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3,68

sur 594 notes
Hormis "Six fourmis blanches" qui ne m'a pas convaincue, chaque roman de Sandrine Collette a été pour moi une véritable claque émotionnelle. "Animal" va sans aucun doute faire partie de mes coups de coeur de l'année.

J'adore la manière qu'a cette auteure de prendre en otage le lecteur et de l'embarquer dans un récit dont on ne sait d'où elle trouve l'inspiration. "Originalité" est le maitre mot de chacun de ses écrits, car cette façon de créer un personnage et de le confronter aux éléments naturels (n'est-ce pas ainsi qu'il se dévoile), n'appartient qu'à elle. Après un incipit mystérieux qui nous a entraîné dans un bidonville népalais, on découvre l'héroïne, Lior, une française d'une trentaine d'années, spécialiste de la chasse aux gros animaux. Avec un groupe d'autres chasseurs et un guide, ils poursuivent l'ours, dans le Kamtchatka, mais tout ne va pas se dérouler comme prévu car entre proie et prédateur, la frontière est parfois ténue. La deuxième partie du livre nous ramène au Népal où l'instinct de Lior la conduit sur les traces de ses origines mais pour cela, elle devra affronter le prédateur terrestre le plus dangereux (après l'homme ?), le tigre.

Ce thriller à la couverture superbe ne pouvait que me séduire. Une fois de plus, Sandrine Collette joue avec la part de bestialité qui se cache dans tout être humain. Et pourquoi n'y aurait-il pas également une part d'humanité dans l'animal ? En tout cas, c'est avec talent qu'elle se glisse dans la tête de l'ours poursuivi par les chasseurs pour nous en faire la démonstration, dans un récit glacial comme les steppes du Kamtchatka et oppressant comme la jungle népalaise.
Une intrigue originale, sublimée par l'écriture, qui mérite amplement la note maximale de 20/20.
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Le dernier roman que j'ai lu de Sandrine Collette en 2020 ne n'avait pas conquise du tout, c'est surement pour cela que j'ai attendu si longtemps avant de lire un autre de ces romans, pourtant j'en ai plusieurs dans ma PAL et je sais que certains sont vraiment palpitants.

Et bien voilà j'ai été happée par l'histoire, par l'intrigue, la traque, le lien entre les hommes et les animaux, la structure du roman en plusieurs parties. On ressent une sorte de rage dans l'écriture.

