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sur 587 notes
Si vous avez aimé l'avant-dernier roman de Tracy Chevalier « La dernière fugitive » dans lequel l'écrivaine nous a fait traverser l'Atlantique pour suivre les aventures des migrants du XIXe siècle aux Etats-Unis, vous aimerez continuer le voyage « A l'Orée du verger ».
Les pionniers installés dans l'Ohio plantent des pommiers sur les terres inhospitalières du Black Swamp et essayent de survivre. Plus à l'Ouest, il y a la mythique ruée vers l'or mais aussi la beaucoup moins connue découverte des séquoias et autres « redwoods », leur exploitation, leur exportation vers l'Angleterre avec l'évocation de personnages historiques haut en couleurs : John Appleseed ou le botaniste William Lobb et celle de femmes courageuses et téméraires. Enfin, au coeur d'une narration à la fois âpre et riche , la quête du personnage central solitaire et taciturne de Robert Goodenough ajoute émotion et romanesque.
A l'image de la fameuse pomme "reinette dorée au goût de miel et d'ananas" décrite à maintes reprises, ce roman se déguste avec délice et se lit avec beaucoup de plaisir.

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Au fil de mes lectures, Tracy Chevalier devient une valeur sûre et incontournable. Ce nouveau roman, bien qu'assez différent des précédents que j'ai pu lire, ne fait que confirmer cette place dans ma vie de lectrice. Ici, l'auteur nous emmène d'abord dans l'Ohio puis dans l'ouest des États-Unis durant la première moitié du XIXe siècle. L'atmosphère générale est assez sombre, dure, violente voire mélancolique parfois. L'écrivain nous donne à voir des vies difficiles au milieu d'une nature sauvage où les efforts et les espoirs ne sont pas toujours récompensés. le corps et l'esprit sont donc mis à rude épreuve. La psychologie des personnages est travaillée et profonde.

Comme à son habitude, Tracy Chevalier excelle dans le mélange du romanesque et de la rigueur historique. C'est avec beaucoup de précision qu'elle nous détaille une époque et des modes de vie. L'ensemble est saisissant de réalisme. C'est le genre de roman qui demande non seulement un travail d'écriture impressionnant mais aussi un travail de recherche de longue haleine. Pour corser encore un peu plus l'ensemble (parce que clairement Tracy Chevalier n'aime pas tomber dans la facilité), l'auteur nous offre un cours magistral concernant la culture des pommiers. Loin d'être ennuyeux, elle arrive à insérer parfaitement tous ces éléments dans son roman.

Je me suis régalée de bout en bout. C'est un très bon roman où le romanesque côtoie l'historique. Tracy Chevalier nous initie d'une belle façon à la culture des pommiers. C'est une lecture qui apprend beaucoup à son lecteur. A mon sens, il est impossible de ressortir indemne d'un tel ouvrage.
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Les romans de Tracay Chevalier ne se lisent pas : ils se dévorent. Ils entraînent le lecteur à la rencontre de personnages souvent touchants, toujours passionnants, et nous ouvrent des passages secrets vers le passé.

Après les quakers sauveurs d'esclaves de la dernière fugitive, Tracy Chevalier, américaine installée au Royaume-Uni, nous fait découvrir un autre pan de la culture américaine avec cette famille de fermiers spécialisés dans les pommes. Plus sombre que ses précédents romans, A l'orée du verger bascule rapidement dans le drame : Sadie, la mère, préfère oublier le quotidien dans l'eau de vie plutôt que d'aider les cinq enfants que la fièvre des marais a épargné. Autant dire qu'on est loin de la mère modèle et aimante de la petite maison dans la prairie. le sordide côtoie le tragique dans ce destin familial campé par Robert, l'un des enfants, qui devient rapidement le coeur de l'histoire.

Une fois de plus, Tracy Chevalier démontre tout son talent de narratrice pour nous faire découvrir d'une part le destin de cette famille, mais aussi nous faire toucher du doigt le travail des premiers botanistes et arboriculteurs qui s'occupaient d'envoyer au Royaume-Uni des pousses d'arbres américains, nous permettant aujourd'hui de découvrir en Europe des espèces initialement purement ouest-américaines comme les séquoias. Parfois à peine prévisible dans son intrigue, A l'orée du verger fait partie de ces histoires qui se lisent d'une traite, si possible avec une pomme à portée de main !
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Au XIX siècle la famille Goodenough est une famille de pionniers qui après avoir tout abandonné arrive dans l'Ohio.
Pays où il faut lutter pour surmonter les éléments naturels.
La culture des pommiers est une source de disputes permanentes entre le père et la mère,puisque celle ci préfère,de loin la culture des pommes à cidre plutôt que les pommes à manger.
La famille qui a perdu déjà de nombreux enfants tente de survivre.
Après un dernier drame,le fils Robert part en Californie où il découvre les forêts de séquoias.
Son courage et sa dignité font de lui un personnage important du roman.Quand à Tracy Chevalier,elle continue de nous enchanter sans perdre de vue l'idée de nous instruire.
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Pour commencer, Tracy Chevalier nous immerge dans le Black Swamp, zone marécageuse située au Nord-Ouest de l'Ohio. Les fermiers qui ont choisi de vivre ici le payent cher. James et Sadie Goodenough ont perdu plusieurs enfants à cause de la fièvre des marais. Ils sont venus du Connecticut avec quelques pépins de pomme et des quelques plants et ont démarré un verger. James est très fier de ses pommes sucrées alors que Sadie préfère celles destinées au cidre ou à l'eau de vie.

