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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès que vous ouvrez et plongez dans ce récit, c’est toute la magie de la montagne (les Alpes, celle du Val d’Aoste en Italie) qui vient à vous! Cette immersion fait remonter mes propres souvenirs de vacances à la montagne (dans les Pyrénées) avec le sentiment d’immensité, de liberté, d’isolement aussi ressenti très vite dès les premiers chapitres. On est avec lui sur les sommets, sur les sentiers, dans la « baita » (petit chalet d’alpage). Et c’est la force de ce récit.

Ce livre nous raconte une expérience de vie, un séjour initiatique. Paolo retourne vivre seul dans un chalet. Et de ces six mois d’ascèse passés dans un environnement magnifique et abrupt, l’auteur nous livre un récit de retour à la nature, de retour à l’authenticité de son être, à l’inspiration et l’écriture. Cet homme qui traversait une crise existentielle va se reconnecter à la nature en marchant, en travaillant de ses mains, en lisant… Pendant son séjour il fait des rencontres: avec les animaux (les chiens, « les sauvages »), des montagnards (des bergers..) se met à apprécier chaque instant, chaque expérience, chaque épreuve avec un regard neuf qui lui permet d’avancer. Les descriptions sont très poétiques. J’ai beaucoup aimé. Ces images de sentier, d’arbres, de ruisseaux, de cimes, de neige, d’animaux sauvages, en un mot de liberté, imprègnent de leur beauté toute la narration.

C’est un récit raconté au fil du séjour, des chapitres dont le titre évoque à eux seuls les étapes comme « Neige » ou « Berger, ou vas-tu? » ou encore « Désalpe ». Les mots sont directs, sans fioriture. L’écriture humble et recherchée touche simplement le cœur du lecteur. Des références à des auteurs comme Rigoni Stern et poètes comme Antonia Pozzi jalonnent son discours comme pour compléter son approche des choses essentielles. La vie adulte de Paolo lui rappelle sa vie d’enfant. Ce qu’il savait déjà de la montagne au plus profond de lui et qu’il est venu retrouver -un bol d’air vital- pour pouvoir ensuite reprendre le cours de son existence.

J’ai beaucoup aimé ce livre qui se lit d’un trait et vous l’aurez aisément compris, je vous le recommande. C’est un coup de cœur!
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Ce n'est pas simplement un carnet de montagne, comme le sous-titre l'indique. C'est bien plus que cela!

Chronique d'un moment de vie, écrit autobiographique, réflexion philosophique, récit d'initiation, observation poétique de la nature... tout cela à la fois.

J'ai beaucoup aimé accompagner l'auteur dans cette quête de lui-même, au coeur de la montagne sauvage, à deux mille mètres d'altitude et plus haut encore, où on a le privilège rare d'observer des bouquetins, où l'on peut aussi se perdre dangereusement...

Chaque chapitre évoque un thème en particulier, lié non seulement à l'instant présent mais aussi à ses souvenirs, quand enfant il passait tous ses étés déjà dans la montagne. J'ai apprécié en particulier l'évocation des maisons, celle des arbres et le chapitre "Larmes", où l'auteur avoue son abattement soudain, perdu qu'il est, contre une roche,et son échec à vivre la solitude sereinement. On sait qu'il a voulu quitter sa vie urbaine pour une raison qui ne nous est pas vraiment donnée, et qu'il recherchait dans cet isolement montagnard un regain d'énergie, une volonté de changer, de retrouver la force de l'écriture.

Il écrira très peu, ne saura pas se détacher vraiment de la présence humaine, mais il aura appris à vivre avec lui-même, à reconnaître sa personnalité, et c'est déjà beaucoup... Et renouer avec la montagne aura été une expérience unique .

" C'est quelque chose que je faisais déjà enfant: un dernier tour pour dire au revoir à la montagne.(...) Il était temps de redescendre. Je savais déjà de quoi je rêverais tout l'hiver."...

