Le patriarcat en prend plein la figure dans cet essai merveilleux de
Mona Chollet.
Dès que j'ai été informée de la sortie de ce dernier livre, j'ai couru l'acheter. J'avais adoré
Sorcières, dont j'ai fait la critique sur ce site.
Et j'ai bien fait.
Une lecture très intéressante sur le patriarcat qui sabote bon nombre de relations hétérosexuelles. Il semblerait qu'effectivement, l'essai se focalise sur cette hétérosexualité, et non pas sur l'homosexualité. Pourquoi ? Et bien parce que ces relations homme-homme ou femme-femme ne se construisent pas du tout de la même manière, ne sont pas du même bois.
Il semblerait que la domination patriarcale soit bien loin et bien proscrite dans les relations homosexuelles .
Berf.
Passons au livre.
Et bien oui, messieurs, ce livre est pour vous également.
Mona Chollet n'y va pas par quatre chemins (c'est d'ailleurs exact, les chapitres sont au nombre ce quatre...).
La culture amoureuse est très fortement marquée par un délitement autour de l'amour, avec ce qu'il a ce morbide et de moribond. En effet, notre culture se plaît à se vautrer dans l'échec et la mort. Comment alors construire une relation saine et équilibrée avec un tel départ dans cette limitation de soi, sa non-existence à l'acmé de la relation, relation malaxée dès le départ.
N'oublions pas que les petits garçons et les petites filles sont élevés, inconsciemment certes, par rapport à la norme des relations amoureuses, c'est à dire l'homme est le grand manitou qui surplombe la relation, la femme n'est qu'un faire valoir, un outil, une redondance des affects masculins. À ce propos, je vous invite à écouter Eddy de Pretto avec sa chanson Kid, sur la virilité abusive.
Très intéressant aussi, le chapitre des violences conjugales, et notamment le passage sur cette homophobie de certains,,ces hommes qui entretiennent au final une vraie homosexualité bien réelle, mais impossible à assumer, donc épouvantablement angoissante, alors on frappe sa femme et on l'humilie à qui mieux mieux.
Les normes sociales sont un fléau. Surtout ne pas être trop intelligente, les hommes,ont horreur de ça ! Et plus encore, physiquement, être davantage plus petite en taille que les hommes, l'exemple donné de
Sarkozy et de Carla Bruni en est un bel exemple. J'en rit encore.
La femme est une geignarde patentée alors que les hommes sont de forts petits soldats, et un homme ne pleure pas, ou ne se lamente pas en petit homme bien élevé dans la tradition française (ou ailleurs...).
Les femmes s'impliquent davantage que les hommes dans une relation amoureuse, c'est indéniable.
Nous avons eu droit au cas de Cantat et de
Yann Moix, qui détruisent, le premier, une femme à mains nues (Marie Trintignant massacrée, il n'y pas d'autres mots...), et le second se livrant sans entraves à un non catégorique sur l'attrait éventuel d'une femme cinquantenaire.
Discours tellement écouté, ressassé, glorifié, car nous avons tous connu un homme sortir avec une femme beaucoup plus jeune qu'eux. Est si elle est d'origine exotique, c'est encore mieux. Ah l'image masculine, le patriarcat assumé et imposé aux femmes... Pour
Mona Chollet, le pervers narcissique n'existe pas, il est le produit de son education et de la société éducative.
J'ai beaucoup aimé le passage sur ces femmes attirées par un meurtrier en prison, qui leurs envoient des lettres passionnées, et des demandes en mariage. On peut y voir le syndrome,du Saint-Bernard des femmes, petites choses exitées par la violence de certains hommes.
La femme donne davantage d'amour et les hommes sont des receveurs, gardant leurs sentiments pour eux. Elles se remettent en question plus facilement que leur conjoint pour qui tout est dû.
Cet essai est passionnant, et éclaire avec beaucoup d'intelligence ce fichu patriarcat qui tue à petit feu les relations amoureuses.
En conclusion, je souhaite qu'un nouvel opus soit disponible dans un an ou deux (cela dépend de
Mona Chollet...) sur le matriarcat, qui fait beaucoup de dégâts lui aussi.
Très intéressante lecture, qui a mis en exergue, pour moi, la condition féminine de nos jours.
C'est pas gagné...
Ps : Désolée pour les fotes d'ortografe...