John Chapman passe régulièrement à la ferme avec son petit canoé rempli de jeunes plants de pommiers. Il approvisionne James en arbres et Sadie en alcool. John Chapman, alias John Appleseed, est un personnage réel dont l'histoire fait partie de la culture populaire américaine.

Une guerre fait rage au sein du couple. Sadie, ivre la plupart du temps, associe les arbres à l'impossibilité de repartir en arrière ou d'aller plus à l'ouest. On ne peut pas emmener un arbre. Elle les associe aussi à la mort de ses enfants. James est en revanche passionné par son art et fait tout pour faire prospérer son verger. Leur obstination mènera la famille au drame.

Crûment, Sadie nous raconte sa version des faits à la première personne alors que la version de James et des enfants est, elle, relatée indirectement.

Mais le récit ne s'arrête pas là. Nous passons alors de l'ombre à la lumière pour partir vers l'Ouest avec l'un des fils de James : Robert. Lui aussi est passionné par les arbres et il nous emmène en Californie, pays des Séquoias géants. À Calaveras, site touristique dédié à ces arbres gigantesques, il rencontre William Lobb, qui expédie graines et plants en Grande Bretagne.

L'intrigue est bien sûr beaucoup plus compliquée que ça mais je ne vais pas tout vous dévoiler.

À ranger dans la catégorie des lectures agréable.
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1838. Les Goodenough, originaires du Connecticut, font partie de ces pionniers partis s'installer vers l'Ouest pour y cultiver les terres, et ont fini dans l'Ohio. Mais les conditions de vie dans le Black Swamp et ses marais sont épouvantables, et chaque année le père, James, creuse une nouvelle tombe pour l'un de ses enfants qui a succombé à la fièvre, tandis que Sadie, la mère, sombre dans l'alcoolisme et la folie, ne semblant survivre que pour mener la guerre à ces pommes devenues ses ennemies ou attendre la visite de John Chapman, vendeur itinérant. Les récoltes sont soumises aux aléas du temps et de la botanique, et la passion exclusive de James pour ses fruits, son obsession pour la greffe et la création de nouvelles espèces n'y changent rien, le drame est imminent.
Des années plus tard, Robert, l'un des fils, est parti jusqu'en Californie et y a fait à peu près tous les métiers itinérants (de chercheur d'or à garçon de ferme). La découverte de Calaveras Grove et des séquoias géants de Californie, ainsi que sa rencontre avec William Lobb, un exportateur d'arbres chargé de fournir les pépiniéristes de Grande-Bretagne, vont le pousser à renouer avec la passion des arbres léguée par son père.

Etrange d'imaginer que des arbres puissent pousser des hommes à la passion et à la folie. C'est pourtant bien ce que raconte ce nouveau roman de Tracy Chevalier, et il fallait au moins son talent (et celui de la traduction, chapeau bas !) pour arriver à passer tant d'émotions autour d'une simple pomme ou d'un tronc de séquoia géant.
Après Prodigieuses Créatures ou La Dernière Fugitive, Tracy Chevalier m'a à nouveau éblouie avec une écriture réaliste qui prend aux tripes. La première partie est vraiment saisissante : la guerre que se mènent James et Sadie est cruelle, ainsi que le peu de cas qui est fait de leurs dix enfants, mais la vie était ainsi à une époque où la misère règnait en maître et où la bataille contre la nature était sans pitié.

