Irrésistiblement attirée par le titre évoquant une pièce de mon bien-aimé
Shakespeare "
beaucoup de bruit pour rien", je me suis plongée en cette fin d'été dans la lecture d'un livre léger et distrayant croquant avec beaucoup d'humour le monde artistique et aristocratique de la Grande Bretagne des années 1980.
Le plus : un début de roman émaillé de citations de mon dramaturge favori placés dans la bouche des membres d'une famille d'acteurs déjantés et bohèmes . Des personnages bien campés avec des travers hilarants.
Le moins : une intrigue policière inexistante qui est rapidement mise de côté pour ne trouver son dénouement qu'à la toute fin du livre, laissant le lecteur qui pensait découvrir un roman policier humoristique , tout à fait déçu. Une fin un peu trop convenue qui manque diablement d'originalité.
Néanmoins, on ne s'ennuie pas à la lecture des multiples aventures d'Harriet, le seul membre à peu près sensé de la famille Byng qui doit prendre en charge son frère et ses trois soeurs, pendant que son acteur de père croupit en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis et que son évaporée de mère va se faire lifter le visage en compagnie de son amant.
Heureusement qu'il y a un bon ami de la famille surgissant tel un "deus ex machina" pour lui venir en aide et tenter de remettre de l'ordre dans leur vie. Heureusement aussi qu'il y a aussi un enquêteur futé et amateur de littérature, qui ne croit pas un seul instant à la culpabilité du présumé coupable !
Comme disait le grand Will "
tout est bien qui finit bien "...
J'ai particulièrement apprécié la partie centrale du roman qui se déroule pendant les fêtes de fin d'année dans une vaste demeure écossaise aristocratique, pour sa drôlerie bon enfant et bien entendu je nourris une particulière affection pour le personnage de Dirk, chien bien aimé d'Harriet qui se révèle être non pas le petit corniaud qu'elle pensait avoir recueilli mais un massif Saint-Bernard particulièrement facétieux (même si les caractéristiques comportementales de cette race n'ont rien à voir avec les travers décrits par l'auteur, l'effet comique fonctionne à plein).
Bref, on ne s'ennuie pas, on sourit , voire on rit tout au long de sa lecture...
Ce qui apporte une fois de plus la preuve que le roman "feel-good "britannique est infiniment supérieur à son homologue français puisqu'il ne suscite aucune irritation chez l'exigeante lectrice que je suis et encore mieux, bénéficie de toute ma sympathie amusée.