout comme les hommes, s'adaptent à leurs lieux de vie, ils voyagent, et deviennent des pionniers sur les terres d'Angleterre ou d'ailleurs.
Ce récit m'a beaucoup touché par la vie difficile de ces pionniers.
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Une merveilleuse leçon de botanique, exhaustive, passionnante (on y apprend les variétés de pommes, les techniques de greffes, l'hallucinant voyage des géants verts et rouges, séquoias, redwoods ... des terres californiennes au Royaume Unis), soutenue par la saga des "Goodenough", colons anglais expatriés dans l'Ohio.

Style, rythme et construction impeccables.
Un roman franchement addictif.
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Une pointe de déception pour ce nouvel opus de Tracy Chevalier, dû surtout aux personnages et notamment Sadie qui m'a exaspérée. Cette mauvaise personne a gâché le plaisir de la lecture, je n'ai vraiment pas compris l'intérêt dans l'histoire d'avoir créer un personnage aussi horrible alors que tout tend à aller vers le bon. Même si on doit remettre le contexte de l'époque, les enfants n'étaient aussi choyés ni désirés que maintenant, les temps étaient rudes, cela n'explique pas cette méchanceté et cette violence, si ce n'est que les effets pervers de l'alcool .

Hormis ce bémol désagréable, le style est tout aussi remarquable que les deux romans que j'ai lu, avec des nuances dans la construction du roman donnant un rythme différent.

On retrouve l'Ohio et sa gadoue, les colons du début du XIX è siècle, avec tous les enjeux qui s'offraient à eux, sur cette terre nouvelle et riche d'espérance mais aussi de désillusions.

J'ai mieux aimé le personnage de Robert malgré sa tendance à se laisser mener par le bout du nez, un petit manque de caractère mais rien de surprenant connaissant l'éducation autoritaire qu'il a subi. Sa petite soeur, m'a fait pitié, quelle courageuse petite fille qu'elle fût.

Bien sûr, le voyage n'est pas en reste, on traverse l'Amérique en long et en large, et l'ode à la nature est quasi omniprésente.

Ce qui est appréciable chez Tracy Chevalier c'est qu'elle choisit un sujet donné et le traite vraiment au mieux, avec beaucoup de maîtrise, il suffit de lire à la fin du livre tous les ouvrages avec lesquels, elle a travaillé, pour comprendre la qualité de ses arguments et le plaisir qu'elle nous offre à découvrir ses trouvailles et tout son travail. En l'occurrence, ici, elle traite le sujet des arbres tout particulièrement des pommiers mais pas que... tous ces arbres méconnus par les colons qui ont eu la bonne ou la mauvaise idée (je ne peux juger) d'expédier par delà l'océan.

Voilà donc un fort beau roman, agréable à lire, à découvrir une époque, des personnages tous bien différents voire attachants hormis Sadie.

Malgré tout, je n'ai pas été aussi enjouée qu'avec la jeune fille à la perle.
J'ai trouvé qu'il y avait moins d'entrain, un peu de longueur par moments, pour ne pas dire d'ennui. Peut-être aurait-il mériter d'être plus concis pour lui rendre de la puissance dans le récit. Ou est-ce, parce que j'avais lu récemment : la dernière fugitive et de ce fait j'ai retrouvé trop rapidement, la même époque quasi, et l'Ohio pleine de boue.


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Nouvelle lecture de Tracy Chevalier, nouveau pays, nouvelle époque. Nous sommes aux États-Unis, au XIXe siècle. Un couple de pionniers et leurs nombreux enfants s'installent en Ohio pour y cultiver des pommiers. Suite à un évènement dramatique, un des enfants quitte la ferme et sillonne les États-Unis où il exerce de nombreux métiers. Il devient notamment l'assistant d'un botaniste anglais.