J'ai hâte de dévorer ses autres livres, et j'ai découvert, grâce à ses citations, une femme poète merveilleuse, Antonia Pozzi...
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La vie est faite de rencontres fortuites. Certaines d'entre elles ne réussiront pas à dépasser le stade de l'immédiateté et de la fugacité, restant sur ces bancs mémoriels où les souvenirs n'adhèrent pas, où les sentiments et émotions sont à peine esquissés. D'autres, au contraire, deviendront le moteur d'une élévation sensorielle, spirituelle et intellectuelle, laissant dans leur sillage des traînées d'instantanées inoubliables. Parmi les nombreuses strates de la littérature, tout lecteur réceptif sera amené un jour ou l'autre à tomber sur LE LIVRE, LA PERLE qui le bouleversera, celui qui le poussera dans ses retranchements. LA RENCONTRE DÉCISIVE, celle qui vous remet en question, vous entraîne vers le bon questionnement, vous guide dans votre cheminement intérieur et personnel. Au fil du temps, mon panthéon littéraire s'est agrandi bien que les conditions pour y accéder restent exigeantes: 1984 de George Orwell, Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline entre autres, font ainsi partie de ces ouvrages qui continuent, bien après leurs lectures, à me hanter. Très récemment s'y ait ajouté Into the Wild de Jon Krakauer: C'est simple, Chris McCandless c'était moi! Les mêmes réflexions, le même état d'esprit, les mêmes aspirations que ce jeune homme singulier ayant laissé tout derrière lui pour finalement mourir de malnutrition dans les contrées sauvages canadiennes. Grande source d'émotions et de chamboulements intérieurs, Into the Wild continue de trouver un écho dans mes pensées… et je ne pensais pas qu'il se rappellerait à moi aussi rapidement au travers d'un autre ouvrage…

La masse critique Babélio de la rentrée est annoncée. Parmi les livres qui m'intéressent, je suis sélectionnée pour recevoir le garçon sauvage de Paolo Cognetti. Ce nom me disait vaguement quelque chose. En effet il est l'auteur également de Les huit montagnes, roman de la rentrée littéraire qui a remporté le Prix Strega, l'un des prix littéraires les plus prestigieux en Italie. C'est donc avec un sentiment de confiance que je me lance dans ce court récit annoncé comme autobiographique.

Dès la dédicace, j'étais face à une certitude: le garçon sauvage prolongerait ma réflexion initiée dans Into the Wild: « Pour Gabriele et Remigio, mes maîtres de montagne. Et à la mémoire de Chris McCandless, mon esprit-guide ». Par le jeu du hasard et des circonstances, l'auteur et moi même, partagions le même esprit-guide! Quelle surprise! Je ne pouvais me plonger dans ces carnets de montagne qu'avec impatience et envie. La lecture de le garçon sauvage aura été l'occasion de confirmer cette harmonie que j'avais ressenti avec Chris McCandless et de partager une véritable proximité avec Paolo Cognetti: en effet nous avions les mêmes questionnements, la même façon d'appréhender l'existence et le monde, des goûts littéraires similaires. J'avais découvert un autre Chris McCandless.

Rien n'est laissé au hasard dans ce court récit. En effet, il semble que chaque propos de l'auteur a son importance. Ce qui frappe c'est la justesse des descriptions, des développements, des interrogations. Chaque détail compte, tout n'est que précision. Pas de grandes envolées lyriques, de grands épanchements sentimentaux, c'est même parfois très cliniques. Mais qu'est ce que c'est beau et poétique! Chez Paolo Cognetti, c'est l'économie des mots mais qui finit par instaurer une sensation de légèreté et de poésie. L'auteur se donne tout entier, sans concession, il dépose son coeur et son âme sur le papier.

Le garçon sauvage est une très touchante ode à la nature et à la littérature, les deux étant extrêmement liés. En effet, c'est la littérature qui l'aide à comprendre la nature. Fervent admirateur de Mario Rigoni Stern, David Henri Thoreau, Primo Levi , Antonia Pozzi, Jon Krakaeur, tous ces auteurs le guideront dans sa démarche intérieure, deviendront des soutiens indispensables au fur et à mesure de son expérience d'isolement. Pas à pas, Paolo Cognetti, découvre son environnement, le cycle des saisons, la faune et la flore, la dureté de la vie montagnarde, l'apprentissage de la solitude. Il se rend compte finalement que la solitude est difficile à supporter, qu'il a tout simplement besoin du genre humain pour avancer: Un demi aveu d'échec mais amené par l'auteur avec une telle honnêteté et une telle modestie que le lecteur ne peut être que touché par cette « déclaration ».