Pour les cultivateurs comme pour les explorateurs, les arbres valent de l'or, et même le choix entre pomme de table et pomme à cidre devient un enjeu vital quand la survie d'une famille entière en dépend ; pour nous lecteurs ils symbolisent un monde en mutation et une population en mouvement. Dans cet épisode particulier et dur de la conquête de l'ouest américain (où personnages réels et fictifs sont habilement mêlés), l'espoir n'est pas non plus absent, et peut prendre des formes aussi variées que le sourire d'une femme, l'apparition d'une baleine, les retrouvailles avec une soeur ou la saveur subtile d'une pomme au goût d'ananas. C'est beau, c'est cruel, c'est passionnant.
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Dans une région particulière inhospitalière de l'Ohio au XIXème siècle, une famille tente de survivre en exploitant la terre infertile qui leur est cédée par les autorités : le contrat stipule qu'ils doivent arriver à faire pousser 50 pommiers dans un délai imparti. Les parents se tuent à la tâche tout en se disputant sans arrêt. L'un préfère les pommes à couteau tandis que l'autre a un net penchant pour l'alcool tiré des pommes à cidre. Les enfants poussent comme ils peuvent quand ils échappent à la malaria qui en tue un sur deux.
Après une énième dispute qui tourne mal, Robert s'enfuit vers l'Ouest en laissant derrière lui sa soeur Martha : il va exercer tous les métiers et après des tours et des détours atteindre la Californie et les montagnes où poussent les séquoias géants. Il y rencontre un botaniste qui récolte semences et pousses pour les riches anglais à l'époque où fleurissent de magnifiques parcs dans la campagne britanniques. Un jour, sa soeur le rejoint...
Livre un peu mal ficelé, la première période dans l'Ohio est un peu trop longue et répétitive, alors que la deuxième partie est passionnante. Mais, Tracy Chevalier est une merveilleuse conteuse qui décrit une nature à la fois splendide et hostile et qui convoque des personnages romanesques à souhait. de plus, on apprend beaucoup sur la culture des pommiers et sur la flore extraordinaire de l'Amérique du Nord.
Un bon livre très divertissant et enrichissant.

lu en version originale
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Le 1er livre de Tracy Chevalier que j'ai lu et de loin mon préféré.
Elle décrit magnifiquement les paysages de l'Amérique, le Black Swamp dans l'Ohio et ces incroyables séquoia de Californie.
Elle écrit aussi sur la dureté de cette vie au 19è S., les maladies, le manque d'argent et cette famille, les Goodenough. Un frère et une soeur qui se retrouvent après plusieurs années.
Un beau livre à livre pour découvrir l'Amérique et une famille déchirée par les tragédies.
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J'ai adoré certaines lectures de Tracy Chevalier (Prodigieuses créatures, La dernière fugitive) et un peu moins d'autres (Le récital des anges, La jeune fille à la perle, La dame à la licorne), aussi me demandai-je dans quelle catégorie je rangerai celui-là. Malheureusement, ce sera dans la deuxième.
Les thèmes principaux du roman m'intéressaient pourtant : l'installation des pionniers dans l'ouest avec son lot de difficultés, la passion d'un homme pour son travail, la guerre sourde que se livre le couple, le travail des botanistes qui découvrent les séquoias,… Et l'autrice aborde effectivement tous Ces thèmes avec justesse, mêlant personnages de fiction et personnages historiques (John Chapman et William Lobb), elle livre un récit bien construit, bien écrit et bien documenté.
Toutefois, j'ai pas mal de bémols. Tout d'abord, dans les parties consacrées au couple Goodenough, l'alternance des points de vue au lieu de donner du rythme est déstabilisante par le changement entre un point de vue interne et un point de vue externe. Ensuite, j'ai trouvé que les personnages manquaient de personnalité, hormis le personnage de Sadie plus complexe qu'il n'y paraît ou Martha que j'aurai aimé découvrir plus longuement. Dans l'ensemble, le récit manque de profondeur à mon goût, je n'ay ai pas trouvé le souffle romanesque que j'attendais.
Au final, je suis restée assez indifférente à cette histoire et je pense que je n'en garderai pas vraiment un souvenir marquant.
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La famille Goodenough s'installe en 1838 dans l'Etat de l'Ohio. Les seules terres que cette famille a pu acquérir se trouvent sur la zone marécageuse du Black Swamp. Et qui dit marécage dit fièvre et moustiques.

Les conditions de vie sont plus que difficiles. Chaque hiver, ou presque, un enfant décède. le père, James, s'est fixé pour but de planter et de développer un verger de pommiers. Il est à la recherche de la saveur parfaite, celle dont lui parlait son propre père en évoquant les pommiers anglais qu'il avait apportés avec lui dans le Nouveau Monde.

Sadie, la mère, est plus portée sur l'eau de vie faite à partir du cidre. Son alcoolisme lui fait d'ailleurs perdre régulièrement la raison et fait vivre un enfer à sa famille.

A la suite d'un drame, Robert, le plus jeune fils, quitte la ferme, traverse les Etats-Unis, exerce 1001 métiers et finit par devenir l'assistant d'un botaniste qui prélève et expédie vers l'Angleterre des pousses de séquoias géants.

A cette époque, de riches propriétaires anglais voulaient orner leurs propriétés de ces arbres.

Et la boucle est bouclée : si ses ancêtres ont implanté des pommiers, lui expédie des séquoias.

Comme à son habitude, Tracy Chevalier partage avec nous une magnifique histoire basée sur une reconstitution historique.

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