L'intensité monte au fil des pages, devient insoutenable dans les 10 dernières pour une fin qui m'a laissé pantoise...
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J'aurai aimé vous parler du dernier roman de Sandrine Collette.
Oui ce matin j'aurai aimé vous offrir une chronique digne de ce nom, digne d'Animal.
Mais voilà les mots me manquent !
Cela fait trois semaines que je repousse celle-ci. Trois semaine que je cherche les bonnes formules. Trois semaines que je veux vous dire combien une nouvelle fois, Sandrine Collette m'a bouleversée avec son nouveau roman.
Mais rien n'est assez fort pour exprimer tout cela.
Si seulement j'avais la plume de notre auteure ! Là j'arriverai sans doute à vous faire ressentir cette fièvre qui ne m'a pas quittée en lisant ce titre. Je pourrai vous livrer tous ces sentiments contradictoires qui m'ont tenaillée durant cette lecture. Je trouverai enfin les mots pour vous donner envie de le lire à votre tour.
Mais voilà, les mots de Sandrine Colette m'ont laissée sans voix.
Il y a d'abord l'histoire. Les histoires…
Celle de Mara que l'on entraperçoit au tout début du livre. Celle d'une femme népalaise qui comme ses semblables n'a pas la vie facile.
Il y a celles de Nun et Nin. Des enfants des rues. Des vies qui ne valent rien. Des vies sacrifiées que Mara va tenter de sauver au mépris de sa propre existence.
Et puis à l'autre bout de la terre il y a Lior et Raphaël, un jeune couple de français. Une passion dévorante qui fait que Raphaël suit sa femme dans sa passion à elle, la chasse. Lui le non violent qui ne supporte pas les armes à feu mais qui est tellement admiratif devant l'instinct animal de Lior quand celle-ci devient la chasseuse prédatrice.
Et puis il y a la nature. Grandiose, magnifique, luxuriante.
Les paysages, ceux du Kamtchatka. une région volcanique des plus secrètes du monde. A l'extrémité orientale de la Russie, sur la ceinture de feu du Pacifique. L'un des endroits les plus reculés et sauvages de la planète. Là où vivent les ours bruns, le légendaire Ours du Kamatchatka.
Et puis il y a la montagne et des collines népalaises. La jungle aussi. le Pays d'en Haut accroché à la chaîne de l'Himalaya. La vie rude des paysans, celles aussi rude des népalais exilés à la ville et entassés dans des bidonvilles. Et puis il y a le tigre. le tigre royal du Bengale venu se perdre sur les contrefort des hautes vallées tibétaines.
Il y a surtout 282 pages de pures intensités car les superlatifs manquent pour qualifié ce magnifique roman.
Sauvage, puissant, violent, captivant, déconcertant, angoissant, émouvant, brutal, intense….Animal !
Animal nous fait vivre une expérience intense. il nous fait franchir la frontière entre l'humanité et l'animalité. Il nous parle aussi de résilience et de quête d'identité.
Alors vous êtes prêt(e)s vous aussi à vivre intensément et à voir où s'arrête votre humanité et ou commence votre animalité.
Moi perso, je le sais encore plus maintenant !
Et du coup je me permet de vous conseiller de lire urgentissimement Animal de Sandrine Collette. Encore un coup de génie de cette talentueuse autrice.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Quand j'étais petite avec ma soeur je me souviens avoir tourner en rond jusqu'à en avoir le malaise sur cette comptine d'enfant « Nous n'irons plus au bois ». Pour oublier le regret de cette négation, pour oublier ce qui ne sera plus jamais, on virevolte jusqu'au tournis… C'est un peu le sentiment que j'éprouve en refermant ce roman de Sandrine Collette. Quel tour de force que cette écriture qui tourne sur elle-même, qui fait tourner tous ses personnages en un cercle infernal mais aussi fermé qu'un ouroboros et qui abandonne - comme on se lâche violemment la main dans la ronde - son lecteur essoufflé par cette course folle à la dernière page du roman. Nin et Nun, la fille et le garçon, comme le ying et le yang, comme l‘ombre et la lumière, réunis au début du roman, encerclés par la corde qui les attache au tronc d'un arbre dans la forêt népalaise, sont délivrés par Mara, veuve sans argent qui va les entourer de son affection distante jusqu'à tout abandonner pour les sauver. Dans un autre cercle, il y a Hadrien et Lior, l'amoureux et la chasseuse. Ils s'aiment mais évoluent chacun dans des sphères différentes. Hadrien suit Lior à la chasse mais n'aime ni traquer les bêtes ni écouter les récits des chasseurs. Parce qu'il aime Lior, il la suit jusqu'au Kamtchaka, sur la piste de l'ours. Et là, c'est l'entrée dans une nouvelle ronde : celle des six chasseurs qui talonnent l'ours, l'ours qui fuit mais qui revient sur ses traces, pour mieux repartir entraînant à sa suite les hommes et Lior dans une spirale infernale et sanglante. Évidemment, tous ces cercles ne finiront par n'en faire qu'un et l'ouroboros finira sa boucle. Alors, on pourrait s'interroger sur la raison de rentrer dans la ronde folle de Sandrine Collette si nous ne sommes point versés dans l'art de la danse ? Mais, c'est que rien n'est là par hasard chez cette romancière : ni Lior, ni l'ours, pas même Nin et Nun. de la traque naît la clairvoyance, des détours de l'ours surgit le chemin à suivre pour Lior, la chasse devient quête et la bête traquée, le traqueur. Très différent des romans précédents de Sandrine Collette, déstabilisant et surprenant, cet « Animal » romanesque fait basculer, de mon sens, Sandrine Collette dans la catégorie des auteurs avec un grand A. Nous n'irons peut-être plus au bois comme autrefois et pour sûr, nous continuerons en entrer dans les rondes folles de Sandrine Collette !
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J'ai bien aimé la première partie du roman qui se consacre à la partie de chasse a l'ours dans un milieu hostile avec des chasseurs aguerris. Chacun donne son avis sur les autres, son ressenti, explique ses actions, même l'ours. Un point de vue intéressant, cette partie de chasse est passionnante.
J'ai moins accroché à la deuxième partie du roman et à la fin.
J'apprécie cette auteure mais ce n'est pas vers ce roman que j'inviterai les lecteurs à la découvrir, je conseille plutôt il reste la poussière, des noeuds d'acier pour commencer.
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Décidément cette auteure m'emmène sur des territoires inconnus et qui de prime abord, pour celui ci surtout, pouvait ne pas m'atteindre.
Mais je sors de cette lecture, une fois de plus, subjuguée par son talent et sa capacité à nous emporter.
C'est un livre en noir et blanc, et c'est dans ma bouche un grand compliment. Elle dessine son roman comme on trace un trait au fusain, l'Essentiel est là, grave et profond.
Elle émeut, elle touche, elle surprend, elle fascine, elle accapare.
Le temps de son roman nous sommes dans un autre monde, suspendus à cette atmosphère particulière qu'elle sait à chaque fois créer.
Et la forêt, une fois de plus nous terrorise et nous aspire.
C'est un énorme coup de coeur, vraiment.
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Affaire de prédateurs
Dans tous les romans de l'auteure, la nature est un personnage à part entière. Cette fois, elle est décrite en creux, à peine esquissée, et pourtant elle n'a jamais été aussi présente. Elle trouve à s'exprimer au son des voix animales qui résonnent dans ces pages. La quête de Lior au Népal, partie à la rencontre de son passé, n'en est que plus envoûtante. Un récit grisant.
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Depuis que Mara est veuve elle vit seule dans cette cabane éloignée de tout village dans le centre du Népal.
Une nuit elle va délivrer un enfant attaché à un arbre dans la forêt jouxtant sa cabane, le lendemain elle en délivrera un autre.
Mais Mara le sait maintenant, elle est en danger, en très grand danger même.
Ces enfants ainsi attachés dans la forêt népalaise servent d'appât pour la chasse au tigre.
Et les chasseurs qu'elle a contrariés ne vont sûrement pas la laisser s'en tirer à si bon compte.
Alors, elle part avec les enfants à Pokhara ville éloignée de plusieurs jours de voyage, pour essayer de se faire oublier et d'y vivre plus correctement, mais elle a beau faire tous ses efforts, le peu d'argent qu'elle gagne ne suffit pas à les nourrir tous les trois, et les enfants au lieu d'aller à l'école vont se mettre à vivre de petits boulots et de chapardages.
Mais il va arriver quelque chose de terrible à Nun le petit garçon.
Pour sauver les deux enfants, Mara va prendre une décision radicale.