Avec le garçon sauvage, Paolo Cognetti, apporte un nouveau souffle sur la scène littéraire italienne. Je ne pense pas trop m'avancer en déclarant que c'est un auteur qu'il faudra suivre de très près! Pour preuve, le succès récent de son nouvel ouvrage, Les huits montagnes qu'il me tarde de découvrir aussi! Récit touchant, humble, honnête et poétique, qui exhale un parfum de fraîcheur, de liberté et d'amour. Pour rajouter une touche d'émotion à votre lecture, écoutez Suonatore Jones de Fabrizio de André (chanson évoquée dans le récit), l'une des plus belles chansons du répertoire de ce grand poète italien malheureusement disparu…
Lien : https://www.uneplumesurunpar..
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Paoli Cognetti a besoin de se confronter à la solitude pour mieux se retrouver.
Là-haut dans la montagne, dans sa baita, il redécouvre la nature, la simplicité, la vie. On le suit sur les sentiers, dans les détours, les raccourcis qui le perdent, à travers les mots partagés avec les vachers solitaires.
Les citations de Thoreau et les poèmes d'Antonia Pozzi nous accompagnent le long de cette randonnée.
C'est un tableau sauvage, où l'homme n'a peut-être plus sa place, sauf s'il respecte la paix des animaux et des arbres. Il faut beaucoup d'humilité et de simplicité pour vivre en ces lieux. On comprend alors le style de l'auteur, simple et beau.

Je remercie la masse critique de Babelio et les Éditions 10/18 pour cette agréable lecture, au coeur de la vie.
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Retrouver le garçon sauvage qu'il était, tel est le but de ces mois en solitaire dans les Alpes, retrouver l'envie aussi, l'envie d'écrire, de lire, sans doute de vivre tout simplement.
Paolo Cognetti s'isole dans une baita, dans un hameau abandonné et il y tente l'expérience de la solitude, du retour à la nature, comme son héros de Into the wild.
Au travers de courts chapitres, il traduit ses humeurs, son jardin, les chiens, le lièvre, la montagne, l'odeur du mélèze, de la vieille pierre, ses angoisses, sa peur du noir. Il parle de ses larmes, du sentiment d'échec mais aussi des amitiés naissantes avec le vacher Gabriele, avec Remigio, ces hommes de la montagne auxquels il voudrait tant ressembler.
Il se rappelle aussi son enfance, ses modèles.
Il parvient à trouver les mots justes, les phrases exactes qui décrivent ses ressentis, par petites touches, légères comme sans importance.
Six mois là-haut pour se connaître un peu mieux.
Ou simplement pour respirer un peu mieux.

Ce n'est pas forcément passionnant, mais c'est beau et simple.
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Un coup de foudre inopiné en flânant dans une de "mes"petites librairies
indépendantes choisies sur mes déplacements professionnels, réguliers;
là il s'agissait de "Mémoire7" à Clamart, où en fouinant dans le fonds
littéraire très riche, j'ai fait la découverte de cet auteur italien...

Un texte qui offre du souffle, un hommage vibrant à la nature, à la
montagne...aux arbres comme au petit peuple animal des forêts et
des montagnes. ..

Dans ce texte autobiographique, l'auteur nous raconte les souvenirs de
montagne vécus avec son père et son oncle, qui étaient dans la
compétition permanente... Ce que le jeune garçon vivait péniblement.
Les balades en montagne, l'alpinisme étaient alors empreintes de trop de
contraintes...à l'âge adulte, il va retrouver les paysages de son enfance,
dans un tout autre état d'esprit, dans une totale liberté de faire, de
ressentir son environnement; un endroit , enfin, privilégié pour faire
le point, se ressourcer ...

