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EAN : 9782072818738
128 pages
Gallimard (25/10/2018)
3.5/5   10 notes
Résumé :
On connaissait une dizaine de lettres de Lou à Guillaume Apollinaire. Grâce à une découverte récente dans les archives du poète, c'est désormais près de cinquante nouvelles lettres qui sont accessibles.
Lou, amante volage d'Apollinaire, assume sans culpabilité libertinage et liberté d'expression mais ne reste pourtant pas indifférente aux silences de Guillaume. Le poète apparaît alors moins comme le jouet d'une maîtresse frivole que comme celui qui a choisi d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Lettres à Guillaume Apollinaire » est un recueil de lettres rédigées par Louise de Coligny-Châtillon, amante sensuelle du poète au désir ardent. Ces missives, rédigées sur différents supports, du papier blanc à lettres jusqu'au papier à en-tête d'un café en passant par des feuilles volantes, dévoilent la puissance émotionnelle d'une femme passionnée, où des déclarations romantiques mâtinent avec des propos provocateurs et érotiques. Pour autant, même s'il est agréable de découvrir un écrivain à l'immense renommée dessiné à travers le regard de sa muse, le brasier sensoriel s'estompe et devient rapidement monotone, presque de l'ordre de l'anecdote, et cela malgré son caractère profondément intime. Un momentané.
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Très souvent, les correspondances nous offrent que les écrits d'un seul(e) des protagonistes.
Ces lettres à Guillaume Apollinaire sont l'occasion de découvrir l'autre versant des lettres à Lou.

Elles sont l'occasion de retrouver certains des traits de Lou, de mettre des mots sur que ce que l'ont peut lire dans les biographies d'Apollinaire;
Ressortent notamment:
- la sensualité de Lou: "je veux tout le vice et toute la volupté"
- Sa liberté et son libertinage: " "ça n'empêche pas pas la petite fille bien sage (sic) de flirter...; elle a deux flirts en ce moment la petite fille bien sage"
- son hyperactivité: cent mille chose à faire . Cela ne m'a pas laissé une minute pour t'écrire,
- mais aussi son amour "je t'aime profondément pour toujours"
En revanche, sans surprise, nulle trace de la poésie des lettres à Lou, comme Lou l'écrit elle même: "je ne suis pas calée pour les vers! ... les sens.... mais les exprimer.... ça c'est autre chose."
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Nous sommes en septembre 1914. A Nice. Au début de la Grande Guerre. Whilhelm Apollinaire de Kostrowitzky y est pour s'engager dans l'armée. Pour être naturalisé. Lui qui souhaite être Français. Etre pleinement, Guillaume Apollinaire.

Lors d'une soirée chez un ami militaire, il rencontre Geneviève Marguerite Marie-Louise de Pillot de Coligny-Châtillon.
Pour lui, elle sera Lou. Sa muse.
C'est une jeune femme ravissante. Divorcée. Libre. Qui fait fi des conventions.

Elle le fascine. Il en tombe immédiatement amoureux.

L'alchimie est instantanée. L'aventure immédiate. Passionnée. Violente. Et brève.
Ils se sont aimés follement. Intensément. Avec un assouvissement inachevé.

Lui engagé, elle batifolant vers d'autres ailleurs, ils ont pris la plume pour poursuivre leur amour. le coucher sur papier. Avant de mieux se retrouver.
Ils se sont écrits.
D'abord beaucoup. Surtout lui.
Puis encore beaucoup. Surtout elle.
Et, enfin, plus du tout.

Lettres à Guillaume Apollinaire et Lettres à Lou sont une partie de leur correspondance.
De elle à lui.
De lui à elle.

J'ai eu entre les mains des déclarations d'amour plus que des lettres.
Certaines passionnées. D'autres pressantes. D'autres encore hésitantes. Et désillusionnées aussi.
Ces lettres sont le témoignage de l'amour en « étoile filante » entre Lou et Guillaume Apollinaire. Un amour qui vous tombe dessus. Fulgurant. Sublime. Bref.

Leur lecture nous happe. Elle nous transporte. Il devient difficile de décoller son nez du livre.

Selon moi, il est essentiel de lire ces deux livres en parallèle. Cela participe à une meilleure compréhension de la lecture des lettres de chacun. de mieux comprendre leurs sentiments au même instant. Et leur évolution aussi.

N.B : Il est dit que c'est Lou qui brisa le coeur d'Apollinaire. Après lecture de ces deux ouvrages, je peux dire que cette conclusion est trop simple. Or, rien n'est jamais simple en amour.
Lien : https://unlivreunvoyage.com/..
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critiques presse (2)
Bibliobs
31 décembre 2018
Les réponses de Lou au poète d'Alcools viennent enfin d'être exhumées. Elles ne manquent pas de "culot".
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
19 novembre 2018
A travers ces lettres se dessine le portrait d'une femme à la spontanéité libre et sensuelle. Difficile de résister aux charmes de ses impatiences insatiables ("Je veux que tu m'aimes encore plus !! Dépêche-toi de tuer tous les boches pour vite revenir !!!"), de ses mignonnes déprimes ("la province me flanque le spleen") ou de ses maladresses orthographiques.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je te donne ma bouche. Prends-la dans un long baiser ! et serre-moi fort sur ton cœur comme un pauvre petit enfant qui a beaucoup de souffert...et qu'un chagrin de plus maintenant conduirait au désespoir...Mon Gui aime-moi !
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Mon petit Gui la vie est si courte... si menacée en ce moment ! Tu sais bien que je t'aime... il ne faut pas nous faire du chagrin en ce moment... je t'assure qu'il ne faut pas. Je te donne ma bouche. Prends-la dans un long baiser ! et serre-moi bien fort sur ton cœur comme un enfant qui a beaucoup souffert... et qu'un chagrin de plus maintenant conduirait au désespoir... Mon Gui aime-moi !
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C'est pas drôle, et on s'habitue peu à peu à souffrir...Quand la guerre sera finie, on sera tellement épatés d'être heureux et tranquilles...on se tâteras pour être sûrs de ne pas rêver.
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Je t'embrasse sur la bouche mon petit Gui, ça ne se fait pas entre copains, mais ça ne fait rien. On fera bien d'autres choses qui se font pas entre copains. Pas ?...
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« Mon petit amour chéri, je suis rentrée affreusement triste hier soir après avoir regardé ton train aussi longtemps que j’ai pu le voir … et je sais bien mon Gui à moi que tu as eu le même atroce déchirement … »
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