Vingt ans plus tard, lors d'une chasse à l'ours au Kamtchatka, en Russie, Lior est très grièvement blessée.

Après sa guérison, elle va entrainer Hadrien son mari au Népal, le pays où elle a été adoptée par un couple de français alors qu'elle n'avait que 5 ou 6 ans, et qui ne lui a laissé aucun souvenir.
Une chose pourtant la hante et la terrorise au plus haut point : les tigres.

Mais que va vraiment chercher Lior en retournant au Népal ?
Et que va-t-elle finalement y trouver ?

Un roman puissant dans lequel si elle est le personnage principal l'auteure ne nous donne pas le point de vue de Lior puisque dans la traque de l'ours, ce sont les visions de l'ours et celle d'Hadrien, et dans la quête de ses racines au Népal cette fois ce ne sont que les récits de Nun et de Hadrien qui se croisent.
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Surprenant ce livre...Mais le titre aurait dû me mettre sur la piste... Dès les premières pages, la mort rôde. Comme dans les autres romans de Sandrine Collette, on entre dans l'histoire avec la boule au ventre. Mara recueille deux enfants attachés à un arbre. Pourquoi? Elle les recueille et les élève, tant bien que mal. Beaucoup plus tard, on assiste à une chasse à l'ours, qui tourne mal et enfin à la traque d'un tigre. La chasse ne me passionne pas, et ici il s'agit surtout, pour l'héroïne, de retrouver la trace de son terrible passé dans ce qu'elle est devenue. Chez l'auteure, les situations sont toujours extrêmes et ici la fin m'a vraiment déçue.
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Livre gagné sur Babelio au concours de lecture du café littéraire sur "Le polar" bien sûr. Je n'imaginais pas gagner un concours avec une nouvelle à tendance policière un jour et j'imaginais encore moins noter 4/5 un roman qui parle de chasse.
Livre lu en mai 2019.
J'aime Sandrine Colette et je n'ai pas été déçue, même si la thématique chasse m'a un peu effrayée au début, j'étais trop prise par le récit pour faire marche arrière et j'ai eu raison. Encore un polar qui vaut le détour !
Pour l'histoire, il ne faudra pas trop en raconter, elle se déroule en trois parties : d'abord une femme trouve dans la nature népalaise deux enfants attachés à des arbres, (atmosphère étrange, Sandrine Colette nous en dit peu mais on comprend que cette femme sait de quoi il retourne.), elle sauve ses enfants et s'enfuit avec eux. Puis, des années plus tard, un groupe de chasseurs traque un ours dans les plaines sauvages de Russie, une femme prend seule l'animal en chasse, elle semble, elle aussi, un brin animale, rien ne lui fait peur, sauf les tigres. Enfin, cette même femme et son mari s'envolent pour le Népal afin de retrouver les traces du passé de la femme, une enfants adoptée.
Les trois récits se mêlent, les personnages aussi.
L'animal n'a pas un rôle de gibier et une histoire d'amour forte se faufile dans l'intrigue.
Une belle lecture, de l'émotion et des frissons.
Un bon polar à mon goût, je vous le conseille.
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