Si les premiers chapitres de ce roman m'ont enthousiasmée, l'ennui s'est progressivement installé. Tout d'abord, je n'ai pas été convaincue par la construction narrative du roman, trop alambiquée à mon goût. le roman alterne les genres (récit et lettres), les points de vue (interne et externe), les personnages, les périodes avec des retours en arrière. Par ailleurs, l'ambiance est très anxiogène. Les personnages ont pour la plupart un caractère très sombre et de nombreux événements tragiques se produisent. Cela est sans doute représentatif des difficultés rencontrées par les pionniers à leur arrivée. Mais, il m'a manqué un peu d'optimisme dans toute cette noirceur.
Enfin, dans la dernière partie du roman, le mélodrame prend de plus en plus de place, mettant de côte la botanique.

Malgré ces points négatifs, c'est toujours passionnant de découvrir avec Tracy Chevalier des choses que je ne connais pas : le mode de vie des pionniers, la culture des fruitiers, la découverte des séquoias, le commerce des graines et des plants d'arbres... Même si ce roman n'est pas mon préféré de l'auteure, il reste très enrichissant d'un point de vue historique et scientifique.
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Enfin je retrouve la plume de Tracy Chevalier qui m'avait tant charmée dans Prodigieuses créatures et qui m'avait tant manqué dans mes autres lectures d'elle ! A l'orée du verger raconte plusieurs histoires : celle d'une famille de colons, venue s'installer dans une région marécageuse, où elle peine à sortir ; celle De Robert, un des enfants de la fratrie ; celle de Martha, une des enfants de la fratrie.. et à travers ces histoires, celle du continent américain, la course à l'ouest, la ruée vers l'or, et surtout... le patrimoine arboricole de ce pays. Tracy Chevalier renoue avec ses différents procédés narratifs qui donnent du relief au récit (alternance de points de vue, échanges de lettres, etc.), et qui permettent de maintenir un certain rythme. Si j'ai eu du mal avec l'obsession du père vis-à-vis de ses pommiers, j'ai été charmée par toutes les explications de l'autrice, sur la culture des pommes, sur les grands arbres fascinants des Etats-Unis...
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Ce sont sans doute les arbres les véritables héros de cette belle histoire, les pommiers d'abord mais aussi les grands redwoods et autres séquoias géants de Californie... le fil du récit, c'est le devenir d'un certain Robert Goodenough qui l'assure ; nous sommes au milieu du XIXème siécle, aux Etats-Unis et une famille nombreuse venue du Connecticut s'installe dans le Black Swamp (Ohio), une zone marécageuse peu hospitalière, véritable bourbier de terre noire détrempée, infestée par les moustiques des marais.
Pour devenir réellement propriétaires de leurs terres, les Goodenough doivent faire pousser une cinquantaine d'arbres fruitiers, signe pour l'Etat que les colons ont bien l'intention de rester ; un homme qui navigue sur les rivières de l'Ohio, une sorte de pépinièriste vend des graines et des plants aux pionniers qui arrivent.
Le travail de la terre est très dur, surtout le défrichage, il y a souvent beaucoup d'enfants et il n'est pas rare que les maris tapent leur femme ; chaque mois d'août la fièvre des marais arrive et chaque année des enfants en meurent... Seul divertissement, aller au camp biblique écouter la parole divine à vingt kilomètres dans la petite ville de Perrysburg...

" Ils se disputaient encore à propos des pommes. Lui voulait cultiver davantage de pommes de table, pour les manger ; elle voulait des pommes à cidre, pour les boire. Cette querelle s'était répétée si souvent qu'ils jouaient désormais leurs rôles à la perfection ; leurs arguments s'écoulaient fluides et monotones autour d'eux car ils les avaient l'un comme l'autre entendus assez fréquemment pour ne plus avoir à écouter." (p 15)