Retour à l'essentiel, aux valeurs premières du travail manuel, du respect de la nature. de très belles descriptions de la montagne, des hameaux désertés, de la vie d'antan, de la philosophie des Anciens..., mais aussi d'écrivains-philosophes comme Thoreau:

"Mais il aimait Thoreau et en avait adopté le manifeste : "Je suis parti dans les bois parce que je désirais vivre de manière réfléchie, affronter seulement les faits essentiels de la vie, voir si je ne pouvais pas apprendre ce qu'elle avait à m'enseigner, et non pas découvrir à l'heure de ma mort que je n'avais pas vécu. Je ne désirais pas vivre ce qui n'était pas une vie, car la vie est très précieuse ; je ne désirais pas davantage cultiver la résignation, à moins que ce ne fût absolument nécessaire. Je désirais vivre à fond, sucer toute la moelle de la vie, vivre avec tant de résolution spartiate que tout ce qui n'était pas la vie serait mis en déroute, couper un large andain et
tondre ras, acculer la vie dans un coin et la réduire à ses composants les plus élémentaires, et si jamais elle devait se montrer mesquine, eh bien alors en tirer toute l'authentique mesquinerie, et avertir le monde entier de cette mesquinerie ; ou si elle devait se révéler sublime, la connaître par l'expérience et réussir à en établir un rapport fidèle lors de mon excursion suivante."
[Henry David Thoreau, Walden]

Récit très prenant, car il montre un homme qui par sa volonté d'une
expérience de solitude montagnarde ne demande qu'à être réconcilié avec le monde et ses congénères. Paolo Cognetti a envie au propre comme au figuré de prendre de la distance et de la hauteur !

Une expérience riche , intense, remplie toutefois de doutes et de souffrances, dont la difficulté de l'écrivain à assumer la solitude...
Un récit plein de poésie, de belles descriptions de la montagne, de la nature...er Paolo Cognetti, par ce récit personnel met en avant la poétesse, Antonia Pozzi...dont j'ai fait la connaissance !

Un très beau moment de lecture, un air du large... ou plus exactement, un grand souffle des sommets, si régénérateur !

Une impatience à lire son prochain livre, à paraître à la rentrée 2017: "Les huit montagnes"...


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Une expérience de la solitude en montagne pour retrouver l'écriture.

Primo Levi aurait dit de Mario Rigoni Stern : «On trouve rarement pareille cohérence entre l'homme qui vit et l'homme qui écrit, pareille densité d'écriture». Dans cette même lignée, le récit de l'écrivain italien passionné de montagne Paolo Cognetti paru en 2013 traduit en 2016 par Anita Rochedy pour les éditions Zoé entremêle étroitement expérience humaine et poétique, hommage à la montagne et à ceux qui avant lui ont su l'écrire.

La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/06/17/note-de-lecture-le-garcon-sauvage-paolo-cognetti/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Le narrateur, jeune homme de 30 ans, quitte Milan et une vie qui ne lui convient plus pour se réfugier en montagne, dans la Vallée d'Aoste, à deux pas de l'endroit où il passait toutes ses vacances d'été lorsqu'il était enfant.

Il a loué une baita, sorte de cabane en pierre dans la montagne où il pense vivre en solitaire, le plus simplement possible, en retrouvant le monde animal et végétal. Il emporte ses auteurs favoris, Thoreau, Rigoni Stern, Elisée Reclus etc ... puisant dans leurs mots un exemple et un réconfort.

Sa solitude n'est pas aussi grande qu'il l'avait imaginé ; il y a Remigio, l'homme qui lui a loué la baita, Gabriele qui habite un peu plus loin et ensuite les bergers qui font monter leurs troupeaux pour la saison. Au coeur de l'été il monte encore plus haut, jusqu'à un refuge où il reste quelques jours. Les longues marches, les nuits à la belle étoile, les animaux pour compagnons, tout n'est cependant pas idyllique pour le narrateur qui est parfois envahi par des peurs anciennes ou dépassé par son isolement et sa décision.

Voilà un récit qui se savoure tranquillement, au rythme de l'auteur, dont nous suivons pas à pas la progression, les réflexions et les découragements. Ecrit avec pudeur, il décrit un instant de vie en suspension, nous faisant partager le quotidien d'un homme qui cherche son authenticité et retrouvera sans doute le goût d'écrire d'ici son départ.