Ceux qui se disputent ainsi sont les parents De Robert : James le père, passionné de pommes, en particulier de la reinette dorée au goût de miel et d'ananas, Sadie la mère, grande amatrice d'eau-de-vie de pomme surtout depuis que trop de ses enfants sont morts de la fièvre impitoyable transmise par les moustiques.
Robert le benjamin a hérité de l'amour des arbres de son père, qui lui a aussi appris la technique des greffes ; très jeune adolescent, il quitte la maison familiale en laissant derrière lui sa soeur chérie Martha. Après quelques péripéties, il arrive en Californie comme beaucoup à cette époque, d'abord pour chercher de l'or puis il devient assistant d'un botaniste anglais qui recueille graines et plants pour les envoyer en Angleterre où les gens se sont pris de passion pour les arbres géants.
Robert a donc maintenant un métier, agent arboricole, mais en a t'il fini pour autant avec les voyages et sa fuite éperdue loin de l'Ohio ? Et puis, qu'est-ce qui l'a fait courir ainsi toujours plus à l'Ouest ? Qu'a-t'il vu, vécu pour qu'il craigne également de s'installer avec Molly, la jeune femme qui porte son enfant ?

C'est l'histoire de pionniers américains souvent miséreux mais durs à cuire, des personnages authentiques très bien détaillés par Tracy Chevalier ; des hommes et des femmes dont les destins se croisent dans ce livre âpre mais humaniste.

"Tu es un brave homme, Robert Goodenough... Ne l'oublie surtout pas. Tu peux choisir d'être différent de ton passé." (p 314)

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Tracy Chevalier nous fait voyager de nouveau aux Etats-Unis à la découverte des pionniers comme dans son précédent roman (la dernière fugitive).
On y découvre la famille Goodenough installée au Black Swamp, une terre difficile et marécageuse. le père James est un passionné de pommes et y fait pousser des pommiers qui donnent la reinette dorée. James les destine à être savourées ainsi, toutefois, la mère Sadie, alcoolique, préférerait que ces reinettes dorées soient transformées en eau de vie.
Alors qu'il n'est âgé que de 9 ans, Robert le petit dernier de la famille qui a hérité de la même passion que son père doit quitter le domaine familial.
En traversant l'ouest des Etats-Unis, il va rencontrer un botaniste qui achemine vers l'Angleterre des végétaux. Robert va devoir faire face à son passé.
Encore une fois Tracy Chevalier m'a emmené en voyage avec elle, et quel plaisir ! Elle a le mérite de me faire lire sur des sujets qui à la base ne m'intéresse pas toujours comme les fossiles (avec prodigieuses créatures), la tapisserie (la dame à la licorne...)...
Le livre est bien écrit et bien documenté.
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Après une première moitié lente comme la pousse des arbres du verger et de la forêt, la deuxième

partie de ce roman présente l'aventure d'un homme, très influencé et très marqué par sa famille

qu'il a laissé derrière lui pour tenter d'échapper à une histoire douloureuse. Mais peut-on jamais

fermer les yeux à son passé ?

D. Royer
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J'ai passé d'agréables moments de lecture avec "A l'orée du verger".

Tracy Chevalier a un sens inné des descriptions qui sont adaptées à notre époque : juste ce qu'il faut pour nous faire rêver sans nous lasser, avec une touche de poésie.
Elle excelle aussi dans la caractérisation de ses personnages, aucun n'est anodin et je pense qu'on se souvient longtemps de chacun, y compris des personnages secondaires.

Petite déception, en revanche, du côté du récit. L'histoire est intéressante mais j'avoue n'avoir pas retrouvé le besoin haletant de poursuivre ma lecture comme avec les précédents opus de la dame que j'avais dévorés : "Prodigieuses créatures" et "La Jeune fille à la perle".

En fait, le roman est constitué de plusieurs parties que je trouve inégales dans leur intérêt. La romancière veut créer une tension et installe pour cela une rupture dans la chronologie, un mystère dans la biographie du protagoniste, mais trop tardivement pour moi.

Malgré tout, le travail de recherches effectués sur l'Amérique des pionniers dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle est titanesque. On est plongé en plein coeur de l'histoire et, pour un passionné des arbres comme moi, les détails sur le voyage des pommiers puis des séquoïas entre l'Ancien et le Nouveau Monde sont passionnants.

Un livre qui donne envie de voyager, d'aller sous un pommier faire la cueillette ou de visiter un arboretum !

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