C'est le genre de lecture où il faut avoir à portée de main un papier et un crayon pour noter les auteurs évoqués, notamment une poétesse de grand talent Antonia Pozzi, que je ne connaissais pas.

Un récit que je place dans les meilleurs de sa catégorie.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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C'est un jeune homme, la trentaine tout juste, il quitte la ville, la douleur accompagne cette évasion.
« J'avais trente ans et je me sentais à bout de forces, désemparé et abattu, comme quand une entreprise en laquelle tu as cru, échoue misérablement. »
Il va passer du temps dans une solitude quasi totale pratiquant ainsi une rupture radicale avec sa vie d'avant, plusieurs semaines sans voir âme qui vive, il va ainsi tenter de reprendre pieds dans la vie.
Il nous invite sur les pentes de sa montagne où
« les pâturages étaient encore en sommeil, teintés des couleurs brunes et ocres du dégel; les montagnes et les vallons ombragés encore recouvert de neige. » pas très loin du Grand Paradis.
Paolo Cognetti est un admirateur de Thoreau mais pour autant il ne construit pas sa cabane, non il a pour s'enfouir loin du monde
Il emporte de quoi lire et écrire, Thoreau bien sûr, Elisée Reclus le géographe et puis il a en tête des auteurs choisis : Mario Rigoni Stern, Erri de Luca, Charles-Ferdinand Ramuz ...
Il trace la carte du pays, il a envie comme Reclus de cataloguer la faune et la flore « une tentative de lire les histoires que le terrain avait à raconter. »
Il parcourt les pentes, contemple « les nuages gonflés d'eau » et prend avec les aigles « une leçon de voltige » ou entendre le bruit d'éclatement du mélèze frappé par la foudre. A sa suite on surprend le renard dans sa clairière et on l'entend imiter le sifflet des marmottes.
Après quelques semaines l'envie d'échanger à nouveau avec les hommes revient et lorsque quelqu'un toque à la porte il pleinement heureux, il va faire une rencontre prémices d'une belle amitié.
Dans sa baita il découvre un livre de poésie et c'est une vraie chance pour nous lecteur que de lire pour la première fois un poème d'Antonia Pozzi, poétesse qui se donna la mort à 26 ans lors de la montée du fascisme en Italie.
Dire que j'ai aimé ce livre est peu dire. Ce petit livre se classe dans la catégorie des livres d'ermitages, à côté de Thoreau bien sûr mais il a aussi une parenté très forte avec Mario Rigoni Stern que Cognetti cite souvent et qu'il admire manifestement.
C'est un recours aux montagnes comme Thoreau proposait un recours aux forêts, un voyage vers soi-même. Paolo Cognetti met dans cette introspection beaucoup de pudeur et de poésie.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le narrateur décide de s'isoler pour une saison au coeur de la montagne, au coeur du val d'Aoste. Lové dans une baita - cabane de pierre des montagnes - à 2000 mètres d'altitude, il laisse derrière lui un hiver éprouvant passé au coeur d'une civilisation aliénante. Ses heures coulent sans contraintes, son esprit vagabonde dans les prés, libre et aérien. Il parcourt les chemins alentour, croisant ses voisins bergers, vachers, chiens et chèvres. Il noue des liens particuliers avec Remigio et Gabriele, des hommes appréciant également l'isolement montagnard sans contraintes.

"Comme ermite, je ne valais pas un clou : j'étais monté là-haut pour rester seul et n'arrêtais pas de me chercher des amis. A moins que ce fût justement la solitude qui rendît chaque rencontre aussi précieuse." p. 66

Si les deux hommes sont ses seuls compagnons réels, l'apprenti Walden peuple son univers d'auteurs qui lui sont précieux comme Mario Rigoni Stern, montagnard de la première heure, ou encore Antonia Pozzi, poètesse de talent. A leur côté, il réapprivoise le monde...

Avec pudeur et retenue, le narrateur évoque cette période vécue coupé du monde dans un cocon de douceur et de solitude salvateur.





Mes réticences : Un peu court, il est dommage de passer directement du mois d'avril au mois d'août sans développer les mois d'été...


Lien : http://www.lecturissime.com/..
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